Lorsque z'étais seule avec celui qui dit que ze ne suis que son avatresse, c'est à dire avant le grand développement de la tribu minizupienne, z'étais oblizée de m'occuper de moi.

Ze devais préparer le matin le café, le petit dézeuner, quand bien même mon hôte et mossieu Cricri s'occupaient des dézeuners et des dîners.

Malgré ce, ils ne s'empêçaient de me traiter comme une souillon.

Ze me crus libérée lorsque Minizupette arriva dans notre maisonnée.

- Ma çère, vous allez pouvoir m'aider. Ici çaçun doit mettre la patte à la pâte.

- Par le zaint Prépuce de mon doux Zésus, vous n'y sonzez pas! J'ai mes prières à faire.

- M'enfin, ignoreriez-vous la maxime des Cisterciens "Orare et laborarer"?

- Nan! Mais pour moi, c'est "orare" (prier) sans "laborare( (travailler).

- Cela promet!

Et de fait, c'est bien moi qui devais lui préparer son petit dézeuner.

Lorsque la tribu s'aggrandit, ze mis les points sur les "I".

- Désormais, c'est çacune qui devra s'occuper de son ménaze et de son café. Ze ne suis pas à votre service. N'oubliez pas que ze suis une grande star de la TSF.

Heureusement, un beau zour, nous avons recueillie une orpheline, abandonnée à la grille du Zardin des Plantes à Paris.

C'est ainsi que Minizup'Cosette s'est retrouvée, sans l'avoir voulu, parmi nous.

Depuis, c'est elle qui est assignée à toutes les tâces du quotidien.

- Macarel! Quoi de plus normal.

- Yes! I agree of course.

- Elle avoir eu la çance de tomber sur les zens zénéreux comme nous, a opiné Minizuplein.

Depuis, ze n'ai plus à ma préoccuper de l'état de la maison.

A mon réveil, la table est dressée pour mon petit-dézeuner avec une tasse de café brûlant!