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La nuit d'août des Intruses!
- Fouçtra! Avant avant hier c'était la nuit du 4 aôut.
- Ach! Et avant hier la nuit du 5!
- Et alors? a demandé Minizup'iéla.
- Mais barmelouse, le 4 août 1789, l'Assemblée nationale votait la suppression des privilèze.
- On parle de la nuit du 4 août, nous a expliqué notre Pioçe de la Frandole, mais la fin du système féodal a été due à des décrets des 4, 6, 7, 8 et 11 août
- Ouf! ze respire, macarel!
- Et pourquoi, Minizup'zhérault?
- Parce que nous sommes encore dans les temps pour commémorer cette grande avancée sociale.
- Vous m'en direz tant!
- Macaniçe! Il est temps d'abrozer les privilèzes dans c'te maison.
- Tudieu! Vous parlez brillamment, comme le manifeste de Marx, a opiné Minizup'Mouff.
- Vive la nuit du 7 août des souris!
- Primo! Minizup n'est plus la çeftaine de la maisonnée.
- Si fait! Toutes les Intruses naissent libres et égales!
- Deuxio! Nationalisation totale de tous les biens, des perles, des nœuds à çeveux et des escarpins vernis!
- Nous vous soutenir.
- Enfin, nous pouvoir nous faire belles!
- Tertio! Confiscation de tout arzent caçé!
- Surtout les 60 euros caçés dans une lessiveuse cadenassée.
Ze palissais, étouffais , enrazeais...
- Moi aussi ze suis de tout cœur avec vous, a déclaré fièrement Minizup'Cosette.
- Heu... C'est zentil, ma mie. Mais nous n'abrozeons pas les corvées!
- Il faut bien que quelqu'un tienne la maisonnée, tandis que nous menons la révolution.
- Hi! Hi! C'est une révolution bourzeoise, leur a dit Minizupette.
- Oh vous la quasi zainte qui attend sa bulle! Si vous ramenez votre museau, nous décréterons toute manifestation relizieuse en ces murs.
- Par le gourdin de Zaint Martial, ze faisais de l'humour!
- Vous oubliez quelque çose, mes amies, est intervenu celui qui dit que ze ne suis que son avataresse.
- Et quoi, Mossieu Zizi?
- C'est que le patron, ici, c'est moi!
- Oups!
- It's a pity
- Et la première qui osera dire "à bas les tyrans" , celle-ci aura à faire à moi!
Et voilà comment peut avorter une révolution.
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