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Nous craignons le déclassement social!
La nuit dernière z'ai fait un nouveau cauçemar.
A cause de la crise sociale qui va na pas manquer d'accompagner la crise sanitaire, nous en étions venus à vivre d'expédients.
Celui qui dit que ze ne suis que son avataresse ne pouvait plus nous nourrir.
- Atçoubi! Va-t-on devoir aller aux Restos du coeur? zémit Minizup'zhérault.
- Ach! Et pourquoi pas au secours catholique? proposa Minizuplein.
- Par le zaint prépuce de mon doux Zésus, ne comptez pas sur moi pour aller quémander auprès d'eux, réazit Minizupette.
- Warum?
- Parce que nous n'avons zamais fait le moindre don, par le gourdin de saint Martial.
- It's a pity.
- Saperlope! Nous n'avions pas le moindre fifrelin vaillant.
- Quand nous avions quelques sous, nous aurions pu en donner un peu aux plus misérables que nous, fit remarquer Minizup'Rom.
- Nous devrions nous renseigner pour savoir où se trouve la soupe populaire la plus proçe de çez nous, suzzéra Minizup'Kiki de Vitry.
- Serions nous tombées si bas! réazit Minizup'Fandango.
- Iy's an horror.
- Z'ai une idée, intervint Minizup'Cosette tout en balayant le parquet.
- Dites nous vite, barmelouse.
- A la fin des marçés, des maraîçers zettent des produits une tartinette abimés. On pourrait aller en récupérer pour faire de la soupe et des salades.
- Fouçtra, plutôt faire la mançe dans le métro.
- Par les tétines de zainte Cécile, ze propose que nous trouvions un zardin potazer.
- Pourquoi faire? questionna Minizup'tictac.
- M'enfin, pour cueillir des légumes frais, ma mie.
- Mais c'est du vol.
- Ma douce, nécessité fait loi et Zésus a dit que la nature pouvait nous nourrir, comme elle le fait bien pour les zoiseaux.
- Macarel! Ze l'ai touzours dit, la propriété privée c'est du vol.
Mes papilles ont soudain frémi. Un douce odeur de pain grillé embaumait la maison.
- Réveillez-vous Minizup, me disait Minizup'Cosette tout en me secouant. Le petit-dézeuner est servi et mossieu Cricri a açeté de délicieux croissants.
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