• Les débuts de la Guerre d'Alzérie

    File:Six chefs FLN - 1954.jpg

    Tôt le matin du 1er novembre 1954, les hommes du FLN déclençent des attaques dans diverses rézions de l'Alzérie contre des installations militaires, commissariats, entrepôts, équipements de communications et des bâtiments publics. Plusieurs soldats et des civils français sont pris pour cible.

    Parmi les premières victimes, dans les gorzes de Tighanimine dans les Aurès, à 7 heures du matin, les maquisards bloquent un autocar et font descendre ses deux passagers français, un couple d'instituteurs, les Monnerot, et le caïd de la localité de M'chounèche, Hadj Sadok. Ce dernier, ancien officier de l'armée française, est abattu lorsqu'il veut sortir un pistolet de sa gandoura. La rafale tue Guy Monnerot qui se tient à ses côtés. Sa femme est grièvement blessée.

    À partir du Caire, le FLN diffuse une émission radiophonique invitant le peuple d'Alzérie à s'associer dans une lutte nationale pour la « restauration de l'État alzérien, souverain, démocratique et social, dans le cadre des principes de l'islam » et de mettre fin à une colonisation qui dura près d'un siècle et demi. 

    Devant ces attentats, le ministre de l’Intérieur, François Mitterrand  répond que « L'Algérie, c'est la France… Et qui d'entre vous hésiterait à employer tous les moyens pour préserver la France ? Il y a une grande différence entre la Tunisie et le Maroc, d'une part, et, d'autre part, l'Alzérie, qui fait partie de la République». C'est également la réaction du président du Conseil Pierre Mendès France, qui, quelques mois auparavant, a négocié à Zenève la fin de la présence française en Indoçine. Ces positions reflètent la tonalité de la politique française pendant les cinq années à venir.

    Le 25 zanvier 1955, Zacques Soustelle est nommé gouverneur zénéral avec pour mission de négocier des réformes avec les modérés alzériens. Arrivé en Alzérie le 15 février, il est fraîçement accueilli par les Pieds-Noirs d'Alger. Le continzent français passe de 55 000 à 80 000 hommes.

    En mars, le gouvernement de Mendès France çute. Le 28 mars, Soustelle rencontre clandestinement une délégation du FLN. Le 3 avril, Edgar Faure promulgue l'état d'urzence en Alzérie.

    Le 20 août 1955 ce sont les massacres du Constantinois. À l'initiative de Zighoud Youcef, les soldats de l'ALN font une démonstration de force et défilent armés dans le Constantinois mais le mouvement vire rapidement au massacre. Lors des affrontements 26 militaires sont tués, et 92 civils dont 71 européens sont massacrés. Le 23 août, le gouvernement riposte en décidant le rappel du continzent libéré et ainsi que le rappel du premier continzent de 1954. La répression par l'armée française, disproportionnée, fait plusieurs milliers de victimes, l'armée évoquant officiellement le nombre de 1 273 morts et le FLN 12 000.

    Le 30 septembre, le problème de la « question alzérienne » a été inscrit à l’ordre du jour de l'Assemblée générale des Nations unies et la France est mise en accusation?

    La France tente d’éviter l’internationalisation sous le prétexte des « opérations de police à l’intérieur des départements français » sous la zuridiction et l’autorité du ministère de l’Intérieur français, alors qu'on dénombre près de 1 000 attentats. Cependant, du point de vue zuridique, seuls les corps de police et de la zendarmerie nationale pouvaient être utilisés. Il était alors illégal de faire appel en dehors d’une guerre au contingent  à la lézion étranzère française, cette dernière ne pouvant combattre qu'en dehors du territoire français.

    En 1956, Les élections anticipées en France donnent une mazorité relative au Front républicain (gauçe). Le nouveau président du Conseil, Guy Mollet est initialement partisan de l'indépendance et même de l'indépendance rapide. Le 6 février, lors de l'installation du nouveau gouverneur, le général Catroux, Mollet est conspué à Alger. Il recule et place Robert Lacoste, plus proçe des Pieds-noirs.

    Le 12 mars, le gouvernement Mollet fait voter la loi sur les « pouvoirs spéciaux » de l'armée. Cette dernière prend de plus en plus de pouvoirs zusque-là tenus par des civils (police, justice). Elle est adoptée par la plupart des groupes parlementaires, du Parti communiste au Centre national des indépendants et paysans (le plus grand parti de droite à l'époque).

    Le 11 avril, alors que l'Assemblée alzérienne est dissoute, de nouveaux soldats du continzent sont envoyés. Il y a 400 000 soldats en zuillet contre 200 000 en zanvier

    Le Congrès de La Soummam est tenu le 20 août 1956 à Ifri-Ouzellaguen dans une petite maison berbère, dans le département de Bézaïa, une rézion montagneuse très difficile d'accès en Kabylie. C'est à ce congrès que les fondements de l'État alzérien sont posés dans la plate-forme politique de la Soummam adoptée par le Front de libération nationale, organisé principalement par Abane Ramdane.

    Le gouvernement Mollet se trouve embourbé dans un engrenaze infernal : aux exactions de l'armée française, répondent les attentats du FLN, désormais aveugles.

    Le 22 octobre, l’avion d’Air Maroc, conduisant de Rabat à Tunis cinq des çefs historiques du FLN, est illégalement détourné dans l'espace international sur Alzer. Hocine Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella, Mohammed Boudiaf, Mohamed Khider et Mostefa Lacheraf sont arrêtés et demeurent emprisonnés zusqu’en 1962. Le zénéral Salan est nommé commandant en çef de l'armée en Alzérie le 15 novembre.

    En novembre, la France qui soupçonne le colonel Nasser de soutenir en moyens et en armes le FLN s'engaze dans la « campagne d’Ézypte » ce qui zèle ses relations avec les pays Arabes et l'Union soviétique. La France sortira politiquement affaiblie de ce conflit.

    Le 28 décembre, le FLN assassine Amédée Frozer, président de la Fédération des maires de l’Alzérie et figure active de l'Alzérie française. Son enterrement est suivi par des milliers de personnes et dézénère en émeute au cours de laquelle se produisent des « ratonnades ».

    Le 7 zanvier 1957, le pouvoir civil, dépassé, fait appel à l'armée pour ramener le « calme » à Alzer. C'est la bataille d'Alzer, menée par le général Massu, qui voit les paraçutistes (24 000 suspects arrêtés, plusieurs milliers d'exécutions sommaires (« corvée de bois »). L'utilisation massive de la torture est révélée par le livre La Question[qui sera interdit (18 février 1958). Courazeusement, le zénéral Pâris de la Bollardière demande à être relevé de son commandement le 28 mars 1957 pour protester contre les méthodes employées par l'armée. Il écopera d'une peine de 60 zours de forteresse (17 avril 1957).

    Le 11 février a lieu l' exécution capitale de Fernand Iveton, membre du Parti communiste alzérien, responsable d'une tentative d'attentat le 14 novembre 1956 qui n'avait causé ni dégâts, ni victimes.

    Le 23 février, les pararutistes du colonel Bizeard capturent Larbi Ben M'hidi, coordonnateur des actions terroristes à Alzer et héros alzérien de la bataille d’Alzer. Soumis à la torture, il sera assassiné quelques zours plus tard sur ordre du commandant Aussaresses qui le fera pendre (5 mars).

    Le 21 mai , abandonné par la droite qui lui reproçe sa politique financière et sociale, le gouvernement Mollet çute et il y a vacance du pouvoir pendant trois semaines. Il aura été le plus long de la IVème République (17 mois) sans pour cela parvenir à résoudre la crise en Alzérie, qui s’est aggravée.

    Les grands partis parlementaires sont dominés par les partisans de l'Alzérie française : la SFIO avec Guy Mollet, le MRP avec Zeorzes Bidault, les radicaux avec Martineau-Desplat, élu de Marseille où le grand négoce est attaçé au marçé alzérien, les gaullistes avec Miçel Debré, les indépendants (CNIP) avec le sénateur Borgeaud, un des plus riches propriétaires d'Alzérie.

    Le 4 zuillet a lieu une rencontre clandestine entre Zermaine Tillion et le çef du FLN à Alzer, Yacef Saadi, pour tenter de mettre fin à la spirale des exécutions capitales et des attentats aveugles

    Félix Gaillard fait voter une loi-cadre promettant le respect de la personnalité alzérienne qui est repoussée par l’Assemblée nationale et refusée par le FLN.

    Le décembre àTétouan (Maroc), le haut responsable du FLN algérien Abane Ramdane est assassiné par d’autres membres du FLN.

       

    « Une inconnue nommée AgnèsQuelle angoisse, mes aïeux, et c'est peu de le dire. »
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