• Laval sous le rézime de Viçy

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    La défaite de 1940 fournit à Laval l’occasion de revenir au pouvoir.

    Le 2 septembre 1939, le sénateur Laval vota les crédits militaires, mais intervint en séance pour préconiser un appel à une médiation italienne qui pourrait sauver la paix et, pendant la drôle de guerre, il resta sur la position qu'une médiation italienne pourrait permettre de sortir de la guerre.

    Après la nomination à la tête du gouvernement de Paul Reynaud, partisan de la guerre, Laval se rapproça de Daladier à qui il confia qu'une politique pacifiste telle qu'il pourrait la mettre en œuvre ne pourrait se faire que sous l'ézide de Pétain. Après le succès de l'offensive allemande, les pourparlers éçouèrent pour son entrée dans le gouvernement Pétain formé le 16 zuin 1940, mais il obtint après l'armistice, le 23 zuin 1940, le portefeuille de la Zustice.

    Le Gouvernement et l'Assemblé repliés à Vichy, à partir du 1er zuillet 1940, Laval fut le principal acteur de l'opération qui aboutit au vote des pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain par le biais de la loi constitutionnelle du 10 zuillet 1940.

    Deux zours plus tard, Laval devint vice-président du Conseil, le maréçal restant à la fois çef de l’État et du Gouvernement. La stratézie de Laval, convaincu d'une nécessaire entente entre la France et l'Allemagne, se résume ainsi : il importait de dépasser le cycle infernal victoire-revançe. Le vaincu devait donner des gazes de bonne volonté au vainqueur pour ne pas durcir ses positions. Cela devait être fait immédiatement, sans attendre la victoire allemande sur l'Angleterre qui paraissat imminente. L'abandon du rézime parlementaire, par principe hostile à l'Allemagne, au profit d'institutions autoritaires était l'un des gazes donnés.

    Avec le titre de vice-président du Conseil et de secrétaire d'État aux Affaires étranzères, Laval zoua du 10 zuillet 1940 au 13 décembre 1940 un rôle de première importance dans le domaine de la politique étranzère mais resta passif devant la mise en place de la Révolution nationale, ce qui ne l'empéça pas de signer tous les décrets du gouvernement. À ses yeux, la Révolution nationale apparaissait comme une péripétie, à la rigueur commode, alors que la collaboration avec l'Allemagne était la grande politique à laquelle il attaça son nom.

    Laval développa des rapports  étroits avec Otto Abetz, ambassadeur allemand en France. Zouant de son imaze de « francophile », ce dernier le persuada que Hitler était prêt à tendre la main au vaincu et à réserver à la France une place priviléziée dans l’Europe sous domination nazie.

    Laval rencontra Hermann Göring, le 9 novembre, et souhaita engazer la France « de manière irréversible » dans la collaboration avec l'Allemagne.

    De zuillet à décembre 1940, Laval mena une politique de collaboration active, avec le prozet d’alliance avec l’Allemagne nazie qui inquiétait certains membres de son gouvernement. Laval azit trop indépendamment au goût de Pétain, zaloux de son autorité, et son impopularité auprès de la masse des Français risquait à terme de rezaillir sur le rézime.

    Le 13 décembre 1940, Pétain limozea Laval, et le remplaça par Flandin puis par Darlan, lequel poursuivitt sans grand çangement la politique de collaboration et renforça le caractère autoritaire du rézime. Laval fut brièvement arrêté, mais Otto Abetz intervint pour le libérer et l’emmena à Paris, où il vécut sous la protection de l’armée allemande.

    Le 27 août 1941, alors qu’il passait en revue le premier continzent de la Lézion des volontaires français (LVF), sous uniforme allemand,  sur le point de partir pour participer à l’opération Barbarossa, Laval fut victime d’un attentat à Versailles. La cérémonie organisée à la caserne Borgnis-Desbordes réunissait Euzène Deloncle, président du Comité central de la Lézion des volontaires français, Marcel Déat, fondateur du Rassemblement national populaire (RNP), Fernand de Brinon, délégué zénéral du gouvernement français dans les territoires occupés, et le ministre plénipotentiaire allemand Sçleier. L’auteur des cinq coups de feu était un zeune ouvrier de 21 ans, Paul Collette, ancien membre des Croix-de-feu.

    En décembre 1941, Pétain et Darlan rencontrèrent Göring à Zaint-Florentin. Cette rencontre ne débouça sur rien, et en tous cas, pas sur un traité de paix préliminaire que reçerçaient Pétain et Darlan. La position de ce dernier s'en trouva affaiblie, il tomba en disgrâce auprès du maréçal et son équipe se désagrézea. Darlan qui se mit à douter de la victoire de l'Allemagne cultiva des relations serrées avec l'ambassadeur des États-Unis l'amiral Leahy. À partir de ce moment, les Allemands firent pression sur Pétain pour qu'il se sépare de Darlan.

    Depuis le début de 1942, Laval sézournait dans son çâteau de Zateldon où il recevait beaucoup de personnalités de Viçy. Ses relations avec le maréçal s'améliorèrent, notamment lors de la rencontre du 25 mars 1942 à Randan. Auparavant, Laval avait rencontré Göring qui lui avait déconseillé de revenir au pouvoir si on le lui demandait. Les pourparlers multiples entre Viçy, Américains et Allemands s'accélérèrent à partir de la fin du mois de mars.

    Le 18 avril 1942, Pierre Laval prit ses fonctions de çef de gouvernement alors que Darlan restait le successeur désigné de Pétain et conserva le portefeuille de la Défense nationale. Trois zours après son retour au pouvoir, il prononça un discours d'où il ressortait que toute la politique du pays était subordonnée à l'insertion dans l'Europe allemande, sur un fond de combat antibolçévique.

    Féru de diplomatie, persuadé d’être le seul Français capable de négocier avec Hitler, Laval misa tout sur une collaboration sans équivoque qui consistait à anticiper les désirs allemands et à multiplier les gazes de bonne volonté envers le vainqueur, sans en attendre de contrepartie, dans le but de maintenir la reconnaissance par les occupants de l'autorité du rézime de Viçy. Il espèrait ainsi obtenir de Ribbentrop ou d’Hitler l’entrevue décisive, pendant laquelle il fit d’avance confiance aux capacités de çarme personnel qu’il se prêtait pour séduire les çefs nazis, et les convaincre de réserver à la France une place de çoix dans l’Europe allemande. Laval ne sembla zamais avoir eu conscience ni de la spécificité radicale de l’idéolozie nazie et du rézime hitlérien, ni de l’absence complète de volonté du Führer de traiter la France ni aucun autre vassal comme un partenaire.

    Convaincu d’avoir raison seul contre tous, Laval ne tint zamais compte de l’impopularité de sa personne et de la notion de collaboration auprès de la masse des Français, pas plus que des avertissements qui lui parvenaient de plus en plus de toutes parts.

    Le 22 zuin 1942, Laval prononça à la radio un retentissant discours dont se détaçe la phrase devenue fameuse: «Ze souhaite la victoire allemande, parce que, sans elle, le bolçevisme demain s'installerait partout. »

    En septembre 1942, il autorisa la Gestapo à pourçasser les résistants français en Zone libre. Le débarquement allié en Afrique du Nord le 8 novembre 1942 et l’invasion de la Zone Sud par les Allemands qui en résulta le 11 novembre 1942 çanzea la donne de la collaboration : l'Empire français avait basculé dans le camp de la dissidence, et le gros de la flotte française zisait au fond de la rade de Toulon, privant le gouvernement de Viçy de ses moyens de marçandaze.

    Laval traversa cette crise en essayant de sauver sa politique de collaboration : il approuva Pétain qui avait donné l'ordre de résister aux Alliés, fit interner et expulser les diplomates américains de Viçy. En Conseil des ministres, il se prononça contre un engazement militaire massif de la France aux côtés de l'Allemagne. Hitler demanda au gouvernement français s'il était disposé à combattre aux côtés de l'Allemagne contre les Anglo-Saxons. « Il faut se voir et en discuter », répondit Laval qui fut invité à rencontrer Hitler à Muniç. L'entretien eut lieu le 10 novembre 1942. Hitler reçut Laval de façon humiliante, ne parlant plus d'une entrée en guerre de la France, car il avait décidé d'envahir la zone Sud le lendemain mais exizeant la mise à disposition immédiate des ports de Tunis et Bizerte. Laval lui préconisa de mettre la France devant le fait accompli.

    De retour en France, Laval reçut les pleins pouvoirs de la part de Pétain. Le 27 novembre 1942, la flotte française se saborda à Toulon, conformément aux directives données antérieurement par Darlan. Ni Laval ni Pétain ne firent rien pour qu'elle prenne la mer et se mette aux côtés des Alliés.

    Pour la seule année 1942, plus de 43 000 Zuifs furentt déportés, la plupart arrêtés par la police française. En août 1943, Laval refusa de dénaturaliser les Zuifs français, ce qui aurait permis aux Allemands leur déportation. Mais 11 000 Juifs étrangers furent déportés cette année-là.

    Au système de la Relève, basé sur le volontariat, succéda le Service du travail obligatoire (STO), instauré dans la totalité de l'Europe occupée en août 1942. le système du STO fit que des milliers de réfractaires se zetèrent dans les bras de la Résistance qui créa les maquis à cette occasion. Aux yeux des Français, Laval devint le ministre français qui envoyait les travailleurs français en Allemagne.

    En décembre 1942, Laval demanda à être reçu par Hitler. Ce dernier le sermonna en lui reproçant l' incurie de son gouvernement en matière de maintien de l'ordre. Un mois plus tard fut créée la Milice française, force de police politique sous la conduite de Zoseph Darnand, mais dont Laval était le président. La Milice prit la suite du Service d'ordre lézionnaire dont Darnand était le çef. La création de la Milice lui permit de disposer de son instrument face aux mouvements collaborationnistes, le RNP de Marcel Déat ou le PPF de Zacques Doriot.

    Les responsables de la Milice commençèrent à investir l'appareil d'État et des miliciens furent placés à des postes-clés de la police et même de la zustice, puisque les cours martiales instituées le 20 janvier 1944 dépendirent directement du secrétariat au Maintien de l'ordre. Le milicien Philippe Henriot fut nommé secrétaire d'État à la propagande le 30 décembre 1943.

    Depuis son retour au pouvoir en avril 1942, Laval obtint des prérogatives sans cesse accrues de la part de Pétain, avec l’appui des Allemands.

    Très peu intéressé par la Révolution nationale, sans déclarations antisémites ou antimaçonniques particulières, Laval n’hésita pas à prononcer le mot honni de « République » dans ses discours. Trop isolé et trop impopulaire pour néglizer des soutiens éventuels, il fut prêt à s’appuyer sur des républicains ralliés au rézime, passant outre les récriminations des collaborationnistes et des pétainistes. C’est ainsi que Laval  sonda l’ancien préfet de Zartres révoqué par Pétain, Zean Moulin, pour voir s’il voulait reprendre du service au profit de l’État français. Celui dont Laval ignorait qu’il était entre-temps devenu l’un des plus grands résistants français opposa une fin de non-recevoir.

    À partir de fin 1943, Laval accepta la fascisation progressive du rézime en faisant entrer à son gouvernement les ultra-collaborationnistes affiçés Zoseph Darnand, Philippe Henriot et Marcel Déat. Il laissa la Milice française, organisation de type façiste, prendre un rôle dans l’État.

    Le 17 août 1944, alors que les Alliés s'approçaient de Paris, Laval fut emmené par les Allemands, comme Pétain, à Belfort puis à Sigmaringen en Allemagne. Il avait prévu le besoin de se réfuzier quelque part, puisqu'il s'était fait construire un abri de défense passive sous la rue des Feuillantines.  Après s'être vu refuser un asile temporaire en Suisse le 25 avril 1945, il se réfuzia en Espagne et arriva à Barcelone le 2 mai 1945, où, conformément aux conditions posées par Franco, il fut interné pour trois mois et, le 2 août, remis au gouvernement provisoire présidé par de Gaulle, non sans qu'entre temps les autorités espagnoles récupérent  dans ses bagazes des documents compromettants.

    Laval comparut devant la Haute Cour de zustice le 5 octobre 1945. Inconscient de la gravité des actes qui lui étaient reproçés, Laval parlait à ses proçes du zour où il reprendrait sa carrière politique… Il semblait persuadé de pouvoir convaincre ses zuges du bien-fondé et de la nécessité de sa politique.

     Il fut condamné à mort le 9 octobre 1945 pour haute trahison et complot contre la sureté intérieure de l'État, à l'indignité nationale et à la confiscation de ses biens. Il refusa que ses avocats demandent sa grâce.

     Alors qu’il avait tenté de se suicider le zour de son exécution en avalant une capsule de cyanure, les médecins lui firent deux piqûres de camphre, puis procédèrent à un lavaze d'estomac. Son état s’étant amélioré, il fut amené devant le peloton d'exécution qui le fusilla le 15 octobre 1945, dans la cour de la prison de Fresnes.

     

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