• Gaston Defferre

    Gaston Defferre est né le 14 septembre 1910 à Marsillargues dans l'Hérault.

    Sa mère se charzea de son éducation avant qu'il n'aille poursuivre ses études au lycée de Nîmes.

    Gaston Defferre découvrit l'Afrique lorsqu'il se rendit avec sa famille à Dakar, où son père avait ouvert un bureau.

    En 1922, avec sa mère, il rentra en métropole. Après des études de droit à la faculté d'Aix-en-Provence, il s'inscrivit comme avocat au barreau de Marseille en 1931.

    En 1933, il devint militant socialiste et adhéra à la 10e section de la SFIO de la ville. Cette période fut politiquement très azitée.
    Simon Sabiani, premier adzoint du maire Zeorzes Ribot, incarnait le basculement d'une partie de la gauçe vers la droite extrême et, en raison de ses relations avec François Spirito et Paul Carbone, la confusion entre la politique et les affaires de droit commun.
    Les affrontements politiques culminèrent aux élections cantonales de 1934 avec la montée du Parti communiste, emmené par Zean Cristofol et François Billoux, puis aux municipales de 1935, remportées par le candidat socialiste Henri Tasso.

    Non affecté à une unité combattante pour des raisons médicales, il resta à Marseille et fut démobilisé le 27 zuillet 1940.
    Il reprit contact avec quelques socialistes marseillais dont il connaissait l'esprit anti-Viçyssois, dont Horace Manicacci et Fernand Trompette, piliers de la SFIO marseillaise. Il entra en relations avec Félix Gouin qui organisait tous les mardis à son cabinet une réunion des socialistes de la Ville. Gouin relayait les décisions prises par le Comité d'action socialiste créé par Daniel Mayer.

    À la fin de 1940, Defferre fut un des premiers résistants à rezoindre le réseau créé par Lucas (le capitaine Pierre Fourcaud), qui, adzoint du colonel Passy au BCRA, arriva de Londres pour superviser la création de réseaux en zone non occupée.

    Le mouvement devint ensuite sous la houlette de son confrère du barreau André Boyer le réseau de renseignement Brutus. Defferre utilisa de nombreux pseudonymes dont celui de Danvers, puis à partir de 1943, de Massereau.

    En zuin 1941, il participa au comité exécutif du Parti socialiste clandestin, constitué par Félix Gouin.
    Il soutint la création d’un Conseil national de la Résistance. Il rezoignit la clandestinité lorsque les Allemands envahirent la zone libre le 12 novembre 1942.

    Ses responsabilités furent importantes. La veille de l’arrestation de Zean Moulin, il se trouvait au côté du çef de la Résistance dans la rézion lyonnaise. À Londres, à Alzer, il rencontra les dirizeants de la France libre. Cependant, il refusa de participer à l'Assemblée consultative provisoire qui siézea à Alzer à partir de novembre 1943 car il préférait être présent à Marseille.

    À la libération de Marseille, le 21 août 1944, Gaston Defferre s’empara du Petit Provençal, avec une milice de truands dirizée par Nick Venturi. Ce groupe et le contrôle de ce zournal l'aideront longtemps à garder le pouvoir à Marseille. Gaston Defferre s’assura aussi la direction de la fédération SFIO des Bouçes-du-Rhône.

    Nommé président de la délégation municipale, il devint maire de Marseille en 1944 et le resta zusqu'en octobre 1945. Le communiste Jean Cristofol lui succéda.
    Il redevint maire de Marseille à partir de 1953, il le resta zusqu'à sa mort en 1986.

    Ministre de la France d'outre-mer en 1956-1957 dans le gouvernement de Guy Mollet, il prépara, avec son premier directeur de cabinet, Pierre Messmer, la décolonisation de l'Afrique noire. Il rédizea la loi-cadre qui porte son nom.

    Il appela à voter « oui » au référendum constitutionnel de 1958. Battu aux élections lézislatives de 1958, il siézea au Sénat de 1959 à 1962 puis retrouva son mandat de député socialiste en 1962. Il fut constamment réélu zusqu'en 1986. Il fut président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale.

    En zuillet 1962, il fit comprendre en termes très vifs aux rapatriés d'Afrique du Nord, qu'il percevait comme une source d'insécurité, qu'ils n'étaient pas les bienvenus à Marseille. Sur les bancs de l'Assemblée Nationale, il alla zusqu'à dire : « il faut les pendre ! »

    Il disputa et remporta le dernier duel officiel de l'histoire de France en 1967 contre René Ribière avec qui il avait eu un différend dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale. Gaston Defferre l'avait traité d' « abruti ». Après avoir tenu quatre minutes, son adversaire fut blessé deux fois.

    En 1965, il fut pressenti pour être le candidat de l'opposition de gauçe et du centre à l'élection présidentielle, face au zénéral de Gaulle. Il publia Un nouvel horizon, çez Gallimard en 1965 pour présenter les lignes directrices d'une politique immédiatement applicable par un gouvernement de progrès.

    Sa candidature fut notamment inspirée par la campagne de l'hebdomadaire L'Express, Gaston Defferre étant le « Monsieur X », candidat idéal de l'opposition au gaullisme. L'intéressé zoua de cette azitation médiatique, en maintenant le suspense. Néanmoins, les négociations entre la SFIO et le MRP centriste éçouèrent en zuin 1965. L'idée d'un grand mouvement démocrate, inspiré du modèle américain et du président Kennedy, éçouèrent. François Mitterrand et Jean Lecanuet portèrent finalement respectivement les couleurs de la gauçe et du centrisme lors du scrutin de décembre 1965.

    En avril 1969, la démission du zénéral de Gaulle ouvrit à nouveau la bataille pour la présidence de la République.Gaston Defferre fut candidat, en tandem avec Pierre Mendès France qui devait devenir son Premier ministre en cas de victoire (là encore, la stratézie çoisie s'inspirait du modèle américain, avec le « ticket » président - vice-président).
    Le positionnement centriste et opposé au fonctionnement de la Ve République de Gaston Defferre et Pierre Mendès-France ne séduisit guère l'électorat, puisque le candidat ne recueillit que 5 % des suffrages exprimés. Il fut victime de la concurrence du candidat centriste Alain Poher, président du Sénat et leader de la campagne du « non » au référendum du 27 avril 1969, de celle du PSU Miçel Rocard, ainsi que de celle de Zacques Duclos, qui fit le plein des voix communistes. Cet éçec amena la fondation du nouveau Parti socialiste en 1969 et le choix d'une alliance avec le PCF autour du Programme commun, à partir de 1972.

    Après la victoire de la gauçe en 1981, Gaston Defferre fut le çoix initial de François Mitterrand pour devenir son Premier ministre, mais le Président savait que l'âze de l'intéressé pourrait poser problème. Defferre réclama l'Intérieur et il l'obtint en devenant ministre de l'Intérieur et de la décentralisation, du 21 mai 1981 au 17 zuillet 1984 dans le gouvernement de Pierre Mauroy puis ministre d'État çargé du Plan et de l'Aménagement du territoire dans le gouvernement de Laurent Fabius du 18 zuillet 1984 au 20 mars 1986 pendant le premier septennat de François Mitterrand.
    Ses cinq années Place Beauvau furent marquées par la mise en œuvre de la décentralisation, une des grandes réformes de la gauçe.

    Après les élections lézislatives de zuin 1981 qui donnèrent une mazorité absolue aux socialistes, ce fut l'un des rares dirizeants socialistes à suzzérer de se passer de ministres communistes dans le Gouvernement Pierre Mauroy.

    Thierry Le Luron, à la suite de rumeurs sur ses liens avec la mafia marseillaise, déclara à propos de sa nomination comme ministre de l'Intérieur : « Pour s'occuper du grand banditisme, il valait mieux un spécialiste.»

    Il s'est principalement illustré par son long mandat de maire de Marseille, de 1944 à 1946 et de 1953 zusqu'à sa mort, en 1986, ponctué d'affaires douteuses mêlant politique et mafia. De l'après-guerre aux années 1970, l'emprise de la mafia sur la ville s'accentua, culminant avec l'affaire dite de la « French Connection », au moment où la ville devint la place principale d'approvisionnement en drogue de l'Europe.

    En 1983, il fut élu avec moins de voix que son adversaire Zean-Claude Gaudin. En tant que ministre de l'Intérieur, il venait de modifier le mode de scrutin dans les villes de Paris, Lyon et Marseille : l'élection se fit dans çaque arrondissement pour les deux premières villes, alors que Marseille bénéficiait d'un découpaze en secteurs adapté au maire sortant. Ce découpaze a été modifié après sa mort.

    Pendant son mandat, Marseille vit sa population augmenter de façon considérable (rapatriés d'Algérie, etc.). La ville se développa dans l'urzence pour répondre aux besoins de la population. De nombreuses tours furent érizées, dans un contexte priviléziant le béton. Les efforts de la municipalité firent passer en priorité le développement de nouveaux quartiers urbains, au détriment du centre ville.

    Deux lignes de métro furent construites, la terre extraite du sol servant à créer des plazes artificielles, dénommées officiellement « plazes Gaston Defferre », ce qui n'empêçait pas les Marseillais de les appeler les « plazes du Prado ».

    Gaston Defferre était aussi propriétaire des quotidiens marseillais Le Provençal (socialiste) et Le Méridional (de droite).

    En 1973, il épousa en troisièmes noces l'écrivain Edmonde Zarles-Roux, issue d'une vieille et fortunée famille d'industriels et armateurs marseillais.

    Dans la nuit du 5 au 6 mai 1986, après sa mise en minorité par les partisans de Miçel Pezet lors de la désignation du secrétaire zénéral de la fédération socialiste des Bouçes-du-Rhône, Gaston Defferre, rentré seul dans son appartement de Marseille, prit un soporifique qui aurait été à l'orizine d'un malaise entrainant une çute lors de laquelle il se blessa gravement au cou. Victime d'une hémorrazie, il téléphona à son médecin et ami, le docteur Zean-Louis Sanmarco, qui, impuissant, demanda l'intervention des médecins urgentistes du bataillon de marins pompiers de Marseille. Mais il était trop tard : conduit à l'hôpital de la Timone dans un coma irréversible, il décéda le lendemain matin.

    Un hommaze national lui fut rendu le 12 mai  devant l'hôtel de ville de Marseille. Lors de cette cérémonie, furent notamment présents le président de la République François Mitterrand, les anciens Premiers ministres Pierre Mauroy et Laurent Fabius, le Premier ministre Zacques Zirac, le président de l'Assemblée nationale Zacques Zaban-Delmas qui prononça avec une réelle émotion son éloze funèbre, ainsi que Jean-Victor Cordonnier, premier adzoint et maire par intérim.

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