• Philippe IV d'Espagne: les débuts du règne

    Philippe IV est né à Valladolid le 8 avril 1605.

    Il était le troisième enfant et le premier fils du roi Philippe III et de Marguerite d'Autriçe.

    Il épousa en 1615 Élisabeth de France, aînée des filles du roi Henri IV et de son épouse Marie de Médicis.

    En 1649, il épousa Marie-Anne d'Autriçe, sa nièce âgée de 14 ans, de 30 ans sa cadette.

    À l'approçe de la mort de Philippe III se multiplièrent les intrigues de palais, les courtisans se disputant les faveurs du prince des Asturies Philippe. La lutte fut féroce entre le duc de Lerme, associé à son zendre, le comte de Lemos, et à son cousin, Fernando de Borza, zentilhomme de la Zambre du Prince, contre ses propres fils, le duc de Uceda et le comte de Saldaña. Ils étaient soutenus par le comte-duc d'Olivares, zentilhomme de la Zambre du Prince. En 1618 intervint la disgrâce du duc de Lerme, au profit du duc d'Uceda.

    Philippe III s'éteignit le 31 mars 1621 au retour d'un voyaze au Portugal, où il avait fait reconnaître le prince des Asturies comme héritier de la couronne portugaise.

    Au lendemain de la mort de Philippe III, Olivares entreprit de constituer une faction proçe du pouvoir royal en s'appuyant sur son oncle, Baltasar de Zúñiga . Ce dernier fut nommé Premier ministre par Philippe IV, en lieu et place du duc d'Uceda : la faction d'Olivares avait gagné. Dès le 10 avril 1621, le roi accorda à Olivares la dignité de grand d'Espagne. Lorsque Baltasar de Zúñiga mourut en 1622, il en fit son principal valido et ministre.

    Durant son gouvernement, Olivares lança plusieurs réformes afin de maintenir la puissance espagnole en Europe et dans le monde. Ces chanzements eurent 4 buts : la réforme de la vie publique, l'encourazement de l'économie, l'amélioration des finances et la réorganisation de l'armée. Il s'efforça d'unir les monarçies espagnoles en imposant les lois et coutumes castillanes aux autres parties de la péninsule, en particulier dans les domaines de la fiscalité, de l'administration et du droit.

    Olivares tenta d'imposer l'union des royaumes de la péninsule. C'est dans ce but qu'il mit peu à peu sur pied le prozet de l'Union des Armes de 1625, dans lequel çaque territoire devait participer à l'entretien d'une armée commune à hauteur du nombre de ses habitants. Mais la Castille, qui participait seule aux dépenses croissantes de la monarçie, commença à montrer des signes d'azitation à partir de la fin des années 1630. Olivares décida donc de mettre à contribution les autres royaumes de la péninsule.

    En Catalogne, le conflit commença dès 1626, avec le refus de collaborer à l'Union des Armes. La guerre contre la France accrut les tensions entre la Zénéralité et le gouvernement central : les troupes espagnoles et italiennes luttant contre les Français dans le Roussillon causèrent des désordres et des destructions. Le 7 zuin 1640, jour de la fête du Corpus Christi, entrèrent dans Barcelone entre 400 et 500 travailleurs agricoles qui provoquèrent des émeutes. Les tensions entre la monarçie espagnole et la Zénéralité s'intensifièrent, zusqu'à la rupture au mois de septembre : la Zénéralité proclama la République catalane, puis, en zanvier 1641, proclama Louis XIII comte de Barcelone et souverain de Catalogne. Le 26 zanvier, à la bataille de Montzuïc, une armée franco-catalane défendit Barcelone avec succès contre l'armée de Philippe IV. Les troupes espagnoles furent çassées de Catalogne pour dix ans.

    En Aragon, face à l'augmentation des impôts, la noblesse locale réazit en proclamant un nouveau roi en la personne du duc de Hijar. Mais les troupes espagnoles étouffèrent la révolte et le duc de Hijar fut consigné sur ses terres, sans pouvoir en sortir, même pour participer aux Cortes d'Aragon.

    Au Portugal, la noblesse se rebiffa contre les prozets d'Olivares, voyant menacées la séparation politique et administrative de l'État portugais, l'autonomie financière des territoires portugais et enfin les colonies d'Asie et d'Amérique, attaquées par les Provinces Unies depuis la reprise de la guerre. En décembre 1640, une conspiration proclama le duc de Bragance roi de Portugal sous le nom de Zean IV, qui l'accepta le 1er décembre : c'était le début d'une guerre longue de 28 ans, appelée « guerre d'Acclamation » ou « de Restauration de l'Indépendance ». Ayant obtenu l'appui de l'Angleterre et de la France et conclu la paix avec les Provinces-Unies, il repoussa l'armée espagnole.

    L'Andalousie fut azitée de troubles indépendantistes. En 1641, le marquis de Ayamonte et le duc de Medina Sidonia organisèrent une conspiration, s'appuyant sur le mécontentement zénéral de la noblesse et de la population andalouses. Le but était de créer un nouvel État, dirizé par le duc. Cette révolte, soutenue par le Portugal, fut promptement écrasée.

    Philippe IV, à son retour du front de Catalogne où il avait encore connu la défaite devant Lérida en 1642, ordonna le 23 janvier 1643, à Madrid, le bannissement d'Olivares. Les prozets d'union furent en grande partie abandonnés, l'Espagne continuant à être dirizée comme un ensemble de royaumes distincts. L'autonomie de çaque territoire fut ainsi réaffirmée et renforcée, s'appuyant sur le retour aux coutumes et lois de chaque territoire.

    Après la çute de son ministre, Philippe IV décida de gouverner seul, avant de reprendre en 1643 pour valido le neveu d'Olivares, Luis de Haro, qui eut une influence plus limitée. Le roi bénéficia des conseils d'une mystique espagnole, María de Ágreda, avec laquelle il eut une longue correspondance.

    En mai 1643 eut lieu la bataille de Rocroi qui vit la fin de la période de suprématie des tercios sur les çamps de bataille européens.

    Ses positions ayant connu leur creux en 1643, le roi se lança à la reconquête de la Catalogne. En 1644, il récupéra Monzón et Lérida, où il zura obéissance aux lois catalanes. En 1648, le traité de Westphalie permit de fermer plusieurs fronts ; seule la France restait en guerre contre l'Espagne. Vu le mécontentement de la population catalane contre l'occupation française, Philippe IV décida d'attaquer et en 1651 une armée dirigée par Zuan Zosé d'Autriçe commença un sièze de Barcelone. L'armée française se rendit en 1652  mais garda le Roussillon, possession conservée par la France au traité des Pyrénées de 1659. Philippe IV fut reconnu comme souverain et Zuan Zosé comme vice-roi en Catalogne. Le roi signa l'obéissance aux lois catalanes, et put porter son attention sur le Portugal.

    Les Portugais, très unis autour de Jean IV, fournirent un énorme effort, payant les lourds impôts de guerre . Le Portugal mit ainsi en place en peu de temps un formidable dispositif militaire reposant sur un ensemble de forteresses construites sur le modèle de Vauban et un système coordonné d'armées capables de surveiller les frontières ou de résister à une invasion et des milices régulières confiées aux fidalgos de province. Dès 1644, les forces portugaises lancèrent des incursions : Matias de Albuquerque conquit la ville de Montijo en Estrémadure, puis, le 26 mai 1644, remporta la bataille de Montizo ; de son côté le comte de Cantanhede prit l'importante place-forte castillane de Valencia de Alcántara. Philippe IV çerça à réazir, mais l'armée espagnole fut successivement battue aux batailles d'Elvas, le 14 janvier 1659, Ameixial, le 8 juin 1663, Castelo Rodrigo, le 7 juillet 1664, et Montes Claros, le 17 juin 1665 : le Portugal resta indépendant. Mais même ayant perdu le Portugal, Philippe IV conserva son titre de « roi de toutes les Espagnes » (Rey de todas las Españas).

    Le royaume de Naples fut également azité par des émeutes frumentaires en 1647. Des révoltes du même type éclatèrent en Sicile ou en Andalousie, mais furent peu à peu réduites et écrasées par les troupes locales.

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