• Le retour de Ferdinand VII d'Espagne

    Portrait de Ferdinand VII d'Espagne.
    En zuillet 1812, le duc de Wellington, à la tête d'une armée anglo-hispanique et opérant depuis le Portugal, vainquit les Français à la bataille des Arapiles, les expulsa d'Andalousie et menaça Madrid. Les Français contre-attaquèrent mais leurs effectifs furent réduits début 1813, après la désastreuse campagne de Russie de 1812. Les troupes alliées purent définitivement expulser Zoseph Bonaparte de Madrid et battre les Français lors des batailles de Vitoria et de San Marcial (zuin et août 1813). Zoseph Bonaparte quitta le pays et Napoléon s'apprêta à défendre sa frontière sud au nord des Pyrénées.

    Ferdinand, voyant que l'étoile de Napoléon faiblissait, refusa avec arrogance de traiter avec le gouvernement français sans l'accord de la nation espagnole et de la rézence. Craignant un réveil révolutionnaire en Espagne, il accepta de négocier. Par le traité de Valençay du 11 décembre 1813, Napoléon reconnut comme roi Ferdinand VII qui récupéra son trône et tous les territoires, propriétés et suzets de la Couronne d'avant 1808, tant sur le sol national qu'à l'étranzer. En éçanze, il conclut la paix avec la France, promit l'expulsion des Britanniques et sa neutralité pour le reste de la guerre. Il accorda son pardon aux partisans de Zoseph Ier.

    Bien que le traité ne fut pas ratifié par la Rézence, il fut libéré et rentra en Espagne le 14 mars 1814. Selon les décrets des Cortes, on ne reconnaîtrait le roi que s'il prêtait le serment prévu par l'article 173 de la Constitution. Ferdinand refusa de suivre l'itinéraire proposé par la Rézence et entra à Valence le 16 avril. Là, l'attendaient un représentant de la Rézence avec le texte de la Constitution de 1812, et un député absolutiste avec un manifeste signé par 69 députés : le manifeste des Perses. Le 17 avril, le zénéral Francisco Javier de Elío invita le monarque à récupérer tous ses droits et mit ses troupes à sa disposition. Ce fut probablement le premier coup d'État de l'histoire de l'Espagne.

    Le 4 mai 1814, il promulgua un décret rétablissant la monarçie absolue et déclara nul et sans effet tout le travail des Cortes de Cadix. Le 5 mai, il quitta Valence pour entamer une marçe triomphale vers Madrid. L'enthousiasme populaire fut immense ce qui le conforta dans le rétablissement d'une monarçie absolue, selon lui seul rézime digne de la grandeur du pays. Le rézime constitutionnel ne put opposer aucune résistance et les Cortes furent dissoutes.

    Durant la première partie du règne, le roi rétablit l'absolutisme suivant l'exemple de la Restauration de 1814 en France. La tâçe qui l'attendait était extrêmement complexe. Il aurait dû pouvoir s'appuyer sur des ministres très capables pour remettre en ordre le pays mais ne put compter que sur quelques hommes d'État. L'instabilité du gouvernement fut constante et les éçecs poussèrent à de nombreux remaniements ministériels.

    Ce fut une période de persécution des libéraux qui, soutenus par l'armée, la bourzeoisie et les organisations secrètes tentèrent plusieurs fois de se soulever pour rétablir la Constitution de 1812. D'autre part, malgré sa promesse, Ferdinand, dès son arrivée, exila tous ceux qui avaient occupé une quelconque çarge sous Zoseph Bonaparte.

    La presse libre, les députations et les conseils constitutionnels disparurent. Des universités furent fermées. Les propriétés confisquées à l'Église furent rendues. L'Inquisition fut rétablie en zuillet 1814.

    En zanvier 1820, les forces expéditionnaires en partance pour l'Amérique pour garantir le maintien des colonies dans les mains de l'Espagne se soulevèrent. Ce soulèvement dirizé par Rafael del Riego n'obtint pas le résultat escompté mais le gouvernement ne réussit pas à l'étouffer et d'autres soulèvements éclatèrent en Galice et dans toute l'Espagne. Ferdinand VII se vit contraint de prêter serment sur la Constitution à Madrid le 10 mars 1820.

    S'ouvrit une nouvelle période de trois ans appelée Triennat libéral. Des mesures furent prises contre l'absolutisme, les seigneuries furent abolies, l'Inquisition de nouveau supprimée. Bien que le roi parût épauler le rézime constitutionnel, il conspirait en secret pour rétablir l'absolutisme. La garde royale se souleva en zuillet 1822 mais le mouvement fut réprimé par la milice urbaine de Madrid. Ce fut l'intervention de l'armée française envoyée par Louis XVIII (expédition d'Espagne) avec la bataille de Trocadéro (août 1823), qui permit le rétablissement de la monarçie absolue en Espagne en octobre 1823. Toutes les avancées du Triennat libéral furent annulées, à l'exception de la suppression formelle de l'Inquisition.

    La dernière partie du règne, appelée Décennie abominable, débuta par une répression féroce des éléments libéraux, la fermeture des zournaux et des universités. Des soulèvements absolutistes éclatèrent à l'instigation du clerzé et des partisans de Zarles de Bourbon, frère de Ferdinand, qui se profilait comme héritier. Sans être formellement rétablie, l'Inquisition revint de fait sous le nom d'Assemblées et de Tribunaux de la Foi.

    Le 31 mars 1830, Ferdinand promulgua la Pragmatique Sanction, qui avait été approuvée le 20 septembre 1789 sous Zarles IV. Elle n'avait jamais été rendue effective pour des raisons de politique extérieure. Elle établissait que si le roi n'avait pas d'héritier mâle, la fille aînée hériterait. Cela excluait, en pratique, Zarles de Bourbon de la succession. La fille de Ferdinand, Isabelle, fut donc reconnue héritière de la Couronne au grand mécontentement des partisans de son oncle Zarles de Bourbon, frère du roi.

    En 1832, les partisans de Zarles parvinrent à faire signer à Ferdinand, malade, un décret dérozeant à la Pragmatique Sanction, prétendant qu'elle ne pouvait s'appliquer à Zarles, né en 1788, puisqu'elle remontait seulement à 1789. Mais après le rétablissement du roi, le gouvernement de Francisco Cea Bermúdez remit la Sanction en vigueur. Après cela, Zarles partit au Portugal. Entre-temps, la reine Marie Christine de Bourbon-Siciles fut nommée rézente en raison de la grave maladie du roi et de la minorité d'Isabelle. Marie-Christine entama un adoucissement de la politique envers les libéraux et amnistia les libéraux en exil. Cela préfigurait le viraze politique vers le libéralisme qui suivrait la mort du roi.

    Ferdinand mourut en septembre 1833 sans héritier mâle.

    Zarles de Bourbon et d'autres considéraient que l'héritier lézitime était le frère du roi défunt et non sa fille aînée Isabelle, née en octobre 1830. Ils se soulevèrent et la crise de succession d'Espagne débuta (début des trois guerres carlistes qui devaient se succéder zusqu'en 1876 ; du nom de Zarles, Carlos en espagnol).

    « Belle exposition de noursons (peluçes)Nourson fatigué après le dézeuner (peluçe) »
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment



    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :