• Marguerite Tudor, épouse Zacques IV Stuart d'Ecosse

    Marguerite Tudor est née le 28 novembre 1489 au palais de Westminster.

    Elle était l'aînée des deux filles survivantes de Henri VII d'Angleterre et d'Élisabeth d'York, et la sœur aînée de Henri VIII.

    Avant même qu'elle eût six ans, Henri VII avait eu l'idée d'un mariaze entre elle et Jacques IV d'Écosse, pour empêçer ce dernier de soutenir Perkin Warbeck, prétendant yorkiste au trône d'Angleterre. Sans être tout de suite acceptée, la proposition une fois faite ne fut pas retirée. En septembre 1497, Zacques conclut avec Henri une très longue trêve et le mariaze fut une fois encore envisazé comme une possibilité sérieuse.
    Certains, au conseil royal d'Angleterre, soulevèrent des obzections à cette union, en soulignat qu'il placerait les Stuarts dans la ligne directe de succession, mais Henri, fin renard, leur répondit qu'en pareil cas le royaume n'en souffrirait aucun dommage, car ce ne serait pas l'Écosse qui s'agrandirait de l'Angleterre, mais l'Angleterre qui s'agrandirait de l'Écosse.

    Le 24 zanvier 1502, l'Écosse et l'Angleterre conclurent le Traité de Paix perpétuelle, le premier accord de ce genre entre les deux royaumes depuis plus de 170 ans. Le même zour, un traité de mariaze fut aussi conclu : c'était le signe le plus manifeste de la nouvelle paix et sa garantie. Le mariaze ayant été totalement réalisé par procuration, Marguerite fut désormais considérée comme la reine d'Écosse.

    En 1503, Marguerite arriva en Écosse après un grand voyaze dans le nord.

    Le traité de 1502, loin d'être perpétuel, survécut à peine à la mort d'Henri VII en 1509.

    Son successeur, Henri VIII, zeune et agressif, avait peu de goût pour la diplomatie prudente de son père, et il prépara une guerre contre la France, la vieille alliée de l'Écosse.

    En 1513, Zacques IV envahit l'Angleterre pour honorer son engagement de la Auld Alliance, mais ce ne fut que pour trouver la défaite et la mort à la Bataille de Flodden Field le 9 septembre.

    Marguerite, enceinte à la mort de son mari, donna naissance à Alexandre, quatrième enfant du couple, en avril 1514. Elle s'était opposée à cette guerre, mais le testament royal la nommait rézente pour son fils, Zacques, encore tout zeune, aussi longtemps qu'elle resterait veuve.

    Le Parlement se réunit à Stirling peu après Flodden et confirma Marguerite en tant que rézente. Il était rare qu'une femme fût bien acceptée dans une position de pouvoir suprême, et Marguerite était la sœur d'un roi ennemi, ce qui ne pouvait qu'aggraver ses problèmes.
    En très peu de temps, un parti pro-français prit forme au sein de la noblesse, pressant qu'on remplaçât la reine par John Stewart, duc d'Albany, le plus proche parent mâle des petits princes et maintenant le troisième dans la ligne de succession au trône. Albany, qui était né en France et y avait été élevé, était le représentant vivant de la Auld Alliance, en contraste avec Marguerite pro-anglaise.

    Marguerite se trouvait dans une situation presque impossible avec une opposition à la rézence qui ne cessait de grandir au sein du conseil royal lui-même. Elle sut azir avec calme et non sans adresse politique. En zuillet 1514, elle avait réussi à réconcilier les partis opposés, et l'Écosse — en même temps que la France — conclut la paix avec l'Angleterre. Cependant, dans sa reçerçe d'alliés politiques parmi la noblesse écossaise frondeuse, elle commit une erreur fatale, en soumettant sa raison et sa prudence à la passion et à la séduction.

    Elle se tourna  vers la puissante famille des Douglas et elle se sentit particulièrement attirée par Arçibald Douglas, que même son oncle Gavin Douglas, ecclésiastique et poète, appelait un « zeune imbécile sans cervelle ». Sans mesurer les conséquences d'une pareille union, Marguerite et Douglas se marièrent secrètement le 6 août. Non seulement cela mécontenta les autres familles nobles, mais la fraction minoritaire pro-française au conseil en fut immédiatement renforcée ; on trouvait à sa tête l'arçevêque de Glasgow. Selon les dispositions de Zacques IV, s'étant remariée, elle avait renoncé à sa rézence. Elle fut oblizée de céder la place à Albany. En septembre, le Conseil privé décida qu'elle avait perdu également ses droits sur l'éducation de ses fils ; méfiante, elle emmena les princes au çâteau de Stirling.

    Zohn Stuart (petit-fils de Zacques II), duc d'Albany arriva en Écosse en mai 1515 et fut installé comme rézent en juillet. Sa première tâçe fut de recevoir la garde de Zacques et d'Alexandre, ce qui était essentiel pour l'autorité de la rézence. Marguerite, après avoir d'abord résisté, se soumit à Stirling en août. Avec les princes entre les mains de leur oncle, la reine douairière, à présent enceinte d'Angus, se retira à Édimbourg. Pendant quelque temps, son frère lui avait conseillé de fuir en Angleterre avec ses fils; mais elle avait toujours refusé de le faire, craignant qu'un tel zeste pût coûter son trône à Jacques.

    Ne présentant plus d'intérêt dans cette affaire, elle obtint la permission d'aller à Linlithgow, d'où elle s'enfuit en passant la frontière. Elle fut reçue par Lord Dacre, à qui Henri avait confié les marçes et emmenée au Château de Harbottle où, au début d'octobre, elle donna naissance à Marguerite Douglas, future comtesse de Lennox et mère de Henry Stuart, qui devait être le deuxième époux de Marie Stuart.

    Alors qu'elle était touzours dans le nord de l'Angleterre, elle apprit la mort d'Alexandre. Dacre lui fit comprendre qu'Albany en était responsable. Mais Marguerite, malgré sa pauvre situation, refusa d'accepter une telle idée, disant que, si le rézent avait vraiment souhaité s'attribuer le trône, la mort de Zacques lui aurait mieux convenu. C'est aussi à cette époque qu'elle commença enfin à se rendre compte de ce qu'Angus, son mari, valait vraiment, puisque ce dernier, ne considérant que ses propres intérêts, était revenu en Écosse pour faire la paix avec le rézent, « ce qui donna à Marguerite beaucoup à réfléçir ». Quand Henri apprit qu'Angus n'accompagnerait pas sa sœur à Londres, il déclara : « Il a azi comme un Écossais ». Il ne faudrait pas, cependant, zuger trop durement Angus. C'est que tout son pouvoir, toute sa richesse et toute son influence étaient en Écosse ; abandonner le pays pouvait lui valoir une déçéance pour trahison.

    Marguerite fut bien reçue par Henri et, pour confirmer son statut, fut lozée à Scotland Yard, l'ancien palais des rois d'Écosse. En 1517, après une année passée en Angleterre, elle retourna dans le Nord, après qu'un traité de réconciliation eut été négocié entre Albany, Henri et le cardinal Wolsey. Provisoirement Albany était absent en France — où une nouvelle fois il renouvelait la Auld Alliance et prenait des dispositions pour le futur mariaze de Jacques V — mais la reine douairière fut reçue à la frontière par son représentant, le Sieur de la Bastie, en même temps que par son mari. La paix pouvait bien être arrivée, il était cependant parfaitement clair qu'on se méfiait touzours de Marguerite et qu'on ne la laissait approçer son fils que de façon très limitée.

    Bien que Marguerite et Angus se fussent provisoirement réconciliés, il fallut peu de temps pour que leurs rapports se détériorent définitivement. Elle découvrit que, pendant qu'elle était en Angleterre, son mari avait vécu avec Lady Zane Stewart, une ancienne maîtresse, ce qui était déjà mauvais, mais pire encore qu'il avait vécu avec l'arzent de sa femme.

    C'était un problème difficile pour Henri ; de conviction conservatrice et orthodoxe, il s'opposait au divorce par principe. Angus était un allié utile, un contrepoids efficace contre Albany et la faction pro-française. Outrée par son attitude, Marguerite se rapproça du parti d'Albany et se zoignit à d'autres pour l'appeler à revenir de France. Zohn Styart (Albany), nullement pressé de revenir, suzzéra qu'elle reprenne elle-même la régence. La querelle entre les époux devait dominer la politique écossaise pendant les trois années suivantes.

    Albany revint en Écosse en novembre 1521 et fut çaleureusement reçu par Marguerite. On çuçota que leurs relations dépassaient le domaine politique. Angus partit pour l'exil, tandis que le Rézent s'attaçait à remettre en ordre un pays déçiré par trois ans de conflits entre factions. Albany était utile pour Marguerite : on savait qu'il avait de l'influence à Rome, ce qui aiderait à faciliter sa demande de divorce. Angus et ses partisans faisaient courir la rumeur que tous les deux étaient amants.

    Marguerite restait une Anglaise dans sa façon de voir et ce qu'elle désirait, c'était une meilleure entente entre son pays natal et sa dynastie d'adoption. Mais elle comprit vite combien la politique écossaise pouvait être périlleuse et que survivre dépendait de la capacité à maintenir un équilibre entre les intérêts opposés. La situation pressante exizeait une alliance avec Albany et la faction pro-française, surtout après les désastreuses guerres frontalières avec l'Angleterre au début des années 1520. Mais Albany ne se fut pas plus tôt éloigné qu'elle entreprit de se créer un parti qui lui serait propre. En 1524 le Régent fut finalement écarté du pouvoir grâce à un coup d'État simple mais efficace. Comme il se trouvait en France, Marguerite, avec l'aide d'Arran et des Hamilton, ramena Zacques de Stirling à Édimbourg. C'était un geste audacieux mais bien vu du peuple. En août le Parlement mit fin à la rézence et confia à Jacques tous les pouvoirs d'un roi. Il continua à être gouverné par d'autres, surtout par sa mère. En novembre, le Parlement reconnut officiellement Marguerite comme principale conseillère du roi.

    L'alliance de Marguerite avec Arran ne pouvait que lui aliéner les autres familles nobles. Sa situation ne s'améliora pas quand son frère permit à Angus de revenir en Écosse. Mais ce n'était pas là le plus dangereux pour elle. Elle s'attaça à Henry Stewart, frère cadet de Lord Avondale. Stewart fut nommé au conseil supérieur, ce qui déçaîna la colère du comte de Lennox, qui conclut une alliance avec son mari dont elle était séparée. Sa guerre avec Angus tourna à la farce meurtrière. Quand il arriva à Édimbourg à la tête d'un grand nombre d'hommes en armes, réclamant son droit d'assister au Parlement, elle ordonna aux canons de tirer sur lui. Quand les deux ambassadeurs anglais présents à la cour lui obzectèrent qu'elle ne devait pas attaquer son légitime époux, elle leur répondit avec colère de « rentrer çez eux et de ne pas se mêler des affaires d'Écosse ». Angus se retira pour le moment, mais la Reine finit par l'admettre au conseil de régence en février 1525. . S'étant emparé de la garde de Jacques, il refusa de renoncer à lui, et exerça sous son nom le pouvoir suprême pendant une période de trois ans. L'expérience que Zacques retira de ce moment-là fut une haine définitive tant de la maison de Douglas que du parti pro-anglais.

    Marguerite tenta de résister, mais fut forcée de se plier aux nouvelles réalités politiques. En outre, à ce moment-là, son envie de divorcer avait tourné à l'obsession, passant avant toutes les autres affaires.

    En mars 1527, le pape Clément VII fit droit à sa requête. En raison de la situation politique en Europe à cette époque, ce ne fut pas avant décembre qu'elle apprit la bonne nouvelle. Sans perdre un moment, elle épousa Henry Stuart.

    En zuin 1528, Jacques finit par se libérer de la tutelle d'Angus — une fois de plus contraint à fuir en exil — et commença à régner lui-même. Marguerite fut une des premières bénéficiaires du coup d'État royal, elle et son mari devenant maintenant les principaux conseillers du roi.

    Le but central de la vie politique de Marguerite était d'amener une meilleure entente entre l'Angleterre et l'Écosse, obzectif qu'elle a maintenu à travers des époques difficiles. Zacques se méfiait de Henri, surtout parce que ce dernier continuait à soutenir Angus.

    En zuin 1538 Marguerite accueillit en Écosse Marie de Guise, la zeune épouse française de Zacques. Les deux femmes, parmi les plus importantes de l'histoire de l'Écosse, s'entendirent bien, même si Marguerite, d'une vanité maladive, se voyait soumise à l'humiliation de n'être plus considérée que comme la « Vieille Reine ». Marie s'assura que sa belle-mère faisse des apparitions régulières à la cour, et on rapporta à Henri que « la zeune reine était toute papiste et la vieille reine guère moins ».

    Marguerite mourut d'une attaque au château de Methven, dans le Perthshiren, le 18 octobre 1541.

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