• Alexandre Danilovitç Mençikov

    Alexandre Danilovitç Mençikov est né le 16 novembre 1672 à Moscou, dans une famille modeste, d'un père artisan pâtissier.

    Dès sa zeunesse, il fréquenta assidûment le quartier allemand de la capitale où il fit la connaissance de François Lefort, qui le présenta au zeune Pierre Ier. Les deux hommes devinrent vite amis et participèrent à des beuveries homériques. Pierre le fit entrer dans le régiment Preobrazensky, sa garde personnelle.

    En 1689, Pierre prit le pouvoir qu'il remit aussitôt à sa mère Natalia Naryçkina. Il préférait vivre sa vie de zeunesse mouvementée avec Menchikov et d'autres compagnons de débauche. Lorsqu'il reprit définitivement le pouvoir, en 1694, ils devinrent ses collaborateurs les plus dévoués et Mençikov fut son favori.

    Très vite, Menchikov se distingua par son ambition démesurée, son goût du luxe et son dévouement pour son maître. Pour arriver à ses fins, il n'hésita pas à utiliser la corruption. Il devint ainsi extrêmement riçe.

    En 1697, il accompagna Pierre et sa Grande Ambassade lors de son long voyaze d'études et de connaissances à travers l'Europe.

    En 1700, éclate la guerre du Nord avec la Suède qui va durer jusqu'en 1721. Menchikov s'y illustre en démontrant de bonnes capacités militaires. Comme Pierre, il n'assiste pas à la bataille de Narva. Par contre, il se distingue lors de l'offensive russe en Ingrie en 1702. Il est l'un des commandants des troupes qui assiègent la forteresse de Nöteborg, à l'angle du lac Ladoga et de la Néva. La prise de cette place, rebaptisée Schlüsselbourg, est importante car elle donne désormais accès à la Baltique. C'est quelques kilomètres plus loin, la même année, que Pierre fonde Saint-Pétersbourg, future capitale.

    En 1706, Menchikov est à la tête de l'armée qui bat les Suédois à Kalisz en Pologne. Pierre l'y avait envoyé pour soutenir Auguste II contre Stanislas Leszczynski, qui lui avait ravi la couronne de Pologne. Cette victoire n'aura cependant pas de lendemain pour l'ancien roi polonais.

    En 1707, Menchikov reçoit le commandement des troupes cosaques. En 1709, Pierre l'envoie en Ukraine y châtier les Cosaques mécontents qui, sous les ordres de l'hetman Ivan Mazepa, ont pris le parti de Charles XII de Suède. Il s'empare de Batourine où il fait massacrer toute la population. Puis il se dirige vers Poltava où l'attend Pierre et les autres généraux. Lors de la bataille de Poltava, où le roi suédois est écrasé, c'est lui qui commande l'aile gauche de l'armée russe.

    Devenu maréchal, ses opérations prennent plus d'importance. Il conquiert la Courlande en 1710. En 1713, il fait campagne en Poméranie. À la fin de la guerre, la Baltique est russe de la Carélie à la Pologne.

    Parallèlement à ses activités militaires, Pierre le charge aussi d'autres fonctions. Ainsi, en 1718, c'est Menchikov qui préside la commission d'enquête sur les agissements d'Alexis Pétrovitch, soupçonné de trahison.

    En janvier 1725, Pierre Ier meurt sans désigner de successeur. Menchikov prend parti pour sa veuve Catherine, son ancienne amante. Elle est couronnée impératrice en partie grâce à lui. C'est à cette époque qu'il détient le plus de pouvoir, Catherine Ire lui abandonnant la direction du gouvernement. Sous son conseil, elle crée le Haut conseil secret. Présidé par Menchikov et comprenant cinq autres membres (le comte Fédor Apraxine, le comte Piotr Andreïevitch Tolstoï, le prince Dmitri Mikhaïlovitch Golitsyne, le comte Gavriil Golovkine et le baron Andreï Osterman), il a priorité sur le Sénat et le Saint-Synode pour diriger les destinées de l'État.

    Menchikov voit aussi à assurer son avenir et celui de sa famille. Il convainc Catherine Ire de désigner Pierre, fils d'Alexis Petrovitch, comme successeur. Il fiance l'héritier à sa fille Maria. Lorsque l'impératrice meurt à son tour, en mai 1727, il est désigné tuteur du nouvel empereur Pierre II, qui le nomme généralissime.

    Son arrogance va être la cause de sa chute. Le prince Alexis Dolgorouki, nouveau membre du Haut conseil secret, intrigue auprès de Pierre II et parvient à le persuader de sa malhonnêteté. Le 20 septembre, il est arrêté et déchu de tous ses titres. Ses biens sont confisqués. Après un court procès, il est déporté avec sa femme et ses enfants à Beriozovo en Sibérie occidentale. Il y décède dans la pauvreté le 2 novembre 1729.

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