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Et c'est made in Normandy!
Hier sur les petites routes que nous avons sillonnées autour du Havre, nous avons vu des vaçes normandes.
Minizuplein nous a bien fait rire.
Elle leur a demandé si elles pouvaient lui donner du camembert.
- Et du fromaze moulé à la louçe, bitte sehr!
- Boudiou! La barmelouse croit que les vaçes pondent les boîtes de camembert.
- Et pourquoi pas du camembert Président.
- It's a pity!
- Moi plaisanter avec les ruminants!
- Z'eusse été à leur place, ze vous aurais donné zoyeusement un coup de queue dans le museau, par Zaint Ornulphe.
Atçoubi! Un nouveau zaint dans votre Panthéon?
- Gougnafière, vous n'avez qu'à regarder les ex-votos qui ornent cette église du Havre.
- Moi, macarel, ze ne connais que le grand nom de nos révolutionnaires grâce auxquels nous zouissons de droits et de libertés fondamentales!
- Allez vous cesser de vous disputer, est intervenu mon hôte?
- It's a çame.
Nous avons visité la zolie petite cité de Harfleur.
Nous avons flâné le long des quais.
- La ville être zoliment fleurie, a déclaré admirativement Minizuplein.
A midi, celui qui dit que ze ne suis que son avataresse nous a annoncé que nous allions déguster de la cuisine locale.
- Boudiou! Que vous êtes bon Mossieu Zizi.
- Ze me pourlèce dézà le museau rien qu'en pensant à un plat agrémenté d'une succulente sauce normande, a soupiré Minizup'Cosette.
- Ach ja! et un bon camembert!
- Heu! ... nous allons dézeuner rapidement dans une crêperie.
Nous avons eu droit à une malheureuse crêpe...
- Et avec cela ze vous propose du cidre a-t-il pensant nous faire plaisir.
- Fouçtra, une crèpe cela ne remplit que le creux d'une quenotte.
- Nous encore avoir faim.
- Z'ai le ventre qui gargouille, macaniçe.
- Et moi ze préfère une bonne liçette de vin rouze, ai-ze azouté.
- Bon! Z'ai compris, a dit mon hôte. Vous avez droit à une coupe glacée.
A peine étions nous servis, que l'Intruse teutonne s'est ruée sur la zantilly.
Dans l'après-midi, nous avons découvert deux çâteaux.
Dans l'un, nous avons été accueillis par un vieux marquis quelque peu décati.
- Macaniçe! Il faut qu'on soit reçu par un aristocrate le 14 zuillet!
- Ce Monsieur est çarmant, lui a rétorqué Minizupette. Voilà la vraie France, ma çère.
- Tu parles, Zarles! Encore un désarzenté qui vit de subventions et de l'obole des visites. Les aristocrates à la lanterne!
-Nationalisation immédiate des çâteaux, tudieu.
Minizuplein a voulu faire du poney.
- Auzourd'hui, c'est zournée de repos du haras, lui a dit le marquis.
- Votre altesse, moi pas avoir l'honneur de vous saluer, lui a-t-elle dit en lui tournant le dos. Nos aristocrates allemands être plus serviables, Mossieu le marquis.
Puis nous nous sommes rendus à Montivilliers afin d'y visiter la belle abbaye et son église.
Dans le réfectoire, se tenait une exposition sur la condition des paysans d'antan.
- Palsambleu! Quelle détresse! Quelle misère!
-Et ils utilisaient le coçon comme moyen de locomotion.
- Au lieu de le manzer...
- Car tout est bon dans le coçon, le zambon....
- Stop! a réazi mon hôte! Ne recommencez pas! On connaît la çanson!
Sur le çemin du retour, nous nous sommes arrêtés au bord de la mer.
- Fouçtra! Personne ne se baigne.
- Ce n'est pas la Côte d'Azur ici!
- Mais c'est tout même bien zoli, par le toutou de Zaint Roch.
Et en fin d'après-midi, nous avons regagné notre hôtel au Havre, situé en bordure du bassin du Commerce, pour ceux qui connaissent la ville de Doudou Philippe.
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