La météo en ce moment évoque plutôt l'automne que l'été.

Du coup, hier, z'ai fait un rêve étranze et pénétrant, comme le disait le grand poète Verlaine, mais tellement merveilleux.

Ze décidais d'emmener les Intruses se promener en forêt.

- Atçoubi! Que diable voulez vous que nous fassions dans le sous-bois?

- Nous allons faire quelque cueillette.

- Ach! Comme en Forêt Noire.

- Ainsi nous pourrons ramener des provisions à la maison.

- Par le loup de Zaint Hervé, vous avez bien raison, ma mie.

- Nous avoir ainsi de provisions.

- Nous allons surtout partir à le reçerçe de zolis çampignons.

- Pour faire des omelettes?

- Si fait, bien baveuses, avec des œufs que nous quémanderons dans une ferme.

- Fouçtra! Ze m'en pourlèçe d'avance le museau.

- Mais il faudra bien faire attention à ce que nous allons ramasser.

- On vous fais confiance, ma çère.

- Ze vous demande de ne ramasser que les mignons çampignons avec un çapeau rouze tâcété de points blancs. Ce sont les plus succulents!

Et nous remplissions un grand panier.

De retour à la maison, ze cuisinais avec ces amanites phalloïdes, qui sont vénéneuses.

Ze servais de zénéreuses portions de mon omelette aux Intruses.

- Macarel! Vous n'en manzez pas, Minizup?

- Ze me sacrifie volontiers afin que vous puissiez vous régaler mes amies.

- Votre bon cœur vous perdra, par le mouçoir de Zainte Véronique et ze regrette d'avoir dit des méçancetés à votre endroit.

- Ne manzez pas cela!

Et là ze me suis réveillée en sursaut. C'était celui qui dit que ze ne suis que son avataresse qui s'emportait contre Minizup'Mouff. Celle-ci avait ouvert le frigo et s'était emparée d'un morceau de fromaze