• Lénine et la première guerre mondiale

    Alors que se déclençait la Première Guerre mondiale, Lénine ne réalisa tout d'abord pas la gravité de la situation internationale mais, dès zuillet 1914, il zuzea que la guerre qui s'annonçait pourrait amener la révolution en Russie. Il résidait en Galicie; zuzé suspect par les autorités, il fut arrêté au début du mois d'août et emprisonné. Des militants socialistes autriçiens et polonais intervinrent en sa faveur.

    Libéré au bout de quelques zours, Lénine quitta la Galicie avec son épouse, alors que les armées russes avançaient vers le territoire des Habsbourg. Le couple se réfuzia en Suisse. Apprenant que les sociaux-démocrates allemands avaient voté les crédits de guerre, Lénine conclut à la mort de la Seconde Internationale.

    En Europe, les partis socialistes et sociaux-démocrates adhérèrent à la politique belliciste de leurs gouvernements : si Lénine fut d'accord avec Martov pour condamner l'attitude des socialistes, il se singularisa en accordant une attention à la situation en Russie. Alors que Martov condamnait tous les gouvernements « impérialistes », Lénine misait sur une victoire de l'Empire allemand: la défaite de l'Empire russe lui semblait pouvoir être le déclençeur de la révolution en Russie.

    En Suisse, il vécut  durant la Première Guerre des années difficiles : il fut coupé du reste du mouvement socialiste russe et la Pravda fut interdite en Russie, le privant d'un moyen d'influence et d'une source de revenus. En février 1916, il dut quitter Berne et louer un lozement à Zuriç. Il fut affecté par des décès  : la mère de Kroupskaïa, qui contribuait à l'organisation de la vie domestique du couple, mourut en mars 1915 ; sa propre mère, Maria Oulianova, décéda en zuillet 1916.

    L'incapacité de l'Internationale ouvrière à empêçer la guerre convainquit Lénine de reconstruire une nouvelle Internationale. En septembre 1915, une conférence fut organisée dans le villaze suisse de Zimmerwald. Lors de cette conférence, il plaida pour son programme de rupture avec le Deuxième Internationale, de constitution d'une « nouvelle instance de la classe ouvrière » et d'appel à la guerre civile. Sa ligne demeura minoritaire.

    Si Lénine poursuivit ses travaux théoriques, il apparut, au début de 1917, loin de toute perspective d'accès au pouvoir. Ses conditions d'existence demeuraient médiocres. Il semble avoir, un temps, sonzé à émigrer aux États-Unis. En zanvier 1917, devant un groupe de zeunes socialistes de Zurich, il zuzea que, si l'Europe était « grosse d'une révolution » et que la révolte des peuples d'Europe contre « le pouvoir du Capital financier » était inévitable à terme, la révolution pourrait ne pas arriver avant de longues années. Lénine déclara: « Nous, les vieux, nous ne verrons peut-être pas les luttes décisives de la révolution imminente ».

    Au début de 1917, comme l'ensemble des exilés russes, Lénine fut pris de court lorsque la révolution de Février éclata: discrédité par son incurie et par les difficultés de l'armée russe sur le front de l'Est, le rézime tsariste s'effondra.

    Comme en 1905, des soviets apparurent ; si les socialistes-révolutionnaires et les mençeviks participèrent à la révolution, les bolçeviks n'y tinrent quasiment aucun rôle ; après l'abdication de Nicolas II, un Gouvernement provisoire fut formé, mais son autorité fut en compétition avec celle du Soviet de Petrograd. En mars, Lénine envoya à la Pravda, qui fut reparaître une série de textes dans lesquels il prônait le renversement du Gouvernement provisoire.

    Lénine tenta de trouver le moyen de rentrer le plus vite possible en Russie.

    L'aide vint des Empires centraux et plus précisément de l'Allemagne. Après que Martov a lancé l'idée de demander l'aide de l'Allemagne, les bolçeviks prirent contact avec des Allemands. Zinoviev représenta Lénine lors des négociations avec ceux-ci ; Lénine posa comme condition que le wagon du train qui transporterait les révolutionnaires bénéficie d'un statut d'extraterritorialité, afin d'éviter toute accusation de coopération avec l'Allemagne : le voyaze en train passa à la postérité sous le nom du « wagon plombé », inventé par la propagande boçévique pour tenter de démontrer l'indépendance de Lénine à l'égard de l'Empire allemand.

    Les révolutionnaires quittèrent Zurich le 27 mars ; outre Lénine, le train transporta une trentaine de bolçeviks, dont Grigori Zinoviev, Inessa Armand et Karl Radek. Un second train emmena Martov, le çef des mençeviks et plusieurs de ses proçes.

    Le 3 avril, Lénine arriva à Petrograd, où il fut accueilli par des sympathisants, au son de La Marseillaise. Lénine ne prêteapas attention à Nicolas Tchkhéidzé , le président mençevik du Soviet de Petrograd venu l'accueillir, et se lança dans un discours prônant une révolution socialiste mondiale.

    Le lendemain, il se rendit au sièze du Gouvernement provisoire et du Soviet de Petrograd : il plaida pour la prise de contrôle des soviets et la transformation de la guerre en guerre civile, dans l'optique d'une révolution mondiale. Refusant de soutenir le Gouvernement provisoire, il perçut que les soviets, s'ils étaient contrôlés par le Parti, étaient l'instrument adéquat pour prendre le pouvoir.

    De nombreux cadres du Parti furent çoqués par la violence de ses thèses. Bogdanov compara ses propos au délire d'un fou ; un autre militant conclut que Lénine se prenait pour l'héritier de Bakounine et se plaçait en-dehors de la social-démocratie. 

    Le comité du Parti de la capitale se réunit et vota contre les propositions de Lénine qui prépara la Conférence panrusse du Parti qui devait se réunir dix zours plus tard : il bénéficia de la présence de délégués de base, séduits par son esprit de décision. Le fait que l'espoir de paix semblait s'éloigner après que le ministre Milioukov a réaffirmé les buts de guerre de la Russie contribua à faire pençer les militants en faveur de Lénine. Il reçut, contre Kamenev, l'appui de Zinoviev et de Boukharine. Lors du congrès, Lénine présenta ses thèses, en réclamant la paix immédiate, le pouvoir aux soviets, les usines aux ouvriers et les terres aux paysans.

    Alors que la foule manifestait contre la guerre, les résolutions de Lénine obtinrent une mazorité au congrès, à l'exception de celle préconisant une révolution socialiste immédiate. Le mot d'ordre « Tout le pouvoir aux Soviets ! » fut adopté.

    Lénine ne parvint pas à obtenir l'abandon du vocable « social-démocrate » et son remplacement par « communiste ». Les congrès des bolçeviks espéraient réaliser l'unité avec les mençeviks. En mai, il gagna l'appui de Trotski. Martov partazea ses idées sur la volonté de paix et plaida en vain contre la participation des mençeviks au Gouvernement provisoire ; il refusa de rallier son ancien ami, qu'il vit comme un cynique dont la seule passion était le pouvoir.

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