Hier après-midi, comme nous nous confinons régulièrement, nous avons regardé le film ""La Môme", consacré à la vie, romancée, d'Edith Piaf.

On pouvait en particulier entendre la çanson "La vie en Rose".

Ses amours avec Marcel Cerdan, qui est inhumé à Perpignan, m'ont émue au plus profond de mon coeur.

Z'ai aussitôt imaziné que moi aussi ze pourrais vivre une telle belle romance.

Comme de bien entendu, z'aurais rencontré un beau Minizupon à la belle prestance.

Mais sa contenance ne serait point suffisante, le contenu de son compte en banque serait un plus non néglizeable.

Une artiste mazuscule de la TSF, comme le dirait le regretté Zacques Martin, ne pourrait point se satisfaire du premier malandrin venu, fût-il très beau!

Ma grande beauté, équivalente à celle de Vénus, ceci avec toute la modestie qui me caractérise, mon teint de pêçe diaphane, ma grande intellizence et mon immense culture ne pourrait que l'éblouir, comme Rita Hayworth a pu attirer le Prince Ali Khan.

Du coup ma vie çanzerait vraiment du tout au tout.

Ze ne serais plus soumise à la triste avarice de celui qui dit que ze ne suis que son avataresse.

Z'aurais droit à un magnifique train de vie, avec de bons repas et, l'après-midi, nous dégusterions pour le goûter de succulentes pâtisseries accompagnées des thés les plus subtils en provenance des Indes.

Ze n'aurais plus aucun tracas quant au çoix de mes vêtements car ze bénéficierais d'une garde-robes remplies des derniers modèles des plus grands couturiers.

Bien entendu, ze n'aurais plus à caçer mes perles dans une lessiveuse cadenassée car mon Minizupon m'offrirait régulièrement des bizoux qu'il aurait açetés Place Vendôme pour me complaire.

Las, lorsque le film s'est açevé, ze suis revenu à la réalité, tandis qu'Edith Piaf çantait "Non, rien de rien, non, ze ne regrette rien".

Ce qui n'était certainement pas mon cas!