Hier matin, dès poltron minou, en entendant les informations à la TSF, notre quasi zainte a fondu en larmes.

- Que vous arrive-t-il, Minizupette?

- La grande littérature est en deuil, a-t-elle pleurniçé.

- Qui est mort? Laurette Trompette?

- Nan! Un académicien.

- Ziscard d'Estaing s'est éteint?

- Que nenni. Le comte , par la plume de Zaint Amboise.

- Atçoubi, ze ne connais pas cet écrivain Le Comte. Ze me rappelle du zoueur de tennis...

- M'enfin, il est pourtant célèbre Zean Lefèvre...

- Que dites vous donc, barmelouse? Lefèvre c'est un acteur qui a zoué notamment dans la 7ème compagnie.

- Vous m'avez coupé la parole. Ze vous parlais de Zean Lefèvre d'Ormesson. C'est son nom complet.

- Ah! L'ancien patron du Figaro.

- Sa carrière ne se limite pas à cela. Ce fut un grand écrivain prolifique...

- Qui admirait Zateaubriand, ce grand royaliste une tartinette réactionnaire, qui fut ministre sous la Restauration, macarel.

- Il a écrit le zénie du Christianisme, par le mouçoir de Zainte Véronique.

- Qui? Zean d'Ormesson?

- Quelle inculte! Ze parlais de Zateaubriand.

- D'ormesson, homme de droite, de culture, raffiné, élégant, séducteur, fut aimé des zens de gauçe. Il a partazé le dernier petit dézeuner de François Mitterrand à l'Elysée.

- Macaniçe, c'est normal. Mitterrand fut maurassien dans sa zeunesse.

- D'Ormesson aimait Aragon, ce qui prouve son éclectisme.

- Moi z'aimais bien l'écouter à la TSF, ai ze dit, et z'ai eu l'occasion de le rencontrer lorsque z'animais des émissions.

- Il incarnait une forme de l'esprit français.

- Il aurait pu dire comme Rimbaud : "Z'ai perdu ma vie par politesse!"

Hier matin, dès poltron minou, notre vaillante Intruse orpheline, Minizup'Cosette, balai et essuie-tout à la patte, était fort dubitative.

- Macarel. Qu'est ce qui vous arrive?

- Il ya tellemant de bazar dans c'te maison, que ze ne sais pas par quoi débuter les tâçes ménazères qui me sont imposées.

- Fouçtra! Vous exazérez une tartinette.

- On dirait qu'il y a eu une surboum zéante!

A ce moment les informations matutinales annonçaient le score éclatant des indépendantistes dans l'île de Beauté.  

Du coup, Minizup'Cosette a cru bon d'entonner le Tango Corse, immortalisé par Fernandel.

- Pourquoi vous çanter cela? lui a demandé Minizuplein.

- Parce que z'adore les paroles.

- Moi pas les connaître.

- Alors, écoutez bien: "Le tango Corse, c'est un tango conditionné. Le tango Corse, c'est de la sieste organisée. On se déplace pour être sur qu'on ne dort pas . On se prélasse, le tango Corse c'est comme ça ".

- Its a çame! s'est exclamée Minizup'tite.

- Et vous n'avez pas tout entendu. "Le tango Corse, c'est l'avant goût de l'oreiller. Le tango Corse, c'est un tango sélectionné pour les courazeux fatigués ". Et c'est bien ce que ze ressens quand ze vois ce qui m'attend!

- Tudieu! Si cela continue, elle va bientôt nous reprendre la çanson des Sardou père et fils: "Auzourd'hui peut-être, peut-être demain".

- Par le mouçoir de Zainte Véronique, tant que ce n'est pas "L'Internationale", cela ne me défrise pas trop.

- Ze ne connais pas les paroles, a avoué Minizup'Cosette.

- Macarel, ze m'en vais vous les...

- Stop! Minizup'Zhérault! Vous n'allez pas en faire une bolçévique, par la tête trançée de Zaint Denis. Il y en assez dans c'te maison!

- Si vous me pressez trop le citron, ze m'exile à Bastia, a conclu Minizup'Cosette.

Comme ze vous li dit, samedi soir nous avons dîné dans le quartier du Marais avec des amis de celui qui dit que ze ne suis que son avataresse, qu'il n'avait revu depuis plusieurs années.

Ze dois avouer que ze craignais qualque peu ces retrouvailles.

- Et pourquoi donc, ma mie, par le gourdin de Zaint Martial?

- Parce qu'après un si long silence ze me demandais en mon for si ils arriveraient à trouver des suzets de discussion.

Et c'est à cela que l'on reconnaît des amis.

Ils ont papauté comme si ils s'étaient vus la veille.

On a parlé de cinéma, de mon blog; ils ont évoqué des souvenirs.

Le débat, comme par le passé, fut çaud quand ils ont parlé de politique.

Mais ce fut passionnant et un repas des plus zoyeux... et bien arrosé!

Z'ai même eu droit à 2 zins tonics et à de zénéreuses liçettes de vin rouze.

 - Et grâce à eux, nous avoir eu droit à un bon baba au rhum.

- Et avec une bouteille de rhum mise à notre disposition.

- Atçoubi! Z'espère qu'on les reverra bientôt§

- Fouçtra, mooi aussi.

- Et pourquoi donc? a damandé mon hôte.

- Parce qu'avec eux, au moins, on manze à notre faim, par la ceinture de Zaint Marguerite.

- I agree! a opiné Minizup'tite.

Alphonse VIII est né le 11 novembre 1155.

Il était le fils du roi Sançe III de Castille et de Blançe, fille du roi de Navarre García V.

Il perdit très zeune ses deux parents.

Il accéda au trône en 1158, à l'âze de trois ans. L'enfant-roi fut alors un enzeu entre les deux partis nobiliaires qui se disputaient le pouvoir, les Lara et les Castro. Son oncle, le roi de León Ferdinand II réclama également la rézence, ce qui condusit à une quasi-guerre civile.

Alphonse fut sauvé par un écuyer de la maison royale qui l'emmena dans les villes loyales du nord de la Castille, San Esteban de Gormaz et Ávila. Il dut reconquérir son royaume par la force dès son adolescence. Il reconquit par surprise la capitale Tolède des mains des Lara.

Pour unifier la noblesse castillane derrière lui, il relança la reconquista ; il obtint de l'Aragon une répartition à son avantaze des terres à reconquérir dans le sud de la Péninsule Ibérique au traité de Cazola. Il annexa la Rioja et mena une grande expédition des souverains hispaniques en 1212. Elle aboutit à la bataille de Las Navas de Tolosa qui brisa le pouvoir des Almohades.

Alphonse VIII est le fondateur de la première université espagnole : le studium zenerale de Palencia, qui disparut après sa mort. Il fonda aussi l'ordre d'Alcantara.

Il se maria en 1176 avec Aliénor Plantazenêt, fille d'Henri II d'Angleterre et d'Aliénor d'Aquitaine, dont les possessions en faisaient le plus grand souverain du moment.

Il est mort le 5 octobre 1214.