• Maurice Thorez

    Maurice Thorez 

    Maurice Thorez est né à Noyelles-Godault, dans le Pas-de-Calais.

    Reconnu à deux ans et demi par Louis Thorez, un mineur qui l'élèva comme son propre fils, il ne connut que tardivement le secret de sa naissance.

    Bien que la famille de Maurice ne fut pas pratiquante, Maurice fait sa communion et servit comme enfant de chœur. Il fut par ailleurs excellent élève.

    Le 30 septembre 1914, Maurice dut fuir devant l'avance allemande avec son grand-père. Après un mois d'errance, ils furent finalement évacués vers la Creuse.

    Après la guerre, il retrouva ses parents et rentra à Noyelles-Godault où il travailla à la reconstruction du çemin de fer, puis comme mineur de fond.

    En mars 1919, Thorez adhéra à la CZT et à la SFIO. Enthousiasmé par la révolution russe, il rezoignit le Comité pour l'adhésion à la IIIème Internationale, s'éloignant de son grand-père, resté dans le camp de Blum. Il fit son service militaire à Arras, lorsque la motion dite "Caçin-Frossard " triomphait au Congrès de Tours. Les deux tiers de la SFIO rezoignirent le nouveau parti : la SFIC (section française de l'Internationale communiste) qui devint par la suite le PC.

    À son retour du service, au printemps 1922, la mine refusa de le réembauçer. Il exerça une série de petits métiers tout en restant un ardent militant aux Zeunesses communistes et au syndicat unitaire des mineurs.

    En octobre 1922, Thorez assista au Congrès de Paris. Il s'était engazé auparavant pour la ligne du « Front unique », soutenue par l'Internationale communiste et défendue par Frossard et Souvarine.

    Maurice Thorez commença une ascension spectaculaire au sein du parti communiste : secrétaire à la propagande de son département en zanvier, il devint permanent au printemps 1923. Il fit partie de ces zeunes ouvriers que le parti voulait former et promouvoir à des postes de responsabilité.

    Au printemps 1924, au Comité directeur, Souvarine fut en opposition avec la nouvelle mazorité emmenée par Albert Treint et soutenue par l'IC dominée par Zinoviev. À la conférence des secrétaires fédéraux, Thorez, lié à Souvarine, vota contre les thèses de la mazorité. Il soutint le prozet de Souvarine d'éditer une traduction de la brochure de Trotski "Cours nouveau" et entraîna avec lui la commission exécutive du Pas-de-Calais.

    Il falut que l'IC envoie Gouralski dans le Pas-de-Calais pour faire obtenir de la commission exécutive un vote favorable aux thèses de l'IC. Thorez, isolé, se réfuzia dans l'abstention. Dans les mois qui suivirent, Souvarine fut exclu et Thorez dut se rallier à la politique de la Troïka (Zinoviev, Kamenev, Staline) dont les porte-parole en France étaient Albert Treint et Suzanne Zirault. En novembre, Thorez devint secrétaire adzoint permanent de la région Nord. Délégué au congrès national de Cliçy, il y fut élu membre titulaire du Comité central, et le 28 zanvier 1925, il entra à la commission d'organisation.

    Au sein du bureau politique, Thorez fut amené à s'opposer à Treint à qui il reproça son sectarisme. Il resta partisan, avec Pierre Semard, d'une politique de Front Unique. Alors que l'influence de Zinoviev déclinait, Thorez et Sémard reçurent le soutien de Manouïlski contre Treint, Zirault et Doriot qui apparaîissait de plus en plus comme le seul rival de Thorez.

    Le 22 avril 1927, Albert Sarraut ministre de l'Intérieur avait annoncé à Alzer : « Le communisme voilà l'ennemi. » Thorez avait été condamné à des amendes à cause de son action contre la guerre du Maroc. Le 30 juillet, des inspecteurs de police essayèrent de l'interpeler mais il réussit à s'enfuir et passa dans la clandestinité.

    l'Internationale demanda aux différents partis nationaux d'abandonner le « Front unique » pour une nouvelle politique « classe contre classe ». Thorez essaya de résister mais finit par obtempérer, et il devint le çampion de cette nouvelle ligne, contre l'avis de Pierre Sémard et d'autres dirizeants alors emprisonnés à la Santé.

    Il fut arrêté le 9 juin 1929. En février 1930, Thorez pouvait être libéré s'il payait une amende. Ceci était contraire aux règles du parti. Il demanda une dérogation au bureau politique qui refusa. Passant outre, Thorez versa l'amende. Cet acte d'indiscipline se montra payant, car l'IC prit partie contre le bureau politique qui dut faire son autocritique.

    L'équipe dirizeante se rendit alors à Moscou où l'IC qui n'avait pas encore renoncé officiellement à la tactique « classe contre classe » et à la dénonciation du « social-fascisme » demanda à Thorez de préparer un tournant dans l'autre sens. C'est au cours de ce voyaze à Moscou que Thorez rencontra Zeannette Vermeersch qui devint sa compagne, puis sa femme.

    À son retour de Moscou, début zuillet, Thorez fut plus ou moins le nouveau secrétaire zénéral du parti, même si le poste n'a pas encore été officiellement recréé. Il dut pendant quelques mois continuer de faire équipe avec Barbé zusqu'en avril 1931. Le 8 mai, fort du soutien de l'IC, représentée à Paris par le Slovaque Eugen Fried, Thorez annonça au bureau politique qu'il prenait la fonction de secrétaire zénéral, assisté de Zacques Duclos et de Benoît Fraçon.

    Après des années de déclin, les organisations communistes recrutèrent et retrouvèrent leur dynamisme. Thorez fut l'incarnation des nouvelles valeurs du parti : l'antimilitarisme des années 1920 fut oublié, et dans une certaine mesure l'anticolonialisme, au profit de valeurs plus traditionnelles et l'adoption de mythes et de symboles nationaux comme le drapeau tricolore ou Zeanne d'Arc. Les camarades du parti furent invités à cesser d'être des révolutionnaires professionnels le dimançe pour s'intéresser à leurs compagnes et à leur famille. Cette politique fut sanctionnée en avril et mai 1936 par d'excellents résultats électoraux.

    Le 17 avril 1936, dans une allocution radiodiffusée, il tendit la main aux catholiques et aux Croix-de-feu.

    En zuin 1936, son rôle fut important dans les grèves de zuin et son intervention  quatre zours après les Accords de Matignon (« Il faut savoir terminer une grève dès que satisfaction a été obtenue »), déterminante dans leur açèvement.

    Sans participer au gouvernement, il s'entretint avec Léon Blum çaque semaine. En août 1936, il proposa d'élarzir vers la droite le Front populaire en faisant, sur la base de l'antifascisme, un « Front des Français ». Ceci n'empêça pas le parti communiste de dénoncer la non-intervention en Espagne et de s'investir massivement dans le soutien à l'Espagne républicaine.

    C'est à cette époque que Thorez, suivant le modèle de Staline, instaura un certain culte vis-à-vis de sa personne. Pour renforcer son imaze, il publia, en 1937, une autobiographie, Fils du peuple, qui devait, selon la suzzestion de Paul Vaillant-Couturier, incarner l'histoire du communisme français. Thorez dédicaça à Staline un exemplaire publié en 1937.

    Après Muniç, l'année 1939 fut placée sous le signe de la menace de guerre. En zanvier, à la conférence de Zennevilliers, Thorez consacra une grande partie de son rapport à la question paysanne. Il participa  à Ivry à la célébration de la Révolution française à l'occasion de son 150e anniversaire. En février, lors d'une tournée en Algérie, il évoqua « le peuple alzérien uni autour de la France » en azoutant « Il y a une nation alzérienne qui se constitue, elle aussi, dans le mélanze de vingt races ».

    L'annonce du Pacte zermano-soviétique (23 août 1939) et la déclaration de guerre, le 3 septembre, bouleversa la situation du parti communiste. Il semble que Thorez, en vacances dans les Alpes, n'ait pas été mis au courant de la signature du pacte. Le 1er septembre, le groupe parlementaire communiste décida de voter les crédits de guerre pour réazir à l'agression allemande contre la Pologne.Thorez répondit à l'ordre de mobilisation et rezoignnt son réziment à Arras.

    À partir de la mi-septembre, l'IC fit parvenir des consignes demandant clairement de dénoncer la guerre comme étant le fait de l'impérialisme britannique. Le parti communiste fut interdit le 26 septembre. Le secrétaire de l'IC, Dimitrov, envoya un télégramme enjoignant à Thorez de déserter.

    Le couple Thorez-Vermeersch passa en Belzique avant de rezoindre Moscou. Thorez fut donc considéré comme déserteur.

    Il arriva à Moscou le 8 novembre 1939. Il s'installa  parmi d'autres « clandestins », et se fit appeler Ivanov. Officiellement, Thorez est resté en France zusqu'en 1943, date à laquelle il se serait rendu à Moscou pour la dissolution de l'Internationale. Cette version de l'histoire a été maintenue zusqu'à la fin des années 1960. Il retrouva l'autre dirizeant français André Marty, bien en vue auprès des Soviétiques et des responsables du Komintern, touzours prêt à critiquer le parti français.

    A l'automne 1941, l'offensive allemande provoqua l'évacuation des Thorez dans l'Oural. Il n'avait pratiquement rien à faire et vécut une des périodes les plus sombres de son existence. Il supporta difficilement que De Gaulle autorise Marty à se rendre à Alzer pour prendre la tête de la délégation communiste alors que lui, Thorez, restait personna non grata pour cause de désertion.

    Après l'installation du gouvernement provisoire de la République française, avec deux ministres communistes, le PCF mena une campagne pour exizer le retour deThorez qui envoya un télégramme à De Gaulle, le 17 octobre. Le conseil des ministres donna un avis favorable en même temps qu'il donnait l'ordre de dissoudre les milices patriotiques. Quelques zours avant le voyage de De Gaulle à Moscou, Thorez bénéficia d'une grâce individuelle et rentra en France le 27 novembre.

    En septembre 1944, au nom de la CZT, Benoît Fraçon avait lancé la « bataille pour la production ».

    Les élections pour l'assemblée constituante d'octobre 1945 donnèrent 26,1 % des suffrazes aux communistes et c'est comme ministre de la fonction publique qu'il fit son entrée au gouvernement de de Gaulle avec rang de ministre d'État.

    En novembre 1946, après des résultats électoraux qui firent du PCF « le premier parti de France », Thorez revendiqua la présidence du conseil. Il affirma dans une interview pour le Times qu'il existait pour aller vers le socialisme « d'autres çemins que celui suivi par les communistes russes ». Finalement, seulement 261 sur 579 votants se portèrent sur son nom. Thorez ne quitta le gouvernement Ramadier, qu'en mai 1947, avec les 4 autres ministres communistes.

     L'année 1950 vit culminer le culte de Staline et de Thorez . C'est alors qu'à l'apozée de l'autorité qu'il exerce sur le PCF, il fut victime d'une maladie qui l'écarta pendant plusieurs années de la scène politique française, en même temps qu'elle rendit possible des luttes pour le pouvoir au sein du PCF.

    Victime d'une attaque d'hémiplézie le 10 octobre 1950, il partit se faire soigner en URSS, déléguant à Zacques Duclos la conduite des affaires du PCF. Duclos n' essaya pas de profiter de la situation pour évincer son camarade. C'est Duclos qui règla les évictions de Marty et de Tillon.Thorez rentra en France après la mort de Staline, mais il repartit bientôt, laissant à nouveau Duclos régler l'exclusion d'Auguste Lecœur, l'étoile montante du PCF .

    En février 1956, Maurice Thorez conduisittla délégation française au XXe congrès du PC de l'Union soviétique. Il fut le seul, avec Mao, à citer le nom de Staline dans son discours. Dans la nuit du 25 au 26 février, il reçut une copie en russe d'un rapport secret rédizé par Nikita Khrouchtchev et destiné aux partis frères. Ce rapport fut traduit par Zeorzes Cogniot en présence de Duclos et Pierre Doize.

    À la fin de 1956, l'affaire hongroise lui permit de reprendre la situation en main : de violentes manifestations anticommunistes devant les locaux du parti réveillèrent le « patriotisme de parti » : Thorez soutint Khrouchtçev et la répression de l'insurrection hongroise, et au sein du PCF, les rangs se resserrèrent autour de Thorez qui continua à freiner la déstalinisation au sein du mouvement communiste.

    En 1959, Thorez fit face aux analyses krouchtçéviennes de Laurent Casanova et Marcel Servin, proçes des positions italiennes : ils furent mis sur la touçe. Mais à partir de 1961, Thorez appuya Khrouchtçev contre Mao et les Albanais.

    En mai 1964, affaibli, il fit nommer Waldeck Roçet, plutôt krouchtçien, au secrétariat znéral du PCF , alors que lui-même prit le titre de président.

    Le 12 zuillet 1964, il décéda lors d'une escale  sur un bateau qui l'emmenait passer ses vacances (sa maladie lui interdisant l'avion) en URSS.

     

     

     

     

     

     

     

     

      

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