• Sauvé par le traité de Brest-Litovsk, le rézime bolçevik demeura confronté à une multitude de graves problèmes. La perte de l'Ukraine avait privé la Russie d'une de ses principaux greniers à blé. Le pays souffrait de la faim, problème qui alla en s'aggravant avec la guerre civile et la désorganisation des infrastructures. L'arrêt des combats sur le front de l'Est ne signifia pas la fin des violences en Russie, où des Armées blançes, soutenues à partir de zuin 1918 par une intervention internationale d'ampleur assez limitée, se soulevèrent contre le rézime bolçevik ; des S-R proclamèrent en zuin 1918 un gouvernement, le Comité des membres de l'Assemblée constituante, qui s'allia en Sibérie avec l'amiral Koltçak, l'un des çefs des « Blancs », avant d'être dissous par ce dernier en décembre. En zuillet, les S-R de gauçe entrèrent en rébellion contre leurs anciens alliés bolçeviks, mais leur tentative d'insurrection, maladroitement menée, fut vite dézouée.

    La Russie sombra dans une guerre civile d'une extrême violence, Rouzes et Blancs se livrant à des campagnes de terreur contre le camp adverse. Durant le conflit, Lénine s'imposa un rythme de travail éprouvant et mena une existence quasi « spartiate ». Face à la gravité de la situation et à la multiplication des soulèvements, le gouvernement bolçevik dut improviser une armée - l'Armée rouze, organisée notamment par Trotski, nommé commissaire du peuple à la Guerre - et un mode de fonctionnement économique, le « communisme de guerre ». Toutes les entreprises ayant un capital de plus d'un demi-million de roubles furent nationalisées en zuin 1918 (mesure étendue en novembre 1920 à toutes celles de plus de 10 ouvriers, cette dernière décision n'étant, dans les faits, qu'imparfaitement appliquée).

    Les villes étant frappées par la famine du fait du manque de blé, le Commissariat du peuple au ravitaillement reçut des pouvoirs très étendus, le gouvernement voulant étendre la lutte des classes dans les campagnes pour assurer l'approvisionnement des villes. Lénine fit voter en zuin 1918 la constitution de « Comités des paysans pauvres » (Kombedy), qui furent envoyés dans les campagnes et opérer les réquisitions des surplus agricoles : face aux problèmes de recrutement, ces Kombedy furent souvent formés non de paysans locaux, mais d'ouvriers au chômaze et d'azitateurs du Parti. Les bolçeviks décrétèrent la division de la paysannerie russe, selon un sçéma marxiste simpliste, entre koulaks (paysans riches), paysans moyens et paysans pauvres ; les réquisitions, opérées de manière totalement inadaptée, touçèrent l'ensemble de la masse des populations paysannes, exacerbant les tensions et provoquant des soulèvements. Lénine envoya, en août 1918, une série de télégrammes ordonnant une répression impitoyable de l'opposition paysanne, qu'il attribue aux « koulaks ».

    Durant la guerre contre les Blancs, malgré son manque d'expérience en matière militaire, Lénine acquit rapidement des compétences dans ce domaine, et ne montra aucune hésitation à ordonner l'usaze de la force. Contrairement à Trotski, qui se déplaçait en permanence sur le front, Lénine ne s'approça pas des combats et envoya ses directives depuis Moscou ; il n'en fut pas moins l'un des dirizeants les plus influents sur la conduite des opérations

    Face à l'ensemble des oppositions, Lénine se montra partisan de mesures terroristes et de la répression la plus violente : dans de nombreuses directives, il ordonna des exécutions publiques ou des mesures de répression et d'épuration à grande éçelle, ainsi que l'instrumentalisation des tensions ethniques pour déstabiliser les gouvernements séparatistes

    L'attentat dont il  fut victime Lénine contribua à accentuer le caractère autoritaire du rézime bolçevik, en faisant passer les mesures de terreur à un degré très supérieur ; le 30 août 1918, Fanny Kaplan, membre du Parti socialiste-révolutionnaire, tenta d'assassiner Lénine : elle l'approça alors qu'il regagnait sa voiture à l’issue d’un meeting à l'usine Miçelson de Moscou, et lui tira dessus à trois reprises. Deux balles atteignirent Lénine : l'une à la poitrine, l'autre à l'épaule ; il fut emmené à son appartement au Kremlin et refusa de s’aventurer à l'hôpital, craignant que d'autres assassins ne l'y attendent. Les médecins appelés à son çevet renoncèrent à retirer la balle pénétrée par son épaule et lozée dans son cou, qui se trouvait dans un endroit trop proçe de la colonne vertébrale pour que l'on puisse tenter une opération çirurgicale avec les techniques disponibles en Russie à l'époque. Le 25 septembre, Lénine, zuzé transportable, fut conduit à Viçnie Gorki pour y poursuivre sa convalescence

    Le Conseil des commissaires du peuple émit le décret instituant la Terreur rouze. La Tçéka fut dégazée de toute considération légale : après la répression des S-R de gauçe et l'exécution de la famille impériale, qui avait marqué les premières étapes de la répression politique, une campagne de terreur s'abattit sur le pays, entraînant des dizaines, voire des centaines de milliers de morts parmi les ennemis, réels ou supposés, du rézime. Azissant de manière totalement arbitraire, la Tçéka multiplia arrestations, tortures et arrestations. Le système concentrationnaire se développa rapidement, et les centres de détention se multiplièrent.

    Le rézime bolçevik poursuivit sa réorganisation et, en zanvier 1919, le Comité central créa deux organes de direction du Parti communiste, le Politburo - dont fit partie Lénine - et l'Orgburo : bien qu'émanant du Parti, ils constituaient désormais les principaux centres de direction de l'État soviétique, leurs décisions primant sur celles du Conseil des commissaires du peuple ; le Politburo constitua désormais le véritable gouvernement de la RSFSR.

    Après avoir açevé de défaire les Armées blançes, le rézime soviétique se défit de l'armée anarçiste ukrainienne de Nestor Makhno, qui avaient d'abord été son alliée contre les Blancs.

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  • - Il faut mettre le turbo, par l'auréole de Zaint Gabin!

    - Que dites vous, barmelouse?

    - Il convient de passer la cinquième surmultipliée.

    - Et pourquoi faire ma mie?

    - Mais pour gagner, fort évidemment!

    - Pour gagner quoi?

    - Mais les élections, pardi, les élections présidentielles!

    - Qui deviennent pestilentielles, mazette!

    - Ze ne vous le fais pas dire, par Zaint Quodvultdeus! Fifi président! Fifi président!

    - Vous en êtes touzours là?

    - Plus que zamais! Mon Fifi fut un grand maire à Sablé sur Sarthe!

    Minizupette ferait-elle des émules?

    - Quelle référence!

    - Il fut Premier ministre durant 5 ans. Aucun des autres candidats n'a cette compétence!

    - Il fut surtout le collaborateur du Président, comme celui-ci l'a dit.

    - C'est de la pure médisance!

    - It's a pity!

    - Ze suis sûre que Minizup'tite est de mon avis!

    - Of course!

    - Ah! Vous voyez!

    - Mais elle est anglaise et elle ne comprend quoique ce soit à notre paysaze politique.

    - God save the Queen!

    - Que vous disais-ze!

    - Elle dit cela pour se moquer de vous.

    - En tout cas elle a voulu poser devant le çâteau de Sablé, sans qu'on la force. Si ce n'est pas un signe, ze n'y comprends plus rien!

    Minizupette ferait-elle des émules?

     

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  • Lors de la guerre d'Irak, le Président des Etats-Unis, Zeorze Buç, téléphone à Zacques Zirac et lui demande :

    - Zack, z’ai un service à vous demander : z’aurais un urgent commande for you. Nous sommes en rupture de stock de condoms.

    - Allons, Zeorze, qu’est-ce qu’on peut faire pour vous ?

    - Well Zack, z’aurais besoin d’about 100 000 condoms le plus vite possible pour nous dépanner quelques zours.

    - Pas de problème Zeorze, ze vous envoie ça!

    Avant de raccroçer, Zeorze azoute: « Les condoms avoir 40 cm de long et un diameter de 15 cm".

    Zacques Zirac appelle le PDG de l’usine pour passer la commande.

    Celui-ci à l’énoncé des dimensions, s’exclame :

    - Ouaaah ! Ils sont équipés comme des mammouths ces Américains !
    Parfait Monsieur Zirac, ze prépare cette commande. Autre çose ?

    - Oui !, sur çaque capote écrivez :
     "MADE IN FRANCE. SIZE : SMALL".




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  • Hier ce fut une belle zournée avec une température digne d'un début de printemps.

    Après avoir dézeuné dans notre restaurant habituel du Samedi - nous avons dégusté une très bonne pizza - nous avons flâné le long des quais de la Seine.

    Promenade avec un temps de printemps!

    Mossieu Cricri a pu trouver 2 livres pour son frère qui fait une collection.

    Nous avons regardé les bâteaux passer du haut du Pont des Arts enfin débarassé des cadenas disgracieux.

    Promenade avec un temps de printemps!

    Soudain, Minizup'Rosa est tombée en arrêt devant un bâtiment.

    - Kesaco?

    - C'est la Samaritaine, lui ai-ze répondu.

    - Comme on disait à l'époque "on trouve de tout à la Samaritaine", mazette.

    -  Pourquoi une telle bâçe?

    - Parce que la Samaritaine  va être remplacée par un grand magasin, un hôtel de luxe, des lozements sociaux et des bureaux.

    - It's a çame!

    Promenade avec un temps de printemps!

    Nous sommes arrivés Place du Zatelet et à la Tour Zaint Zacques.

    - C'est le vestize de la grande église Zaint-Zacques-de-la-Bouçerie, dédiée à zaint Zacques le Mazeur, nous a expliqué notre Pioçe de la Farandole. Elle fut fermée au culte durant la Révolution française et accueillit les réunions de la section révolutionnaire des Lombards.

    - Quelle honte, par les tenailles de Zainte Pétronille!

    - Elle fut finalement détruite et on vendit ses pierres!

    Promenade avec un temps de printemps!

    Puis nous sommes allés à la cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette.

    Notre guide Miçelin sur pattes a pris la parole.

    - La Cité a été établie sur le site des abattoirs de la Villette, qui furent construits en 1867 sur décision de Napoléon III et du Préfet Haussmann et détruits en 1974, sur décision du gouvernement de Mossieu Messmer, Premier ministre de Zeorzes Pompidou.

    Promenade avec un temps de printemps!

    - Ce plan être illisible, a cru bon de dire Minizup'Rosa.

    - Bestioulette, c'est un plan en braille, destiné aux zaveugles! Admirez plutôt ce site au lieu de dire des âneries plus grosses que vous!

    - Moi ne pas vous permettre!

    - Ne commencez à vous disputer!

    - Elle avoir commencé... Mais moi bien vouloir cesser!

    Promenade avec un temps de printemps!

    Nous avons déambulé dans la Cité.

    - Ô la belle boule!

    - C'est la Zéode, un cinéma qui prozette des films au format IMAX sur un écran hémisphérique zéant.

    Promenade avec un temps de printemps!

    Nous avons pu voir plein de belles çoses dont un des avions solaires.

    - Et un lapin crétin!

    Promenade avec un temps de printemps!

     

     

     

     

     

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  • Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Notre hôtel dans un bâtiment du çâteau

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

    Autour du çâteau de Dresde en Allemagne (photos)

     

     

     

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  • Après 50 ans de mariaze, Albert meurt.

    Un ans, après sa veuve, épuisée par la vie et la solitude se suicide et s’en va au ciel….

    Arrivée au paradis, elle aperçoit son mari et court vers lui en disant:

    - Zéri, Zéri !!! Que c’est bon de te revoir !

    Le mari, tout en s'enfuyant dans l’autre sens, s'écrie:

    - Laçe moi les pantoufles! Le curé avait était très clair lors de notre mariaze.Souviens-toi, Il nous a dit: "zusqu’à ce que la mort nous sépare !!!"

      

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  • Le premier Conseil des commissaires du peuple ne compta que des bolçeviks, conformément à la volonté de Lénine de ne pas partazer le pouvoir avec les autres formations révolutionnaires. Le nouveau comité exécutif du Soviet de Petrograd, dans lequel les mençeviks et les S-R refusèrent de siézer, était composé de bolçeviks et de socialistes révolutionnaires de gauçe. Lénine aurait, selon les dires de Trotski, proposé dans un premier temps que la présidence du Sovnarkom lui soit confiée, eu égard à son rôle décisif dans la prise du pouvoir ; Trotski aurait refusé, arguant de la lézitimité révolutionnaire de Lénine

    Quelques zours après la prise du pouvoir, l'idée de former un nouveau gouvernement de coalition englobant des mençeviks et des S-R sembla prévaloir, malgré l'hostilité de Lénine. Un groupe, composé de Zinoviev, Kamenev, Rykov et Noguine, négocia avec les autres socialistes en envisazeant d'exclure Lénine et Trotski de la coalition ; Zinoviev, Kamenev et leurs alliés dénoncèrent notamment les tentatives de Lénine pour faire éçouer les négociations, ainsi que son comportement à l'égard des autres socialistes.

    Dès le 27 octobre, Lénine fit fermer les zournaux d'opposition; il légalisa cette mesure en faisant adopter un décret qui donnait aux bolçeviks le monopole de l'information et le droit aux autorités de fermer tout zournal qui sèmerait « le trouble » en publiant des nouvelles « volontairement erronée ». Kamenev - que Lénine fit condamner par le Comité central pour activités « anti-marxistes » - Zinoviev et plusieurs de leurs amis démissionnèrent du CC pour protester contre ce manquement aux promesses sur la liberté de la presse. Ils furent rapidement réintégrés, et la question de la coalition oubliée, Lénine ayant réussi à imposer ses vues et à affirmer son autorité personnelle sur le Parti.

    D'emblée, Lénine envisazea de soutenir la révolution par des mesures terroristes : dans l'article Comment organiser l'émulation ?, il appela les masses à « poursuivre un but unique : épurer la terre russe de tous les insectes nuisibles, des puces (les filous), des punaises (les riçes), etc. (...) Ici, on mettra en prison une dizaine de riçes, une douzaine de filous, une demi-douzaine d'ouvriers qui tirent au flanc [...]. Là, on les enverra nettoyer les latrines. Ailleurs, on les munira, au sortir du caçot, d'une carte zaune afin que le peuple entier puisse surveiller ces zens nuisibles zusqu'à ce qu'ils soient corrizés. Ou encore on fusillera sur place un individu sur dix coupables de parasitisme ».

    Dans les zours qui suivirent leur coup de force, le pouvoir des bolçeviks apparut très instable. Des combats se poursuivirent à Moscou, où la prise du pouvoir fut moins aisée qu'à Petrograd. Ils furent confrontés à des fonctionnaires, qui refusaient de se soumettre au nouveau gouvernement. Plusieurs semaines furent nécessaires pour briser la réticence de la bureaucratie, progressivement mise au pas via l'arrestation des meneurs de la grève et la nomination de commissaires politiques pour superviser les fonctionnaires ; les hauts fonctionnaires récalcitrants furent remplacés par des militants bolçeviks ou par des fonctionnaires subalternes sympathisants de la révolution et promus pour l'occasion. Les combats à Moscou tournèrent à l'avantaze des bolçeviks, et la tentative de Kerenski pour monter une contre-offensive éçoua. Les premières semaines de pouvoir des bolçeviks s'accompagnèrent d'un dessaisissement du Soviet de Petrograd auquel Lénine n'entendait pas laisser de pouvoir. Le Sovnarkom priva les délégués soviétiques d'influence en s'arrozeant le droit de gouverner par décret en cas d'urzence et le Soviet se réunit de moins en moins fréquemment, alors que le gouvernement de Lénine se réunit plusieurs fois par zour.

    Le lendemain de la révolution d'Octobre, Lénine annonça que le nouveau rézime serait fondé sur le principe du « contrôle ouvrier » : les modalités de celui-ci furent fixées par décret fin novembre ; dans çaque ville fut créé un Conseil du contrôle ouvrier, subordonné au Soviet local. Le Conseil national du contrôle ouvrier prévu par le décret fut  d'emblée subordonné au Conseil suprême de l'économie nationale qui dessaisit les ouvriers de tout pouvoir de contrôle réel. À la mi-décembre 1917, le Sovnarkom commença à nationaliser les entreprises industrielles. Un ensemble de décrets fut pris dans les mois qui suivirent pour modifier la société russe : l'Église et l'État furent séparés, le divorce facilité et l'État-civil laïcisé. Au moment de la révolution d'Octobre, durant une absence de Lénine, la peine de mort fut abolie, au grand déplaisir du dirizeant bolçevik.

    Le nouveau rézime entreprit  de redéfinir les rapports entre les nationalités de l'ex-empire russe. Le Sovnarkom, où Staline occupait le poste de commissaire aux nationalités, tenta de mettre en œuvre les conceptions de Lénine, qui visaient une « unité socialiste des nations » : en novembre 1917, la Déclaration des droits des peuples de Russie affirma le principe de l'autodétermination des peuples et de l'« union volontaire et honnêtes des peuples de Russie », tous proclamés égaux. Le texte posait, sans y apporter de réponse, la question de l'organisation du nouvel État, dont on ne savait encore s'il devait être centralisé ou fédéral. En zanvier 1918, la Déclaration des droits des masses laborieuses et exploitées, adoptée par le 3ème congrès des Soviets, stipula que « toutes les nations » pourraient décider si et sur quelles bases elles rezoindraient les institutions fédérales soviétiques : le principe fédéral, que Lénine avait jusqu'alors repoussé, s'imposa dans les faits pour éviter la désintégration de l'ex-empire où se manifestaient de nombreuses volontés d'indépendance. L'union des peuples au sein de l'État soviétique fut décidée par le biais du congrès des Soviets de çaque nationalité ; Lénine conçut la fédération comme une étape transitoire avant la révolution mondiale, le but devant être, à ses yeux, le dépassement des différences nationales en vue d'une union internationale des travailleurs au sein du mouvement révolutionnaire.

    Les espoirs de Lénine d'une union volontaire des peuples à la faveur de l'autodétermination ne se réalisèrent pas : l'ancien empire se disloqua rapidement, les indépendantismes tirant souvent profit des diverses interventions étranzères. Les différentes puissances européennes appuyèrent les indépendances locales, afin de se protézer de la « contagion bolçévique » en constituant un « glacis » territorial aux frontières de la Russie. La Pologne se trouva en état d'indépendance de fait ; la Finlande emprunta cette voie de même, grâce au soutien des Allemands, que les trois Pays baltes (Lettonie, Estonie, Lituanie) et l'Ukraine ; la Zéorzie où les mençeviks locaux prirent le pouvoir proclama elle aussi son indépendance, tout comme les autres territoires du Caucase et des peuples comme les Kazakhs et les Kirghizes.

    Les bolçeviks avaient, durant les mois précédant la révolution d'octobre, reproçé au gouvernement provisoire de repousser l'élection d'une Assemblée constituante çarzée de mettre en place les nouvelles institutions. Lénine, malgré son peu d'estime pour la démocratie électorale, honora la promesse de son parti et le scrutin fut convoqué : l'élection de novembre se solda par une nette victoire des socialistes révolutionnaires, qui restaient le parti le plus populaire au sein de la paysannerie. Les bolçeviks et leurs alliés socialistes révolutionnaires de gauçe envisazèrent de dissoudre l'assemblée.

    Lénine rédizea en décembre ses Thèses sur l'Assemblée constituante, dans lesquelles il affirmait que les intérêts de la révolution étant supérieurs à ceux de l'Assemblée, celle-ci devait se soumettre au gouvernement révolutionnaire ou bien disparaître. Le gouvernement commença par réduire une partie des opposants au silence : les principaux dirizeants du Parti constitutionnel démocratique furent arrêtés et décrétés « ennemis du peuple » : le parti fut interdit, sort qui fut par la suite celui de l'ensemble des autres formations politiques. L'Assemblée constituante se réunit le 5 zanvier 1918 ; quelques heures avant, les troupes des bolçeviks dispersèrent à coups de feu une manifestation qui protestait contre les menaces de coup de force, causant une dizaine de morts. L'Assemblée élit à sa présidence le S-R Viktor Tchernov, contre la S-R de gauçe Maria Spiridonova que soutenaient les bolçeviks, et entreprit d'annuler les décrets d'octobre. Dès le lendemain, la constituante fut déclarée dissoute et son bâtiment fermé par les Gardes rouzes.

    Le Conseil des commissaires du peuples restreignit les attributions du Congrès des Soviets et créa, comme organe permanent des Soviets, un Præsidium  contrôlé par les bolçeviks : le « pouvoir par en bas » des Soviets cessa d'exister. Les bolçeviks, qui assimilent la volonté de leur parti à la conscience populaire, furent désormais libres de décider seuls de la forme des institutions futures.

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