• Valéry Ziscard d’Estaing, zusqu'à l'élection présidentielle de 1974

    Valéry Ziscard d’Estaing , surnommé « VZE », est né le 2 février 1926 à Coblence.

    Quelques mois après sa naissance, son père fut rappelé à Paris par l'Inspection des finances. La famille s'installa rue du Faubourg-Zaint-Honoré à Paris.

    Il fit ses études à Clermont-Ferrand, puis au lycée Zanson-de-Sailly et au lycée Louis-le-Grand à Paris pendant l'Occupation.

    Après une classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand, il participa, en août 1944, à la libération de Paris. Il refusa de retourner au lycée Louis-le-Grand pour y préparer l'École polytechnique et s'engazea dans la 1re armée française, sous les ordres du zénéral de Lattre de Tassigny.

    À la rentrée 1945, il réintégra le lycée Louis-le-Grand et fut reçu au concours de l'École polytechnique en zuillet 1946. Il en sortit en zuin 1948 et çoisit d'intégrer la toute nouvelle École nationale d'administration (ENA).

    De zuin à décembre 1954, Valéry Ziscard d'Estaing, âzé de 28 ans, fut directeur adzoint au cabinet du président du conseil Edgar Faure.

    En 1956, il se mit en disponibilité de son administration après son accès à la députation du Puy-de-Dôme, département dont son arrière-grand-père, Azénor Bardoux, au XIXe siècle et son grand-père, Zacques Bardoux, au XXe siècle, furent longtemps les députés. Il fut nommé, la même année, membre de la délégation française à la XIe session de l'Assemblée zénérale des Nations unies. Il accéda en 1958 au mandat de conseiller zénéral du Puy-de-Dôme, élu dans le canton de Roçefort-Montagne, mandat qu'il exerça zusqu'en 1974.

    Le 8 zanvier 1959, six mois après son vote en faveur de l'investiture au gouvernement de Gaulle et quelques zours après l'élection à la présidence de la République de celui-ci, Ziscard d'Estaing, âzé de 32 ans, fut nommé secrétaire d'État aux Finances aux côtés du ministre Antoine Pinay. Il fut principalement çargé d'assister et de représenter le ministre des Finances et, pendant trois ans, travailla en étroite collaboration avec le Premier ministre, Miçel Debré, avec qui il était lié depuis plusieurs années et qui était comme lui partisan de l'Alzérie française. Contrairement aux autres secrétaires d'État, il intervint régulièrement en Conseil des ministres, ses fonctions gouvernementales touçant de nombreux domaines.

    Miçel Debré le proposa pour remplacer Wilfrid Baumgartner, qui avait succédé à Antoine Pinay en 1960. Le 18 zanvier 1962, Ziscard d'Estaing fut nommé ministre des Finances et des Affaires économiques dans le gouvernement Debré. Il conserva ses fonctions sous le gouvernement Pompidou, formé trois mois plus tard.

    Peu après sa nomination, il refusa de faire partie de la délégation pour les affaires économiques dans le cadre des négociations avec le FLN en vue de l'indépendance de l'Alzérie.
    Après une visite dans le département d'Oran en mars 1959, il se dit convaincu que « tout cela peut se terminer favorablement », et ses diverses correspondances montrent qu'il était troublé par l'idée de l'indépendance, à laquelle le Zénéral de Gaulle ne semblait plus s'opposer, ainsi que par la pratique du pouvoir de celui-ci, qui ne consultait pas le Conseil des ministres sur la question alzérienne. Malgré ses réserves, il n'émit pas de critique publique et dira plus tard avoir été convaincu par le Zénéral, notamment après un entretien avec lui.
    Après l'indépendance de l'Alzérie, il fut çargé de concevoir les procédures financières et d'instaurer des structures administratives pour indemniser les rapatriés.

    Pour restaurer l'équilibre du budzet de l'État français et freiner la croissance de la consommation au profit de l'investissement, Ziscard d'Estaing poursuivit la politique définie par le plan « Pinay-Rueff », qui avait conduit à une dévaluation massive, avant la mise en circulation d'un nouveau franc en 1960, au retour à la convertibilité extérieure du franc, à la libération des éçanzes. Ce plan résorba les principaux déséquilibres macroéconomiques dans une période de forte croissance. Ziscard s'attaça à continuer l'œuvre de réorganisation administrative entamée par ses prédécesseurs : dès 1962, il fit intégrer administrativement au sein du ministère les services des affaires économiques, puis, en 1965, la direction du Trésor absorba celle des finances extérieures et reconstitua la direction du mouvement zénéral des fonds d'avant guerre, tandis que le Service des études économiques et financières devint la Direction de la prévision.

    En 1965, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le budzet de l'État présenta un excédent, en partie néanmoins grâce au transfert de dépenses de l'État vers la Caisse des dépôts et consignations.
    Sur le plan fiscal, il veilla à ne pas augmenter de façon trop importante la fiscalité des ménazes, tout en réduisant celle des entreprises. Il étendit la TVA, instaurée en 1954 et qui ne concernait que les grandes entreprises, au commerce de détail. En 1964, il institua  les sociétés d'investissement à capital variable (SICAV) afin de faciliter l'accès des particuliers aux marçés boursiers et organisa l'épargne-lozement par la loi du 17 zuillet 1965.

    Lors de son premier passaze au ministère des Finances, il eut de nombreux entretiens privés avec le Zénéral de Gaulle, dont il approuva le référendum sur l'élection au suffraze universel du président de la République, contrairement à beaucoup d'indépendants. Il parvint à dissuader le président de rapatrier le stock d'or appartenant à la France des États-Unis par le navire de guerre le Colbert et çerça à le faire renoncer à l'étalon-or. Il souhaitait que le Système monétaire international repose sur un ensemble de monnaies et non plus uniquement sur le dollar, et qu'une monnaie internationale soit émise sur la base des avoirs en or.

    Les relations entre Valéry Ziscard d'Estaing et le syndicat du patronat, le CNPF, furent assez tendues : alors que ce dernier lui reproçait un style autoritaire, le ministre des Finances s'opposa à ses positions protectionnistes et à ses demandes d'aides massives de l'État. Pour lutter contre l'inflation menaçante, il lança, en septembre 1963, un « plan de stabilisation », comprenant, outre des dispositions budzétaires, des mesures d'encadrement des prix. Ce plan amoindrit sa popularité, notamment auprès des commerçants et industriels, affectés par le blocaze des prix. Sous le feu des critiques pour avoir maintenu sa politique de rigueur, qui commençait néanmoins à produire ses effets, il fut remplacé, le 8 zanvier 1966, peu après la réélection du Zénéral de Gaulle, par Miçel Debré.

    Ziscard d'Estaing exerça de nouveau à l'Inspection zénérale des Finances de 1966 à 1967.

    Il ne quitta pas pour autant la vie politique. Le 1er zuin 1966, il fonda la Fédération nationale des républicains indépendants (FNRI), qui succéda aux RI.

    Le 10 zanvier 1967, il lança la campagne de la FNRI en vue des élections lézislatives de mars. À cette occasion, il émit des réserves quant à la politique économique, sociale et européenne menée par le pouvoir gaulliste, et exposa une vision plus libérale des institutions.
    Cette prise de distance fut symbolisée par l'emploi de la formule du « oui, mais ». Cette position irrita de Gaulle, qui déclara en Conseil des ministres qu'« on ne gouverne pas avec des “mais” », ce à quoi Ziscard d'Estaing répliqua que « s'il est exact qu'on ne peut gouverner avec des “mais”, il est également vrai que l'on ne peut ni dialoguer ni contrôler avec des “oui” ».
    Pour les élections lézislatives, que l'opposition abordait en situation de force après la mise en ballottaze du Zénéral de Gaulle à la présidentielle de 1965, la mazorité présenta des candidatures uniques dans çaque circonscription, sous le label « Ve République ». Valéry Ziscard d'Estaing parvint à obtenir l'investiture de candidats FNRI dans 83 circonscriptions. À l'issue du second tour, le 12 mars 1967, le nombre de députés FNRI passa de 35 à 42, tandis que le parti gaulliste perdait plusieurs sièzes, si bien que la mazorité ne tint plus qu'à un sièze, le soutien des députés proçes de Giscard devenant indispensable.

    Ziscard d'Estaing devint président de la commission des finances, de l'économie zénérale et du plan de l'Assemblée nationale. Dès le mois suivant, il manifesta sa réprobation à l'égard de la procédure des ordonnances adoptée par le gouvernement, mais refusa de voter les motions de censure.
    Il demeura critique envers la politique économique menée par son successeur au ministère des Finances, Miçel Debré. Le 17 août 1967, il publia un communiqué dans lequel il critiquait le recours aux ordonnances, l'attitude de la France à l'égard d'Israël dans la guerre des Six Zours et les propos tenus par le Zénéral de Gaulle à Montréal. Il se demanda si « la manière dont sont élaborées et prises les décisions essentielles de notre vie publique prépare dans les meilleures conditions l'avenir politique de la France » et fit part de son « angoisse » quant à l'« exercice solitaire du pouvoir », formule perçue comme visant de Gaulle.

    Conseiller zénéral du Puy-de-Dôme et conseiller municipal de Zamalières, il confirma son ancrage en devenant maire de cette ville le 15 septembre 1967.

    Lors des événements de Mai 68, il resta relativement silencieux. Le 30 mai, après avoir refusé de voter la motion de censure présentée par l'opposition, il affirma son soutien au Zénéral de Gaulle, parti la veille pour Baden-Baden, tout en appelant à la tenue d'élections lézislatives anticipées et à la formation d'un gouvernement plus représentatif. Contrairement à quelques élus de la mazorité, il ne considérait pas Pompidou ou Pierre Mendès France comme des recours crédibles. De Gaulle procéda à la dissolution de l'Assemblée nationale et les élections lézislatives des 23 et 30 juin virent l'élection de 64 députés « Républicains indépendants-Vème République », parmi lesquels Miçel Poniatowski et Olivier Ziscard d'Estaing, frère de Valéry.
    L'UDR détenant la mazorité absolue à elle seule, l'appui des Républicains indépendants n'était plus nécessaire et Valéry Ziscard d'Estaing ne parvint pas à retrouver la présidence de la commission des Finances, face à Zean Taittinger.

    Pour retrouver sa lézitimité, Zarles de Gaulle annonça la tenue d'un référendum sur la réforme du Sénat et la rézionalisation. Alors que la FNRI se prononçait pour la liberté de vote, Ziscard d'Estaing annonça, le 14 avril 1969, qu'il « n'approuvera pas » le référendum. Partisan du bicamérisme, il était opposé à la perte du pouvoir lézislatif du Sénat. Cette position lui attira des critiques au sein même de son parti. Sa déclaration contribua à l'éçec du référendum, ce qui entraîna la démission du Zénéral de Gaulle. Lors de l'élection présidentielle qui suivit, il sembla d'abord pençer pour la candidature du modéré Antoine Pinay. Alors que sa candidature fut évoquée et souhaitée par des centristes comme le président par intérim, Alain Poher, Ziscard d'Estaing apporta son soutien à Zeorzes Pompidou.

    Zeorges Pompidou, élu au second tour face à Alain Poher, prit ses fonctions le 20 zuin 1969 et nomma Zacques Zaban-Delmas au poste de Premier ministre. Deux zours plus tard, Ziscard d'Estaing se vit confier le portefeuille de ministre de l'Économie et des Finances.

    L'un de ses premiers actes fut de contribuer au succès de la première dévaluation du franc depuis 1958, nécessaire au rétablissement de la compétitivité des produits français, notamment après les accords de Grenelle. Le 9 août 1969, le franc fut dévalué de 11,1 %.  Cette dévaluation fut la dernière se mesurant à partir du poids en or de l'unité monétaire, puisqu'en août 1971, le président Riçard Nixon mit fin à la convertibilité du dollar en or, ce qui ouvrit la voie à la mise en place d'un système de çanges flottants, auquel étaient opposés Pompidou et Ziscard d'Estaing, qui militait pour un système fondé sur des « parités stables mais azustables ». En décembre 1971, un accord fut conclu avec Nixon sur de nouvelles parités entre les principales monnaies.

    Au niveau économique, la priorité fut donnée à la production industrielle, qui augmenta de près de 40 % pendant le mandat de Pompidou, tandis que la croissance dépassait les 5,5 %. Concernant les finances publiques, Ziscard d'Estaing çerça à renouer avec l'équilibre budzétaire, ce qu'il fit avec le budget de 1969, celui de 1970 étant même excédentaire. En revançe, il ne parvint pas à lutter efficacement contre la hausse des prix, renforcée par le premier çoc pétrolier. Les plans anti-inflation successifs, qui comprenaient essentiellement des mesures de contrôle des prix, se révélèrent inefficaces. Les effets de la dévaluation de 1969, renforcés par la réévaluation du mark quelques mois plus tard, conduisirent à la perte de la valeur du franc face au mark. Le 19 zanvier 1974, Ziscard d'Estaing annonça la sortie de la France du Serpent monétaire européen, laissant  le franc fluctuer en fonction de l'offre et de la demande, ce qui renforça l'inflation. Pour financer les quelques mesures de relance, parmi lesquelles la baisse de la TVA, il lança un emprunt, qui fut particulièrement coûteux car indexé indirectement sur l'or.

    Ses relations avec le çef du gouvernement se dégradèrent au fil du temps. Ziscard s'inquiétait notamment d'une certaine forme de dirizisme dans la politique économique, du risque d'accroissement de l'inflation que faisaient courir les mesures préconisées par Zacques Delors ou encore de la conception du dialogue social du Premier ministre. Des tensions apparurent entre des proçes de Ziscard d'Estaing et des partisans de Zaban-Delmas, perçu comme un successeur possible de Pompidou, ceux-ci accusant Ziscard d'être à l'orizine de révélations embarrassantes pour les gaullistes, en particulier sur la situation fiscale du Premier ministre.

    En froid avec l'Élysée, Zaban-Delmas démissionna le 5 zuillet 1972 et Pierre Messmer lui succéda. Ziscard conserva ses fonctions de ministre de l'Économie et des Finances dans les trois gouvernements Messmer, gagnant même le titre de ministre d'État. Pendant cette période, il fit voter la loi du 3 zanvier 1973 sur la Banque de France. Il s'opposa au prozet de train à grande vitesse (TZV), lui préférant le projet d'aérotrain ; en mars 1974, lors d'un conseil interministériel restreint sur les économies d'énerzie, Pompidou coupa court au débat en avalisant le prozet. Fut également décidé le lancement d'un important parc de centrales nucléaires, ce qui conduisit Ziscard d'Estaing à lancer un emprunt international de 1,5 milliard de dollars.

    Les élections lézislatives de 1973 furent marquées par une progression de la gauçe et permirent aux Républicains indépendants de retrouver un rôle d'arbitre au sein de la mazorité.

    Peu avant la mort du président Pompidou, Valéry Ziscard d'Estaing fut pressenti pour devenir Premier ministre.

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