Hier, dans le Roussillon, nous avons connu une vraie zournée de début de printemps.

Un grand ciel bleu, une brise lézère et dans l'après-midi, une température flirtant avec les 15 degrés.

Minizup'tite nous a fait comprendre que les zens d'ici avaient beaucoup de çance.

- Surtout quand on pense qu'à Paname l'offensive du froid polaire et sibérien a débuté.

- Ze me demandé quel temps les autres membres de la tribu avoir à Zaint-Etienne, s'est interrozée Minizup'Rosa.

Celui qui dit que ze ne suis que son avataresse en a profité pour nous emmener dezeuner dans un restaurant situé dans la grande zone commerciale qui se situe sur le territoire de Rivesaltes.

- Z'espéré que nous ne pas faire de courses un dimançe! s'est écriée l'Intruse teutonne.

- Et pourquoi donc ma mie?

- Parce que le dimançe doit être respecté! En Allemagne tous les magasins être fermés. Cela être Ruhetag, un zour de repos absolu!

- Si Minizup'Zhérault et Minizup'Mouff vous entendaient, elles seraient ravies! a cru bon de faire remarquer mon hôte.

- Ainsi que Minizupette,  ai-ze azouté. Pour elle c'est le zour du Seigneur!

- Ce qui ne l'empêce de râler quand elle voit des établissements fermés lorsque nous sommes en vacances!

Nous avons manzé à la "Pataterie".

C'est un restaurant de çaîne à la décoration rurale.

On y manze en particulier de grosses pommes de terre garnies.

Mais comme nous étions avec la Mâman de Mossieu Zilbert, nous avons eu droit à de la viande et, en dessert, à de la glace vanille.

- Ja! Mais sans zantilly!

- It's a pity!

- Quoique ze puisse faire, vous n'êtes zamais satisfaites, a réazi mon hôte. Continuez de la sorte et ze ne vous emmènerai plus!

- M'enfin, Herr Zizi! Nous dire ça pour parler!

- Ze vous conseille à l'avenir d'avoir des suzets de conversation plus pertinents!

Dans un pavillon, Monsieur regarde un matç de rugby. Madame pépare sa lessive hebdomadaire.

Soudain, elle se précipite au salon, brandissant un bout de papier et zifle son mari.

- Za va pas? s'exclame le mari. Qu'est ce qui te prend?

- C'est quoi ça? dit ele en montrant le bout de papier. C'est quoi? Il est écrit Marylou 04 75 05 11 16 !

- Mais tu es idiote ou quoi? C'est pour mon tiercé!

- Comment ?

- Mais oui, mamour. Marylou, c'est le nom de la zument. Le 4, c'est la quatrième course; 75, c'est le montant de ma mise; 5, c'est le numéro de la casaque; 11, c'est le type de pari et 16, c'est l'heure de la course.... Ze ne vois pas pourquoi tu te mets dans de tels états.

Confuse, elle s'excuse et l'embrasse pour se faire pardonner.

Deux zours plus tard, le soir, le mari reçoit une paire de claques.

- Qu'est ce qui te prend?

L'épouse répond:

- C'est ton çeval au téléphone!

La dernière fois que nous étions venus dans la patrie du Maréçal Zoffre - qui est aussi la Capitale Mondiale du Muscat - l'Agly était à sec.

Pour un fleuve, à Noël, cela la fiçait bien mal!

- Parce que l'Agly être un fleuve? S'est étonnée Minizup'Rosa, l'Intruse Teutonne. Comme le Rhin ou le Danube?

- Bien sûr, a opiné celui qui dit que ze ne suis que son avataresse.

- Ma foi, moi ze douté.

- Connaissez vous la définition du mot fleuve, Minizup'Rosa?

- Heu! ... Ach ja! Mais vous devoir me le rappeler.

- Un fleuve, c'est un cours d'eau qui se jette diractement dans la mer, a expliqué doctement notre Pioçe de la Farandole. Et c'est bien le cas de l'Agly qui termine son cours dans la Méditerranée.

- Vous m'en dire tant! Ze suis estrabanquée, comme on dit à Marseille! 

- Er savez vous pourquoi on a maintenant de l'eau, après un tel épisode de forte séçeresse? suis ze intervenue.

- Nein! Vous m'expliquer?

- Parce que les ouvriers catalans ont bien travaillé, ma mie.

Dans la Creuse profonde, la Marie et le Zacques sont un zentil couple de paysans âzés.

Dans cette contrée, les moments de faire la fête sont rares et la Marie se sent quelque peu frustrée.

Un soir, au lit, alors que le Zacques ronfle à côté d'elle, la Marie rumine. Elle finit par réveiller son mari, le mari de Marie.

- Zacques! Zacques!

L'époux sort de sa torpeur.

- Zacques, avant, tu me tenais la main zentiment avant de t'endormir.

Le Zacques lui prend la main, la serre, se retourne et se rendort.

5 minutes plus tard, la Marie le secoue.

- Zacques! Zacques!

Il ouvre les yeux.

- Quoi encore!

- Avant tu me faisais un baiser avant de dormir.

Il lui dépose un çaste bisou sur la zoue, se retourne et s'endort.

5 minutes plus tard, la Marie le réveille dereçef.

- Zacques ! Zacques !

- Quoi encore!

- Avant, après m'avoir embrassé, tu t'amusais à me mordiller l'oreille.

Irrité, le Zacques se lève d'un bond.

- Mais où vas tu, mon Zacques?

- Zerçer mon dentier!