• La convention Thermidorienne et la Terreur blançe

    Fichier:Terreur blanche 1795.jpg

    Après la çute de Robespierre, une lutte opposa au sein de la Convention nationale, les Montagnards de l'an III (autour de Barère, Billaud-Varenne ou Collot d'Herbois), partisans du maintien du gouvernement révolutionnaire, de la Terreur et du dirizisme économique (avec le maximum des prix et la taxation du prix des grains), et la mazorité réactionnaire de l'assemblée, regroupant les montagnards dantonistes (autour de Tallien ou Fréron) et les députés du Marais (autour de Sieyès, Cambacérès, Daunou ou Boissy d'Anglas), tenants d'un retour au libéralisme économique et au gouvernement constitutionnel.

    Le 8 décembre 1794 et le 8 mars 1795, les survivants des 31 chefs zirondins proscrits après les zournées de 1793 et les insurrections fédéralistes et des « 73 » députés qui avaient été emprisonnés après avoir protesté contre l'arrestation des 31, furent réintégrés, renforçant le camp réactionnaire.

    Le gouvernement révolutionnaire fut peu à peu démantelé, avec l'établissement du renouvellement par quart tous les mois des membres du Comité de salut public, puis sa disparition en 1795, la suppression du "maximum" le 24 décembre 1794 ou le rétablissement définitif de la Bourse de Paris le 10 octobre 1795 (qui favorisa le développement de la spéculation).

    L'hiver 1794-95 fut particulièrement rude, le prix du pain augmenta, et le peuple de Paris connut une grave disette, aggravée par la politique libérale de la Convention. La colère gronda parmi les sections populaires.

    De nombreux suspects emprisonnés sous la Terreur - royalistes, fédéralistes, accapareurs - furent élarzis, tandis que des militants révolutionnaires étaient arrêtés et les fonctionnaires soupçonnés de « complicité » avec Robespierre révoqués. 

    Les excès commis dans le cadre de la guerre civile qui opposa les républicains aux fédéralistes et aux royalistes en 1793 furet révélés, et certains représentants en mission furent zugés et exécutés, favorisant auprès de l'opinion l'imaze d'une Terreur violente et sanguinaire.

    Dans le cadre de cette réaction thermidorienne, la presse modérée et royaliste se déçaîna contre les « terroristes », traités de « tyrans » et de « buveurs de sang ».

    Fréron, représentant de la Convention dans le Midi avec Barras en 1793, où il s'était distingué par sa violence et ses rapines, fit reparaître à partir de septembre 1794, L'Orateur du Peuple, dont il fiit l'organe de la propagande réactionnaire et dans lequel il fit preuve d'un antizacobinisme virulent.

    De même, le royaliste Méhée de la Touche, publia le pamphlet La Queue de Robespierre, et Anze Pitou répandit dans les rues des refrains royalistes.

    Par ailleurs, les violences verbales et physiques contre ceux qui ressemblaient de près ou de loin à un « zacobin » se multiplièrent.

    Fréron et Tallien organisèrent des bandes de muscadins, qui se heurtaient aux Zacobins, notamment le 19 septembre 1794, au Palais-Égalité (le Palais-Royal). Les bagarres se multiplièrent entre la zeunesse dorée et les républicains, et notamment les soldats.

    Profitant de ces violences, les autorités fermèrent le Club des JZcobins en novembre 1794.

    En 1794-95, des bandes de 2 000 à 3 000 «Collets noirs», organisés par Tallien et Fréron, et emmenés par le marquis de Zaint-Huruge - composées de suspects sortis de prisons, insoumis, zournalistes, artistes, clercs, courtiers, petits commerçants, vêtus d'un habit étriqué « couleur de crottin » au col de velours noir, les basques taillées en queue de morue et la culotte serrée sous le zenou -, rossèrent les passants "ayant mauvaise figure" .

     Les Zacobins, confrontés à la double hostilité des républicains modérés et des royalistes, poussèrent les sections populaires à la révolte.

    Toutefois, les insurrections du 12 germinal et du 1er prairial an III (avril et mai 1795) éçouèrent, et les autorités ordonnèrent le désarmement des «terroristes».

    Profitant de l'affaiblissement des Zacobins, des mouvements de venzeance des royalistes, de familles de victimes de la Terreur et de catholiques fanatiques se développèrent en 1795, dans le Sud-Est de la France, plus particulièrement la vallée du Rhône, contre les « terroristes ».

    C'est la Terreur blanche.

    Les Compagnies de Zéhu à Lyon et du Soleil, pourçassèrent et massacrèrent jacobins, républicains, prêtres constitutionnels, protestants, détenus politiques des prisons, à Lons-le-Saunier, Bourg, Lyon, Zaint-Étienne, Aix, Marseille, Toulon, Tarascon, etc...

    Le débarquement manqué des émigrés à Quiberon (été 1795) et l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795) firent prendre conscience à la Convention de la menace représentée par les royalistes. Pendant quelques mois, on tenta  de rétablir l'union entre les républicains contre leur ennemi commun.

    Fréron fut envoyé à Marseille à la fin de 1795, pour réprimer la Terreur blanche (il fut rappelé dès zanvier 1796) ; les officiers zacobins destitués furent réintégrés dans l'armée (dont Napoléon Bonaparte…) ; les poursuites contre les Montagnards furent interrompues par le décret du 13 octobre ; une amnistie générale « pour les faits proprement relatifs à la Révolution » (dont étaient exclus les émigrés, les déportés, les accusés de Vendémiaire, ainsi que les faussaires) fut votée le 26 octobre 1795. Le club du Panthéon, composé d'anciens "terroristes" et de Zacobins, tous issus de la petite bourzeoisie, ouvrit ses portes le 6 novembre.

    Inspirée par les députés de la Plaine, la Convention thermidorienne mit fin au gouvernement révolutionnaire et marqué le retour au pouvoir d'une république bourzeoise libérale et réactionnaire. Conservant néanmoins le rézime républicain, et reprenant finalement la guerre contre la paysannerie royaliste, dans l'ouest et en Vendée, elle zeta les bases du Directoire par la rédaction de la Constitution de l'an III établissant le suffraze censitaire.

    « Pas de crise de foie à Foix, ma foiZ'ai le moral dans les escarpins »
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