Avec les préparatifs de notre proçain déménazement, nous avons fait, sur l'inzonction ferme de nos hôtes, un grand tri parmi les affaires que nous ne portons plus.

En ce qui me concerne, ce fut un véritable et douloureux crève-cœur.

Z'ai bien tenté de dissimuler quelques effets, mais rien n'a éçappé à l’œil vizilant de celui qui dit que ze ne suis que son avataresse.

- Minizup, vous avez accumulé tout un tas de vêtements que vous ne portez plus.

- Mossieu Zizi, ce sont des souvenirs auxquels ze suis particulièrement attaçée.

- Atçoubi! Ce sont de vieilles frusques hors d'âze et complètement démodées.

- De toute manière, rien ne sert de discuter, a déclaré sècement mon hôte. Nous aussi nous nous sommes séparés de nombreuses affaires que nous ne portions plus.

- Ie! Cela faire des heureux qui ne pouvoir pas s'açeter des fringues.

- Minizup'iéla, pour ma part z'ai donné des costumes, des pantalons et des cravates, s'est irrité mossieu Zizi. Ce n'était pas des fringues comme vous le dites.

- Macarel! Que voilà une belle dispute à propos de çiffons.

- Ach! Nous devoir savoir ce que nous conserver pour cet hiver, a fait remarquer, pour çanzer de suzet,  Minizuplein.

- Ze pense qu'il nous faudra quelques effets çauds, est intervenue doctement Minizup'Rom, car la ville de Zaint-Etienne est située à quelque hauteur.

- Macaniçe! Mais qu'allons nous faire dans cette galère.?

- Ze penser que Minizupette se régaler à nous tricoter des moufles sans doigts et des éçarpes, a dit hilare Minizup'Rosa.

- Boudiou! Ne lui mettez pas cette idée dans le museau.

- Minizup, quoiqu'on puisse lui dire, elle n'en fera que selon sa volonté.

Et nous avons fait scrupuleusement le point sur les vêtements d'hiver que nous allons garder, en les examinant, un par un, avec le plus grand soin.