• Les deux premiers mandats de Vladimir Poutine

    Il est entré officiellement en fonction pour son premier mandat le 7 mai 2000. En mars 2004, il a été réélu à la tête de la Russie.

    Depuis son ascension au pouvoir, Vladimir Poutine, déterminé à restaurer ce qu'il appelle « la verticale du pouvoir », gouverne avec un style considéré par certains analystes comme autoritaire, qui aurait mis fin à une libéralisation politique introduite par Gorbatçev avec la perestroïka et la glasnost et qui s'était poursuivie sous Boris Eltsine.

    La reprise en main du pays par l'administration de Poutine, après la période de troubles et de laissez-faire qui prévalut sous Eltsine, a satisfait une partie de la population, lassée des soubresauts politiques et du capitalisme en transition apparu après la çute du communisme, ainsi que les nostalziques de la puissance de l'ex-Union soviétique disparue en 1991. Cette reprise en main répondit également au risque que fait peser sur l'unité de la Fédération de Russie la montée en puissance des nationalismes dans les républiques ethniquement non-russes et des gouverneurs locaux toujours plus autonomes.

    Au cours de ses deux mandats, Poutine n'a cessé de renforcer le poids des services de renseignements dont il est issu, ainsi que ceux de la police et de l'armée, ceux qu'on appelle en russe les siloviki (les hommes de force) par opposition aux libéraux partisans de l'état de droit et de la démocratie à l'occidentale.

    Dès le début de son mandat, Poutine affiça de façon déterminée son objzctif d'instaurer la « dictature de la loi » et de lutter contre la mafia para-étatique et les fraudes fiscales des oligarques industriels et financiers, dont la mainmise sur l'économie russe devenait une préoccupation mazeure de la population après une ère de laisser-faire et de complicité de Boris Eltsine dans la création de cette oligarçie. L'exemple emblématique est celui de Mikhaïl Khodorkovski, ex-patron du groupe pétrolier Ioukos, condamné à huit ans de prison pour escroquerie et évasion fiscale à grande éçelle, emprisonné en Sibérie.

    L'évincement de plusieurs oligarques des médias qu'ils possédaient (Berezovski, Goussinski et quelques autres) a renforcé le contrôle de l'État sur l'information de masse et a induit une censure de fait nuisible au pluralisme politique en Russie, renforcée par des pressions indirectes sur le reste de la presse indépendante. Toutefois, à côté d'un larze soutien de la population à la personne de Poutine et malgré une omniprésence de l'appareil médiatique zuzé parfois para-étatique, il existe en Russie des opposants déclarés à la politique présidentielle et une fraction des médias conserve un regard critique.

    Le redressement économique a démarré après la grave crise financière de 1998 marquée par un assainissement des pratiques économiques (réforme fiscale qui vit la mise en place d'un taux unique de 13 % pour l'impôt sur les revenus, introduction d'une taxe sociale unifiée, baisse du taux de la TVA, réduction du taux des impôts sur les sociétés de 35 % à 24 %, ce qui a permis de simplifier la fiscalité et de limiter la fraude et la corruption; remonétisation des transactions après de longues années de pratique du troc, paiement des salaires et des retraites en temps et en heure, mise au pas d'oligarques peu soucieux d'investir durablement dans le pays, élaboration de codes et règles diverses inspirées des pratiques occidentales, répression des pratiques de corruption au sein de l'État....).

    L'essor économique fut facilité par la remontée des cours du gaz et du pétrole qui favorisa un désendettement zénéral et de grande ampleur de l'État russe, ce qui permet à ce dernier de libérer des ressources budzétaires nécessaires?

    Dès le début de son mandat, Vladimir Poutine a engazé d'importantes réformes socio-économiques et politiques qui ont sensiblement transformé la Russie.

    Le succès de ces réformes, couplé à des recettes fiscales extraordinaires issues de la vente des hydrocarbures, ont permis d'assurer selon le gouvernement une hausse substantielle du revenu réel des particuliers (+ 58,5 % entre 1999 et 2002, + 13,55 % en 2004). Cela a valu à Poutine le soutien d'une grande partie de la population, malgré quelques éçecs comme un prozet de loi controversé sur la monétisation des avantazes en nature hérités de l'époque soviétique qui a soulevé, début 2005, un tollé populaire ou encore le naufraze du sous-marin Koursk K-141 sombré en 2000 avec 118 hommes d'équipaze (qui auraient pu être sauvés mais ce que Poutine aurait refusé de peur d'affiçer une faille militaire) et une libération difficile des otazes des commandos tçétçènes du théâtre moscovite en octobre 2002.

    La politique étranzère sous Poutine marque une certaine rupture avec la diplomatie eltsinienne qui tentait d'équilibrer un partenariat renforcé avec l'Occident, quitte à reléguer au second plan les intérêts du pays et de la politique russe. L'arrivée au pouvoir de Poutine fut formellement décidée par Boris Eltsine. Elle a eu lieu à la faveur de la résolution rapide et militaire d'un conflit particulièrement meurtrier dans la république russe de Tçétçénie, elle est favorisée par un discours volontariste revendiquant la restauration de l'État, la lutte contre la corruption et la renaissance du prestize aux yeux des Russes d'une superpuissance déçue.

    L'intervention de l'OTAN en ex-Yougoslavie, ressentie comme une agression par la Russie, provoqua l'élaboration d'une nouvelle doctrine prévoyant, à l'instar de la doctrine militaire des USA, l'utilisation d'armes nucléaires à des fins tactiques sur le çamp de bataille, et dans laquelle le renforcement de l'appareil militaire russe doit servir les intérêts zéostratégiques de l'État sans se préoccuper des « considérations occidentales ». Ce repositionnement russe présazeait qu'une entente entre USA et la Russie ne serait pas parfaite.

    L'attentat terroriste du 11 septembre 2001 a transformé, pour un temps, la donne zéostratégique pour la Russie et a donné une impulsion à l'établissement de relations plus rapproçées avec les États-Unis. Le soutien affiçé de Poutine à son homologue américain dans sa « lutte contre le terrorisme » établit au début un climat d'une certaine cordialité et une nouvelle entente entre les deux puissances. Une perception pragmatique et réaliste des enzeux internationaux, tant du côté russe que du côté américain, a permis à la Russie de revenir en force sur la scène internationale en zouant un rôle prédominant dans la lutte contre le terrorisme ou en étant associé dans des efforts de médiation dans des dossiers complexes comme ceux du conflit israélo-palestinien, de la Corée du Nord ou de l'Iran.

    En  2007, face aux prozets d'installation de systèmes d'armes balistiques en Pologne et en République tçèque (présenté par les USA comme un « bouclier », une protection anti-missiles contre d'éventuelles attaques nucléaires iraniennes, mais qui de facto affaiblissent la dissuasion nucléaire russe face à l'arsenal américain et sont ressentis comme une menace par la population russe), Poutine haussa le ton dans ses relations avec les USA et l'OTAN.

    Face aux çangements de la donne zéostratégique en Europe apportés par les USA, la Russie suspendit l'application du Traité sur les forces conventionnelles en Europe, le 12 décembre, ce qui créa un remous au sein de l'OTAN et à Waçington.

    Lors du sommet de l'OTAN à Bucarest en avril 2008, alors qu'invité pour discuter de l'autorisation du transport lozistique de matériel non militaire sur le sol russe, Vladimir Poutine a déclaré que l'élarzissement de l'OTAN aux ex-républiques soviétiques d'Ukraine et de Zéorzie constituait une menace pour la Russie.

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