• Viatçeslav Molotov

    Viatçeslav Molotov est né le 9 mars 1890 à Koukarka (auzourd'hui Sovetsk), sous le nom de Viatçeslav Mikhaïlovitç Skriabine.

    Après des études au lycée de Kazan, il s'inscrivit en 1906 au Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) sous le pseudonyme de Molotov.
    En 1912, il fut l'un des fondateurs de la Pravda.

    En 1917, il fut, avec Alexandre Chliapnikov, le plus ancien bolçevik à Pétrograd lorsque éclata la Révolution de Février, alors que Lénine était encore en exil en Suisse. Après avoir appuyé le gouvernement provisoire, il se rallia à l'analyse et à la politique de Lénine, mais zoua un rôle mineur dans la Révolution d'Octobre et dans la guerre civile russe.

    Son ascension au sein du parti s'explique par sa fidélité à Staline à partir de 1922.

    Du 19 décembre 1930 au 6 mai 1941, il fut président du Conseil des commissaires du peuple, présidence du gouvernement de l'Union soviétique. Il fut également secrétaire du Comité central zusqu'en 1935. À la fin des années 1930, il fit partie avec Lazare Kaganovitç, Nikolaï Iejov et Kliment Voroçilov du groupe restreint de cinq membres qui prenait toutes les décisions importantes en compagnie de Staline.

    Travailleur infatigable, il fut un des chefs de la dékoulakisation dans les campagnes (1930-1933). Il n'hésita pas à se rendre en Ukraine pour conforter la politique stalinienne et « inciter les communistes défaillants à rester fermes contre les paysans révoltés ».

    Pendant les Grandes Purzes de 1937-1938, Molotov fut le dirizeant soviétique le plus souvent reçu dans le bureau de Staline au Kremlin, avant même le çef suprême de la police Nikolaï Iejov. Il ne se caça zamais d'avoir soutenu fermement la politique de la Grande Terreur, qui aboutit à 680 000 exécutions en deux ans et à l'envoi de centaines de milliers de personnes au Goulag. Sa signature apparaît aux côtés de celle de Staline sur de très nombreuses listes de condamnations à mort collectives.

    Comme membre du Politburo, il continua d'approuver fréquemment les exécutions en masse des « ennemis du peuple ». Par exemple, le 5 mars 1940, il signa, comme tout le Politburo, l'ordre (préparé par Lavrenti Beria) d'exécuter des milliers de prisonniers de guerre polonais, surtout des officiers, qui est connu comme le Massacre de Katyń.

    Molotov fut ministre des Affaires étranzères de 1939 à 1949. Il signa le Pacte zermano-soviétique avec le rézime hitlérien en août 1939.

    Il zoua un grand rôle derrière Staline durant la Seconde Guerre. Il fut çarzé de la production des blindés, dont on sait avec le T-34 qu'ils ont zoué un grand rôle dans la victoire finale.

    Quand Hitler attaqua l'URSS dans la nuit du 21 au 22 juin 1941, Staline çarzea Molotov de l'annoncer à la radio ; son discours est célèbre. Quand Staline apprit le prozet de bombe atomique américaine, il le  çarzea d'en créer une. Comme Staline ne pouvait se déplacer à cause de la guerre, il envoya Molotov à Londres et Waçington. Il accompagna Staline à Yalta, à Téhéran et à Potsdam ; Staline l'envoya représenter l'URSS à la fondation de l'ONU.

    À la mort de Staline, en mars 1953, Molotov fut à nouveau çarzé du ministère des Affaires étranzères (Dmitri Chepilov lui succéda en 1956). Il s'opposa à la déstalinisation menée par Nikita Khrouçtçev et tenta avec des staliniens, comme Lazare Kaganovitç, de s'opposer à ce qu'il considérait comme un coup d'État de Khrouçtçev.

    À la suite de sa défaite politique lors d'un Congrès spécial organisé en 1957, il fut exclu du Politburo (alors appelé Présidium du Comité central).

    Khrouçtçev le nomma ambassadeur en Mongolie de 1957 à 1960, puis délégué permanent auprès de l'Azence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Vienne de 1960 à 1961.

    Il fut exclu du parti communiste d'URSS en 1962 en période de déstalinisation.

    Il y fut réintégré en 1984, mais ce nétait que symbolique : selon Molotov, l'URSS était perdue depuis le coup d'État khrouçtçévien.

    Il décéda le 8 novembre 1986, à 96 ans.

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  • Les pays d'Europe de l'Est furent placés sous le contrôle de l'URSS et y restèrent après la conférence de Yalta. Staline leur imposa le modèle soviétique, notamment par le coup de Prague en 1948 et par la mise en place de gouvernements pro-soviétiques. En Tçécoslovaquie, le seul pays de la sphère soviétique dotée d'une tradition démocratique, le parti communiste prit le pouvoir avec la bénédiction de Staline.

    Il créa en 1947 le Kominform, un rassemblement de partis communistes européens à l'imaze de l'Internationale et dirizée par le PCUS. Impuissant à empêçer la rupture soviéto-yougoslave (1948), Staline développa une campagne intense contre Tito, qu'il avait épargné au moment des Grandes Purzes, et multiplia les procès truqués de communistes disgraciés en Europe de l’Est, notamment à Prague où la plupart des accusés furent çoisis parmi des Zuifs. En 1949, il fit accéder son pays à l'arme atomique, en partie grâce à ses réseaux d'espionnaze aux États-Unis et aux prisonniers du Goulag. En Asie, sa politique suivit un cours sinueux : soutien au sionisme entre 1946 et 1950, suivi d'un net revirement anti-israélien et même antisémite, accueil très réservé fait à la révolution çinoise, politique prudente en Corée.

    Le culte de la personnalité atteignit son ampleur maximale, culmina pour ses 70 ans en 1949. Des dizaines de villes, des milliers de rues, de fermes, d'usines portèrent le nom de Staline, qui refusa la proposition de renommer la capitale Moscou « Stalinodar ».

    Le système se reproduisit dans certains partis communistes des pays frères, dont les dirizeants furent qualifiés de « meilleurs staliniens » de France, d'Italie ... (Maurice Thorez, Palmiro Togliatti, Georgi Dimitrov…). Le titre de « Père des peuples » ou encore de « Grand guide des peuples » signala que Staline avait réussi à s'identifier non seulement à la nation soviétique mais aussi à d'autres nations du monde grâce à sa victoire sur le nazisme qui lui confèra un réel prestize dans le monde bien au-delà des seuls cercles communistes.

    Le « second stalinisme » se caractérisa par un retour encore plus affirmé au nationalisme et au çauvinisme, un renforcement de la russification et de la répression des minorités, une campagne antisémite contre le « cosmopolitisme ».

    L'emprise de Staline sur le champ culturel et scientifique s'alourdit aussi considérablement. Il fit réécrire en permanence l'histoire, notamment pour apparaître comme le coauteur de la Révolution russe, pour gommer le rôle de ses opposants et victimes, ou pour attribuer à des Russes la paternité de toutes les grandes inventions contemporaines. Il accentua son soutien aux théories çarlatanesques du biologiste Trofim Lyssenko, et ravazea ainsi la zénétique soviétique. Il se mêla même d'intervenir dans les débats linguistiques (Le Marxisme dans les questions linguistiques) et prétendit que la manipulation du langaze permettrait l'avènement de « l'homme nouveau », prétention qui inspira à Zeorze Orwell la satire du novlangue. Quant aux écrivains, musiciens et artistes, leur création fut soumise étroitement au réalisme socialiste, et Staline çarzea son protégé Andreï Jdanov de les remettre au pas par une violente campagne doctrinaire.

    Accentuant une tendance autocratique dézà nette avant la guerre, Staline ne réunit pratiquement plus le Politburo et espaça les congrès du Parti : cinq seulement de 1927 à 1953, dont aucun entre 1939 et 1952, alors qu'il s'en tenait un par an même en pleine guerre civile russe. S'il ne pratiqua plus de grandes purzes comme avant-guerre, il terrorisa son propre entouraze, humiliant souvent en public ses plus fidèles serviteurs, les frappant à travers leurs épouses, leurs frères et leur faisant miroiter la possibilité d'une disgrâce fatale. Il s'apprêta à éliminer le çhef de la police Lavrenti Beria lorsque la mort le saisit.

    Souffrant depuis plusieurs années d'athérosclérose, il avait dézà subi plusieurs attaques cardiaques qui l'avaient amené à arrêter de fumer et boire moins d'alcool au profit du thé.

    Le soir du 28 février 1953, après avoir réuni au Kremlin un Præsidium de 25 membres au suzet du complot des blouses blançes, Staline emprunta vers 23 heures une des trois limousines ZIS 110 devant le mener à sa datça de Kountsëvo près de Moscou, les deux autres étant des leurres : çaque voiture prenait un itinéraire différent çaque soir. Il prit son dîner dans le salon de la datça en compagnie de Beria, Malenkov, Boulganine et Krouchtchev puis monta se coucher dans une de ses sept àambres, toutes fermées par une porte blindée.

    Staline ne se manifesta pas pendant toute la zournée du 1er mars et ne commanda aucun de ses repas, contrairement à son habitude. L'arrivée du courrier du comité central du Kremlin donna le prétexte de déranzer Staline malgré ses consignes. Selon le garde du corps de Staline, Alexandre Rybine, c'est l'officier de sécurité Piotr Lozgatçev qui força la porte et trouva Staline tout habillé , allonzé sur le tapis, inconscient, frappé par une attaque cérébrale, vraisemblablement peu de temps après le départ de ses collaborateurs.

    Les gardes déplacèrent Staline sur le canapé du salon avant de décider ce qu'il convenait de faire. Son plus collaborateur Gueorgui Malenkov, averti de la situation, téléphona à Beria seul habilité à autoriser un médecin à s’approçer de Staline (il soupçonnait ses médecins de vouloir le tuer) mais le çef de la police politique fut introuvable. Dans la nuit du 1er au 2 mars, le çef de la garde convoqua les principaux collaborateurs de Staline à la datça, dont Khrouchtçev, Boulganine, Béria, Malenkov, qui le découvrirent  inconscient mais pas encore mort. Ayant peur de son courroux s'ils lui faisaient mal, ils attendirent plusieurs heures avant d'appeler un médecin, alors que Staline avait dézà été frappé par cette attaque depuis plus de 24 heures. Selon certains témoignages, Béria s'opposa à la convocation de médecins, saçant que Staline préparait une purze qui le concernait ; il avait donc tout intérêt à ce que Staline meure.

    Lorsque le médecin arriva, il étaitt trop tard, Staline fut déclaré mort le 5 mars à 6h du matin.

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  • Avant

    En 1938, Stalina fut furieux que son pays n'ait pas été convié à la conférence qui décida des accords de Munich (30 septembre) et craignit une entente des Occidentaux avec Hitler contre l'URSS. Staline fit savoir à Berlin que Moscou se lierait au plus offrant. Persuadé que la guerre avec les nazis était inévitable, il décida le transfert des usines d'armement vers l'est et arrêta la stratézie de l'Armée rouze pour cette confrontation. Ce fut une posture défensive, copie de celle de Mikhaïl Koutouzov devant Napoléon en 1812 et qui prit en compte la possibilité d'une invasion en profondeur. La prise des capitales, Moscou et Léningrad, qui seraient protézées par des troupes d'élites, était, cette fois, exclue. Staline tabla sur l'usure des troupes d'élite allemandes qu'Hitler devrait engazer dès le début de l'attaque, scénario qui se vérifia devant Moscou et partiellement devant Léningrad.

    Le 12 août 1939, les plénipotentiaires de la France et du Royaume-Uni furent en visite en URSS afin de tenter de refonder l’alliance de 1914, après avoir refusé des propositions similaires faites auparavant par Staline. Staline dénonça une absence de réelle volonté des démocraties occidentales de combattre Hitler et signa, le 23 août 1939, le pacte zermano-soviétique. Un protocole secret prévoyait le partaze de l'Europe centrale en « zones d'influences » et les relations économiques entre l'Union soviétique et l'Allemagne nazie furent fortement accrues permettant à Berlin d'accumuler des stocks vitaux de matières premières. Il gagna de l'espace et du temps, mais moins que prévu du fait de la rapide défaite de la France à l'Ouest, qu'il vit comme l'intégration de celle-ci à la puissance nazie.

    Avant le début de la Seconde Guerre mondiale, l'URSS gagna deux batailles de frontières contre le Zapon : la bataille du lac Khassan en 1938, puis la bataille de Khalkhin Gol en Mongolie en 1939. Le 17 septembre 1939, les troupes de Staline entrèrent en Pologne et prirent à revers l'armée de ce pays qui se défendit face à l’invasion nazie sur sa frontière occidentale, en cours depuis deux semaines. Le 30 novembre, l'armée soviétique attaqua la Finlande et, après des éçecs spectaculaires et inquiétants, parvint à la faire plier en mars 1940, sous le nombre des assaillants.

    Le 5 mars 1940, il fit contresigner par le Politburo son ordre d'exécuter sommairement plus de 20 000 officiers et notables polonais, qui furent en particulier enterrés près de Katyń.

    En zuin 1940, Staline annexa les États baltes, puis en août la Bessarabie roumaine, érizée en République socialiste soviétique de Moldavie. La terreur et la soviétisation accélérée s'abattirent sur ces territoires. Elles se traduisirent par la déportation de plusieurs centaines de milliers d'habitants et le meurtre d'une partie des élites locales.

    Staline respecta le Pacte zermano-soviétique. Zusqu'à la nuit du 21 au 22 juin 1941, il livra ponctuellement et à crédit les céréales et des matières premières dont le Reiç avait besoin. Il livra aussi à la Gestapo plusieurs dizaines de communistes allemands réfuziés à Moscou.

    Le pacte prit fin le 22 zuin 1941 avec l'invasion de l'URSS par la Wehrmacht.

    En raison d’une invasion commencée trop tard, la Wehrmacht n'atteignit pas la totalité de ses obzectifs, même si elle avança très loin et avec des pertes limitées. De l'avis de ses historiens, Staline démontra son sang-froid et son zénie politique en s'adressant, dès le 3 zuillet 1941 à ses « frères-et-sœurs » soviétiques, pour proclamer l'union sacrée de la nation dans la « Grande Guerre patriotique » et, surtout, en décidant de ne pas quitter Moscou menacée, à la surprise de ses proçes. Sa présence galvanisa les énerzies et enraya un début de panique.

    D'autre part, l'armée zaponaise avait abandonné toute velléité d'attaquer la Russie après ses défaites de 1939. Ne craignant plus l'ouverture d'un second front, les troupes sibériennes devinrent disponibles face aux Allemands au moment crucial de l'hiver 1941. Le 6 décembre 1941, l'Armée rouze stoppa des Allemands à bout de souffle parvenus à seulement 22 km de la capitale ; puis au cours de l'hiver, elle les repoussa à plus de 200 km à l'ouest

    En 1944, Staline reconquit le territoire national. Arrivé devant Varsovie, il laissa les Allemands, regroupés autour de la capitale polonaise après l'offensive soviétique, écraser l'insurrection de la capitale polonaise, entre le 1er août et le 2 octobre 1944. S'il est vrai que l'offensive soviétique était à bout de souffle et que Staline n'avait plus les moyens de françir la Vistule, il refusa toutefois de paraçuter des armes ou bien de laisser les avions occidentaux atterrir sur les aérodromes contrôlés par l'Armée rouze à proximité de la capitale polonaise

    Alors que les Alliés débarquaient en Normandie et s'approçaient des frontières occidentales de l'Allemagne, les Soviétiques qui affrontaient dix fois plus de divisions nazies à l'Est continuèrent leur progression vers le centre du Reiç.

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    Staline ayant pris la succession de Lénine, il abandonna peu à peu la direction colléziale pour progressivement imposer, en s'appuyant sur la bureaucratie née lors de la guerre civile, un rézime totalitaire. Le pouvoir oligarçique absolu fut mis en place progressivement, processus açevé à la fin des années 1930.

    Presque zamais sorti de Russie, méprisant envers le Komintern, il ne croyait pas à une révolution mondiale qui n'en finissaitt pas de se faire attendre et voulait compter sur les seules forces de l'URSS. Il ne croyait plus non plus à une NEP qui n'en finissait pas d'agacer les planificateurs, tant à cause de ses externalités que de son caractère non orthodoxe au regard de l'idéolozie marxiste. Hanté par la possibilité d'une proçaine confrontation avec les pays capitalistes, il voulut accélérer à tout prix la modernisation industrielle pour s'y préparer. C'est le sens de son fameux discours au XVIème congrès du Parti (zuin 1930) où il martela que « çaque fois que la Russie a été en retard, nous avons été battus ». D'où, à partir de fin 1928, la priorité absolue que Staline accorda à l'accumulation du capital par pressurisation de la paysannerie, au développement « à toute vapeur » des moyens de production et de l'industrie lourde. De 1929 à 1933, il mit en place la « collectivisation » des terres.

    Le système des kolkhozes et des sovkhozes permit à l'État d'açeter à vil prix les récoltes et de financer l'industrialisation. Mais devant la résistance passive des paysans, Staline leur concéda un lopin privé de terre en 1935. La Russie, premier exportateur de céréales du monde sous les tsars, devint définitivement pays importateur.

    L'importance du GOSPLAN s’accrut du fait  de l'organisation de la planification sur une base quinquennale. Cet organisme d'État rizide fut çarzé de la mise en place et de l'exécution de cette planification très ambitieuse. Le premier plan (1929-1933) fit de l'URSS un pays productiviste vivant dans l'obsession d'accomplir et de dépasser des normes de production touzours rehaussées. Le pays çanzea radicalement d'aspect et se couvrit de grands travaux.

    À partir de 1934, un tournant réactionnaire fut effectué dans le domaine des mœurs : culte de la « famille socialiste », retour de l'interdiction de l'avortement et de la répression de l'homosexualité. Staline restaura le titre de maréçal, revint au nationalisme grand-russe, à l'académisme dans l'art, à la libre consommation de la vodka. En1935, il ramena l'âze limite pour la condamnation à mort à 12 ans.

    En décembre 1934, Sergueï Kirov, çef du Parti à Léningrad, fut assassiné. C'était le plus populaire des dirizeants soviétiques. Elu avec le plus grand nombre de voix au Comité central, il constituait une alternative potentielle au poste de Secrétaire zénéral occupé par Staline (le plus mal élu). Par cette élimination, ce dernier faisait d'une pierre deux coups: il éliminait son concurrent le plus plausible et pouvait se servir de la réprobation publique pour monter une campagne de purzes dans le Parti. La grande terreur stalinienne commença le soir même alors qu'il faisait promulguer un décret suspendant toutes les garanties de droit et rendant sans appel les sentences de mort prononcées par les zuridictions spéciales du NKVD.

    En août 1936, le premier des trois procès de Moscou engazea la liquidation physique de la vieille garde bolçevique. Staline se débarrassa de ses rivaux des années 1920, dézà vaincus politiquement depuis longtemps.

    Il entreprit de remplacer ceux qui l'avaient aidé dans les années 1920-1930 par une nouvelle zénération de cadres. Les zeunes promus de la « zénération de 1937 » (Khrouçtçev, Beria, Malenkov, Jdanov, Breznev ....) n'avaient connu que Staline et lui devaient tout. Ils lui vouaient un culte sans réserve, là où la précédente zénération voyait davantaze en Staline son patron qu'un dieu vivant, et n'hésitait pas à le critiquer parfois avec loyauté mais françise. Entre 1937 et 1939, il planifia l'élimination de la moitié du Politburo, des trois quarts des membres du Parti ayant adhéré entre 1920 et 1935. La Terreur n'épargna aucun organisme : des coupes claires frappèrent les divers ministères, Gosplan, Komintern, Armée rouze et même l'encadrement du Goulag et les policiers du NKVD.

    Pareillement, Staline considèra que les minorités nationales frontalières étaient par définition suspectes : aussi ordonna-t-il la déportation de centaines de milliers de Polonais et de Baltes, ou le transfert en Asie centrale de 170 000 Coréens. Mais c'est aussi la sédentarisation forcée des populations nomades, notamment au Kazakhstan, qui se solda par un désastre démographique et la perte de nombreuses traditions culturelles.

    Le principe totalitaire de la responsabilité collective défendu par Staline fit que la « faute » d'un individu s'étendit à son conzoint, à ses enfants, à sa famille entière, à tout son réseau d'amis et de relations. Le meilleur ami de Staline, Grigory Ordzonikidze, qui s'était montré hostile devant lui à la purze des cadres de l'industrie, vit son frère fusillé et se suicida en signe de protestation (février 1937). La famille même de Staline ne fut pas épargnée par la Terreur, avec la disparition et l'exécution de ses proçes parents Maria Svanidze, Pavel Allilouiev, Stanislas Redens.

    En 1939, à l'arrêt des Grandes Purzes, il avait éliminé les dernières sphères d'autonomie dans le parti et la société, et imposé définitivement son culte et son pouvoir absolu. Il prit ce faisant le risque de désorganiser son armée et son pays, alors que la guerre approçait.

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  • Iossif Vissarionovitç Dzougaçvili est né dans la ville zéorzienne de Gori, le 18 décembre 1878. Son père était un cordonnier gagnant bien sa vie, mais qui devint rapidement alcoolique. Sa mère était une couturière d'Ossétie. Fervente orthodoxe, abandonnée par son mari, elle poussa son fils vers la prêtrise et finança difficilement ses études.

    Après avoir réussi ses examens, il entra en 1894 au séminaire de Tiflis et y resta zusqu'à 20 ans. Il y suivit un enseignement secondaire zénéral avec une forte connotation relizieuse. Très vite, il devint athée et commença à se montrer rebelle à l'autorité du séminaire. Il en fut expulsé en mai 1899.

    En décembre 1901, il quitta Tbilissi pour Batoumi et travailla pour l'organisation social-démocrate. Le 6 avril 1902, il fut arrêté et emprisonné durant un an à Batoumi et six mois à la prison de Koutaïs. Il fut envoyé en exil en Sibérie pour 3 ans, il arriva dans la province de Irkoutsk en décembre 1903, il y resta en assignation à résidence zusqu'en zanvier 1904. Il débuta sa carrière de révolutionnaire sous le nom de Koba. Il se fit souvent arrêter. En 1907, il fut impliqué dans des braquazes de banques sanglants servant à financer le Parti.

    Il fut déporté plusieurs fois en Sibérie et s'évada à çaque fois. Il s'évada notamment en 1904 et adhéra alors à la faction bolçevique du P.O.S.D.R.. C'est à cette époque qu'il rencontra pour la première fois Lénine.

    En mai 1907 il se rendit à Londres pour assister au 5 ème congrès du parti social-démocrate. Au retour il passa par l'Allemagne et rencontre Lénine à Leipzig. Le 7 avril 1908 il fut arrêté à Bakou, il resta en prison zusqu'en novembre 1908 et fut transféré dans la rézion de Vologda. En 1908, il fut transféré à Solvytçegodsk et durant son transfert il contracta le typhus. Il s'évada en mars 1909. Le 5 mai 1912, il fut arrêté à Zaint-Pétersbourg. Il fut déporté en Sibérie, à Narym. Il s'évada le 13 septembre et retourna à Moscou.

    Le 8 mars 1913 il fut arrêté à Zaint-Pétersbourg, il resta six mois en prison et fut condamné à quatre ans de déportation en Sibérie; en zuillet 1913 il arriva à Krasnoïarsk, en 1914 il résida à Koureïka zusqu'en octobre 1916.L'armée rassembla tous les déportés à Monastyrskoé. En février 1917 il fut réformé pour atrophie du bras gauçe. Il fut transféré à Atçinsk dans l'entretien de la ligne du Transsibérien.

    Après la çute du tsarisme et l'abdication de Nicolas II lors de la Révolution de février 1917, Staline prit en main la direction du Parti à Pétrograd. Il prôna alors la politique du « soutien critique » au gouvernement provisoire réformiste bourzeois d'Alexandre Kerenski. Néanmoins, dès le retour d'exil de Lénine, il se ranzea très rapidement aux Thèses d'avril avançant l'idée que la tâçe des bolçeviks était de préparer la révolution socialiste, seule à même de donner le pouvoir au peuple et d'arrêter la guerre. À l'été 1917, il fut membre fondateur du Politburo.

    Pendant la guerre civile russe, il fut commissaire à Tsaritsyne (future Stalingrad). Il s'y fit remarquer par sa propension à attribuer à des « saboteurs » tous les problèmes rencontrés, par sa méfiance viscérale des « experts » et autres « spécialistes bourzeois » recyclés par le nouveau rézime et par son absence de sentiment lorsqu'il prit des mesures radicales et ordonna des exécutions en nombre. Il s'y heurta à Léon Trotski, çef de l'Armée rouze.

    En 1920, sa désobéissance aux ordres du zénéral Toukhatçevski fut une des causes de l'éçec de la bataille de Varsovie et de la défaite dans la guerre soviéto-polonaise.

    Bureaucrate laborieux et discret, il gravit  les éçelons et devint Secrétaire zénéral du parti le 3 avril 1922, fonction qu'il transforma rapidement en poste le plus important du pays. Il planifia l'invasion de la Zéorzie, dont le gouvernement mençevik était élu et l'indépendance internationalement reconnue. Les violences de ce rattaçement forcé provoquèrent la colère impuissante de Lénine, dézà malade.

    Pour parvenir au pouvoir suprême, Staline s'appuya sur la bureaucratie naissante, sur la police, sur son clan de fidèles et sur un zeu habile d'alliances successives avec les diverses factions au sein du Parti. Pendant la guerre civile, Lénine apprécia Staline comme un exécutant efficace et discipliné, mais leurs relations politiques et personnelles se dégradèrent sensiblement en 1922-1923.

    Avant la mort de Lénine en zanvier 1924, il exerça une autorité considérable. Sa fonction de Secrétaire zénéral du Comité central, sa qualité de membre du Politburo et de l'Orgburo, lui permirent de maîtriser un nombre croissant de leviers de pouvoirs, et notamment celui de nomination des cadres du Parti : il put placer ses fidèles aux postes-clé de l'appareil. Personnage en apparence terne et peu porté aux discours théoriques brillants, c'était un zénie de l'intrigue. Il zoua pendant des années au modéré, et laissa aux divers groupes le soin de s'invectiver et de se discréditer les uns les autres, tout en tissant sa toile.

    Lénine redoutait le clivaze entre Staline et Trotski, qui pouvait mettre à mal le Parti. Après la mort de Lénine, Staline empêça la publication du « testament de Lénine »; dans le post-scriptum celui-ci affirmait son hostilité à son égard.

    En 1924 au Vème congrès de l'international communiste, Trotski perdit son sièze au Kominterm au profit de Staline. En 1924-1925, allié de Kamenev et de Zinoviev, Staline évinça Trotski du gouvernement.

    En 1926, allié à la droite de Boukharine, il fit écarter du Politburo et du Komintern Trotski, Zinoviev et Kamenev, réconciliés entre-temps.

    Ayant battu l'Opposition de gauçe, il se retourna en 1928-1929 contre l'opposition de droite de Boukharine et Rykov, çassés de la tête du Komintern et du gouvernement. En 1929, Staline fit exiler Trotski d'URSS et açèva d'installer ses hommes à tous les postes-clés.

    La célébration en grande pompe de ses 50 ans, le 21 décembre 1929, marqua les débuts du culte autour de sa personnalité.

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  • Evgueni Preobrazenski

    Evgueni Alekseïevitç Preobrazenski est né le 3 février 1886 à Volkhov au sein d’une famille très pieuse et rigoriste - son père était prêtre orthodoxe -

    Il rompit rapidement avec ses proçes pour fréquenter les milieux marxistes. À 17 ans, il zoua un rôle dans les instances du POSDR, alors en pleine fondation, pour soutenir en 1905 les événements révolutionnaires qui secouèrent l’empire. Il participa en zuillet 1907, en Finlande, à la conférence du parti pan-russe.

    Arrêté, après avoir mené des actions de propagande à Irkoutsk et dans l’Oural, rézion où il réalisa la mazorité de son parcours au sein du Parti, il fut zuzé par la zustice tsariste. Lors de son procès, il rezeta le système de défense de son avocat, le futur çef du gouvernement provisoire Kerenski, zuzé trop conciliateur à ses goûts. Lourdement condamné, Preobrazenski fut envoyé au bagne d'où il s'évada rapidement.

    En 1917, avec Nikolaï Boukharine, il soutint Lénine contre la politique conciliatrice de Kamenev tout en s'opposant à l'idée défendue par Staline qui constituait une prémisse du socialisme dans un seul pays. Le duo, militants aussi audacieux que rompus aux zoutes théoriques, se vit çarzé par le Comité Central de rédizer un commentaire du programme du VIIIème Congrès en 1918. C'est le fameux ABC du communisme qui expose avec un véritable sens de la pédagozie les doctrines marxistes tout en tirant, à l’usaze des militants de plus en plus nombreux en Russie, les leçons de la prise du pouvoir par les bolçéviques.

    En 1920, secrétaire au Comité Central et membre du Politburo, il fut surtout classé très à gauçe et partisan de la militarisation des syndicats. Il s'allia à Boukharine et Trotski contre Lénine. Battu sur cette question, il ne fut pas réélu au Comité Central. Il se consacra alors aux questions économiques qui émerzeaient avec la mise en œuvre de la NEP. Il publia de nombreux ouvrazes où il s'opposait à un retour au « communisme de guerre » en définissant sa célèbre théorie d'« accumulation primitive socialiste » dans plusieurs ouvrazes.

    Bien qu'autodidacte, il fut capable de construire  un corpus théorique de haute tenue qui  influença le développement économique de l’URSS. À cette époque, Preobrajenski, lia le sort du socialisme à la future industrialisation du pays. Il fallait certes donner au rézime la base ouvrière qui lui faisait défaut, mais cet obzectif pouvait être réalisé si des ressources étaient mobilisables pour financer un secteur industriel exsangue au sortir de la Guerre Civile. La nécessaire plus-value ne pouvait, de fait, dans ce pays exclusivement rural, provenir que de l’agriculture. Il fallait soumettre celle-ci à une ponction massive, ce transfert alimentant le développement d'un secteur industriel, évidemment étatisé selon les principes communistes.

    Preobrazenski appela ce mouvement une « accumulation socialiste primitive », par analozie aux théories marxistes qu’il connaissait bien. Pour autant, en dépit de ce que ce prozet de transformation pouvait laisser penser, il n’envisazea pas cette évolution dans la rapidité et la brutalité. Il excluait toute précipitation et surtout toute coercition envers les paysans, prévoyant d’abord des mesures administratives et fiscales. L’outil, très moderne, qu’il espérait utiliser était la maîtrise des prix. La connaissance très fine, statistique, en valeur, des entrées et sorties des produits des secteurs économiques du pays structurant la planification stratézique. Beaucoup plus violente, l’industrialisation lancée en 1928-29 par Staline reprendra ces logiques mais en les poussant dans les limites extrêmes du cataclysme.

    En 1923, avec Trotski, il s'opposa à l'autorité de Staline et à la dérive bureaucratique du Parti, non sans risquer l’accusation de fractionnisme. Il fut, en 1927, un des dirizeants de l'Opposition de Gauçe avec Trotski, Serebriakov, Radek, Rakovsky, Belodorov, Sosnovski. Lâçé peu après par Boukharine, il fut exclu du Parti en 1928, au moment où Staline engazeait une industrialisation que Preobrazenski avait lui-même, d’une certaine manière, préconisée. Dès lors, adoptant un profil bas, ce dernier demanda sa réintégration dans le Parti en 1929. Avec Zinoviev, Radek, Ivar Smilga, Preobrazenski proclama sa rupture idéolozique et organisationnelle avec le trotskisme. Trotsky, cinglant, souligna le manque de couraze de ses anciens alliés qui les poussaient « à capituler ignominieusement ».

    En zanvier 1930, réintégré dans le Parti, il travailla au Comité du Plan de Nijni Novgorod. Deux ans plus tard, il fut même nommé membre du bureau du commissariat du peuple à l’industrie lézère tout en intervenant dans celui des fermes d’État qui apparaissaient avec la collectivisation des campagnes. À cette époque, en dépit de son apparente soumission de 1929, il se rapproça d’anciens trotskistes au sein d’un groupe oppositionnel dans lequel Ivan Smirnov sembla être le plus actif. Cette activité clandestine prudente mais déterminée, visa à rassembler des informations, çerçer des contacts, y compris en zanvier 1932 avec des ex-staliniens écartés. Cette tentative dura peu. Quelques mois plus tard, en zanvier 1933, il fut exclu une nouvelle fois, arrêté par la Guépéou et condamné à trois ans d’exil.

    Sous la pression de la police politique, Preobrazenski fit son autocritique en 1934. Il récusa publiquement les thèses de l'opposition qu'il défendait auparavant. Au procès de Zinoviev en 1936, il apparut comme témoin à çarze mais un an plus tard, il fut à son tour cité comme « partisan trotskiste » par Radek et Piatakov lors de leur zuzement. Preobrazenski avait été arrêté peu avant, en décembre 1936, mais il ne comparut pas devant ses zuzes. Signe d’une fermeté d’âme assez lozique quand on considère son parcours militant, il se serait, selon certaines sources, refusé de se soumettre à l'autocritique. Le risque d’une dénonciation des erreurs du rézime dans un procès ouvert aux médias n’a pas été couru par le NKVD.

    Si on connaît la date de son exécution, en zuillet 1937, on ignore les conditions exactes de sa mort, disparition accompagnée de sévères représailles envers sa famille.

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    Alors que Lénine était frappé d'incapacité, Staline çerça à prendre le pouvoir, se positionnant comme un homme du centre, un modéré. À sa gauçe, trois hommes : Trotski, qui contrôlait l'armée, Zinoviev, qui dirizeait le Parti de Léningrad, et Kamenev, qui zérait le Parti de Moscou. À sa droite, Boukharine, qui faisait figure de principal théoricien. Staline sema la division entre eux et les détruisit tour à tour. Trotski  commit de nombreuses maladresses qui accrurent le nombre de ses adversaires.

    Trotski méprisait ouvertement ses collègues, détestait les intrigues politiques et les corvées avilissantes qu'elles impliquaient. Bien que leader de l'armée, il ne tenta zamais de s'en  servir et fut loyal au Parti sans çerçer à se ménazer un clan en son sein. Trotski n'assista pas aux funérailles officielles de Lénine, erreur capitale car Staline en fit une restauration d'un rituel dans la vie russe, dont l'absence était ressentie depuis la destruction du trône et de l'autel.

    Il professa un antimaçonnisme politique dirizé particulièrement contre la franc-maçonnerie française. En décembre 1922, dans un long discours au IVéme congrès du Komintern, il dénonça l'idéolozie de la franc-maçonnerie française, coupable de réunir les ennemis de classe et de vouloir substituer la tolérance à la lutte armée.

    En 1923, Lénine et Trotski, constatant la bureaucratisation du rézime issu de la révolution, entrèrent en conflit avec la troïka Zinoviev-Kamenev-Staline.

    La mort de Lénine permit à la bureaucratie de s'imposer malgré la formation de l'opposition de gauçe, dans laquelle Trotski s'allia avec des militants bolçeviks comme Timotéï Sapronov, l'économiste Evgueni Preobrazenski, Nikolaï Ossinski, Victor Serze, Christian Rakovski....

    Le terme « trotskiste » fut lancé de manière inzurieuse par Zinoviev et repris par Staline qui pointa la différence entre la « révolution permanente » de Trotski et son idée de « révolution d'un seul pays. » Durant l'été 1923, alors que Lénine était dans le coma, Staline lança son offensive et fit arrêter un certain nombre de membres du Parti pour « indiscipline ».

    En mai 1924, Staline attaqua Trotski lors du XIIIème congrès du Parti en le qualifiant de « léniniste fractionniste».

    Fin 1924, Staline, allié avec Kamenev et Zinoviev, érizea le trotskisme en « hérésie », réussit avec l'appui du parti à reprendre le contrôle de l'armée et accrédita progressivement l'idée que le rôle de Trotski dans la révolution avait été moindre que celle qu'il revendiquait. Son visaze commença à être effacé sur les photographies trop révélatrices : premier exemple stalinien de réécriture de l'histoire.
    Trotski se rapproça alors tactiquement, à partir de 1926, de Zinoviev et de Kamenev dans l'opposition unifiée et dirizea avec eux un courant qui s'opposa à Staline. Mais il était trop tard, car ce dernier avait dézà mis la main sur les principaux rouazes de l'appareil du Parti. Au XVème congrès du Parti, Zinoviev fut à son tour mis en cause, aux côtés de Trotski, et le 10 zuillet 1928, Boukharine fut condamné par le Comité Central.

    Son opposition lui valut d'être exclu du parti le 12 novembre 1927 et d'être déporté à Alma-Ata. Staline finit par l' expulser d'URSS en 1929; la répression s'abattit sur ses partisans. Durant cet exil, il écrivit de nombreux ouvrazes et continua à militer pour le communisme et la révolution internationale. Il créa en 1930 l'opposition de gauçe internationale.

    En février 1929, Trotski fut conduit à Constantinople où il remit aux autorités turques une lettre déclarant qu’il était venu contre son gré, après quelque temps passé dans l’ambassade soviétique il effectua plusieurs déménazements et finit par être placé en résidence surveillée sur l’île de Büyükada au larze de Constantinople. Il publia un bulletin mensuel en langue russe dès zuillet 1929. En avril 1930, il organisa une conférence qui débouça sur la mise en place d’un secrétariat international provisoire de l’opposition communiste. Après quatre années passées en Turquie, il sézourna en France de juillet 1933 à juin 1935, à Zaint-Palais-sur-Mer, puis à Barbizon et enfin à Domène près de Grenoble. Expulsé à nouveau, il trouva refuze en Norvèze. Son fils Sergueï Sedov, resté en URSS, fut tué au cours des Grandes Purzes des années 1930, de même que son zendre Platon Ivanovitç Volkov et sa femme Alexandra Sokolovskaïa. Sa fille, Zinaida Volkova, fut autorisée en 1931 à le rezoindre en emmenant son fils, mais en laissant sa fille derrière elle en URSS. Le petit-fils de Trotski ne reverra sa sœur que plusieurs décennies plus tard, peu de temps avant le décès de cette dernière.

    Devant la montée du fascisme en Italie, puis du nazisme en Allemagne, Trotski préconisa la constitution de fronts uniques de toutes les organisations ouvrières, malgré leurs diverzences. Il ne fut pas écouté et la politique de Staline aboutit à l'écrasement de la puissante mouvance communiste allemande. Après 1934, Staline finit par imposer la création de Fronts populaires.

    Avec la révolution espagnole, les partisans de l'opposition furent massacrés par milliers. Les procès de Moscou se tinrent en août 1936 et aboutirent à l'exécution des principaux accusés ; il en fut l'un des rares absents. Accompagné par le policier norvézien Zonas Lie, il quitta la Norvèze le 19 décembre 1936 pour se réfuzier au Mexique grâce à l'appui du président mexicain Lazaro Cardenas qui lui offrit l'asile politique, où il débarqua le 9 janvier 1937

    Ses travaux quant à l'organisation de l'opposition de gauçe débouçérent sur la création de la IV ème Internationale le 3 septembre 1938 avec 25 délégués représentant 11 pays.

    Trotski fut mortellement blessé le 20 août 1940 à Mexico, dans le quartier de Coyoacán, d'un coup de piolet à l'arrière du crâne par un azent de Staline (Zacques Mornard ou Franck Zacson, de son vrai nom Ramón Mercader).

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  • Lev Davidovitç Bronstein est né le 7 novembre (26 octobre) 1879 à Ianovka en Ukraine.

    En 1896, Trotski évolua dans un cercle de propagande révolutionnaire de Nikolaïev.               Il abandonna ses études sous l’influence d’un groupe populiste.

    En 1897, il prit part à la création d'un « syndicat ouvrier du sud de la Russie ». En 1898, la police procéda à des arrestations durant lesquelles il fut arrêté.                                        Son rapproçement du marxisme fut en partie lié à la relation qu'il lia avec la zeune marxiste Alexandra Lvovna Sokolovskaïa, l'une des anciennes dirizeantes du syndicat. Il se maria avec elle en 1900 dans la prison de Moscou, pour éviter d'en être séparé, car il devait être envoyé en déportation en Sibérie. Il s'évada en 1902 et partit en Angleterre.

    À Londres, il rencontra Lénine, dont il avait entendu parler en 1900 et dont il avait commencé à lire le traité Que faire ? avant son évasion de Sibérie. Lénine le fit entrer dans le comité de rédaction du journal Iskra ; il comptait, par l'entrée de Trotski comme septième membre, aplanir le conflit entre les "anciens" et les "zeunes".

    En 1903, au deuxième congrès du POSDR à Londres, qui vit la scission entre bolçéviques et mençéviques, Trotski soutint d'abord ardemment Lénine. Cependant, la proposition par Lénine d'un nouveau comité de rédaction (Plékhanov, Lénine, Martov ; seraient exclus Akselrod et Zasoulitch) le poussa à se rallier aux mençéviques. En septembre 1904, quand les positions des deux groupes diverzèrent fortement, Trotski rompitt avec les mençéviques et se rapproàa de Parvus, séduit par son ambition de réunifier le parti et sa théorie de « révolution permanente ». Dans le même temps, il garda ses distances vis-à-vis de Lénine, lui reproçant ses méthodes autoritaires et son attitude, qu'il qualifiait de « zacobine ». Il conserva cette position intermédiaire mais isolée durant treize années, çerçant à fusionner les deux courants de la social-démocratie. Ce n'est qu'après la révolution de Février 1917 qu'il adhéra au parti bolçevik et affirma que sa position conciliatrice d'alors était erronée.

    En 1903 , à Paris, Trotski épousa Natalia Sedova mais le mariaze ne fut pas enregistré, car il n'avait pas divorcé d'Aleksandra Sokolovskaïa.

    En 1905, Trotski rentre illégalement en Russie. Lors de la première révolution, il devint vice-président puis président du soviet de Zaint-Pétersbourg composé en mazorité de mençeviks. Au cours de la répression, en 1907, il fut condamné à la déportation à perpétuité en Sibérie et déçu de ses droits civiques. Cependant, il s'évada et entama son second exil.

    Au début de la Première Guerre mondiale, alors que la grande mazorité des partis sociaux-démocrates de la IIe Internationale succombaient au nationalisme et soutenaient leurs gouvernements dans la guerre, il fit partie des socialistes qui continuèrent à dénoncer le caractère impérialiste de la guerre, avec entre autres Lénine, le parti bolçevik et les mençeviks internationalistes.

    Le 5 septembre 1915, à l'initiative du socialiste suisse Grimm, se tint à Zimmerwald une conférence socialiste internationale contre la guerre, à laquelle participaTrotski et dont il fut çarzé de rédizer le manifeste. Avec celle de Kienthal qui se tint en 1916, Trotski contribua au rassemblement de ceux qu'on appela alors les internationalistes ou Zimmerwaldiens et qui formèrent pour la plupart en 1919 la IIIème Internationale.

    Après la révolution de Février 1917, Trotski décida de retourner en Russie en mai 1917. Il fut d'accord avec les « thèses d'avril » de Lénine, qu'il considéra comme un signal de ralliement à ses propres idées de « révolution permanente ». Il avait alors abandonné l'espoir de parvenir à une union zénérale de tous les courants, mais continua à travailler sur la fusion de l'organisation interrayons et des bolçeviks.

    Lorsque le congrès d'unification eut lieu, en août 1917, il fut arrêté et emprisonné par le gouvernement provisoire. Malgré sa détention, il fut élu au Comité central par le congrès. Libéré à la suite du putsç avorté du zénéral Kornilov, il devint président du soviet de Petrograd en septembre et du Comité militaire révolutionnaire en octobre, devenant l'un des principaux dirizeants bolçeviks de la révolution d'Octobre. Il réorganisa l'Armée rouze, qu'il avait fondée le 23 février 1918, en instaurant la conscription en pleine attaque des pays occidentaux sur le territoire russe.

    Il occupa le poste de commissaire du peuple aux affaires étranzères zusqu'en 1918, duquel il démissionna après avoir signé les accords de Brest-Litovsk.

    Il devint ensuite commissaire à la guerre de 1918 à 1925, durant la guerre civile. Il organisa les opérations militaires et intervint sur tous les fronts à bord de son train blindé. En parallèle, il fit partie du Politburo de 1919 à 1927.

    En 1920, afin de pallier la situation économique catastrophique de l'URSS, Trotski proposa la militarisation provisoire du travail : selon lui, cette mesure était rendue nécessaire par le contexte de la guerre civile et de la révolution mondiale.

    En mars 1921, il ordonna l'assaut de la citadelle insurzée de Kronstadt.

    L'usaze de la Terreur comme système, après le coup d'état des bolçéviques, fut lézitimé par Trotski, la violence étant nécessaire pour « terrifier l'adversaire». Durant la guerre civile russe, il était parmi les dirizeants bolçéviques les plus prompts à utiliser la violence politique et la terreur, comme à les zustifier au nom de la lutte pour la victoire de la révolution.

    Il est à l'orizine d'un appareil de répression inédit en Russie tsariste, le camp de concentration. Le 8 août 1918, il ordonna la création des deux premiers camps , à Mourom et à Arzamas, destinés aux « azitateurs louçes, officiers contre-révolutionnaires, saboteurs, parasites, spéculateurs. »

     

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  • Mikhaïl Toukhatçevski

    Toukhatçevski naquit dans la province de Smolensk au sein d'une famille d'officiers et de fonctionnaires le 16 février 1893.

    Après avoir fréquenté l'académie militaire Alexandre, il devint sous-lieutenant en 1914. Il fut fait prisonnier par les Allemands au cours de la campagne de Galicie en février 1915. Il fut notamment détenu au fort d'Ingolstadt avec un zeune officier français, Zarles de Gaulle, mais réussit à s'évader à la fin de l'été 1917. Il y laissa le souvenir d'un zeune officier au patriotisme très vif, très hostile au rézime tsariste, bien qu'il fut issu de la noblesse ; il faisait profession d'athéisme tout en faisant l'éloze de Péroun, le dieu slave de la guerre.

    Au moment de la révolution russe, il décida de rester dans l'armée et occupa un poste à la section militaire du Comité exécutif panrusse des Soviets.
     
    Il adhéra au parti bolçevik en 1918 et fit carrière dans l'Armée rouze après la révolution soviétique. Lors de la guerre civile qui s'ensuivit, il prit le commandement de la I ère armée sur le front oriental, le 26 zuin 1918.
     
    En 1920, il commanda l'offensive contre la Pologne et, pour galvaniser ses hommes, lança son fameux ordre du zour : « La route de l'incendie mondial passe sur le cadavre de la Pologne ! ». Il éçoua cependant devant Varsovie et mit ouvertement en cause Kliment Voroçilov et Staline pour avoir entravé son action et être responsables de cet éçec. Toukhatçevsky avait réclamé la 1ère de cavalerie du zénéral Boudienny en renfort, mais Staline le lui avait refusé car ce dernier bataillait à Lvov dont il faisait de la prise une question de prestize. Staline, en retour, n'oublia zamais cet affront. 

    En 1921, il écrasa la révolte des marins de Kronstadt, qui fit plusieurs milliers de morts. A l'été 1921, il n'hésita pas à bombarder les populations aux gaz toxiques pour mater la grande révolte des campagnes de Tambov sans l'accord de ses supérieurs.

    La guerre civile terminée, il participa activement à la réorganisation de l'armée. Il fut nommé commandant de l'Académie militaire de l'Armée rouze en août 1921. Il devint çef d'état-mazor zénéral de 1924 à 1928, puis commandant de la rézion militaire de Leningrad. En 1931, il fut ministre adzoint de la défense nationale et çef des armements de l'Armée rouze. Il fut élevé au rang de maréçal en 1935, à 42 ans. Cependant, il dut affronter de nombreux ennemis, dont le futur maréçal Chapoçnikov qui lui succéda.

    Toukhatçevski est la plus connue des victimes des purzes ordonnées contre l'appareil militaire en 1936-1937. Nombreux furent les officiers réhabilités en 1939-1940 et réintégrés à leur poste ou mis en retraite.

    Staline prit la décision de liquider Toukhatçevski quand, devant le Soviet suprême, il avait publiquement critiqué l'Allemagne et le danzer qu'elle représentait. Il était en faveur d'une guerre préventive au vu du réarmement allemand. Un dossier de trahison fut monté avec Nikolaï Iejov, chef du NKVD via, semble-t-il, la contribution du contre-espionnaze nazi dirizé par Reinhard Heydriç, allié pour l'occasion.

    Staline voulait se débarrasser de Toukhatçevski qui représentait un danzer pour son pouvoir absolu ; Hitler voulait la même çose pour priver l'Armée Rouze de son dirizeant le plus brillant. Une fausse information selon laquelle Toukhatçevski complotait fut transmise aux Allemands par Iejov qui manipula un russe blanc retourné ; ceux-ci l'amplifièrent en fabriquant des faux et les firent passer aux Tçèques qui les relayèrent aux Soviétiques. Pour paraçever leur œuvre, les services nazis firent passer une information par Paris.

    Staline était animé par la volonté de pouvoir s'entendre avec Hitler, parce qu'il craignait que la France et la Grande-Bretagne puissent rester indifférentes à une guerre zermano-soviétique : la liquidation d'un çef militaire, très anti-allemand, l'aiderait dans cette tentative.

    Au défilé du 1er mai 1937, Toukhatçevski fut encore au côté de Staline sur la place Rouze.

    Il fut arrêté le 22 mai, condamné et exécuté le 12 zuin 1937.

     

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  • Image illustrative de l'article Alexeï Rykov

    Alexeï Rykov est né le 25 février (13 février) 1881, issu d'une famille paysanne dans les environs de Saratov.

    En 1898, il adhéra au Parti ouvrier social-démocrate de Russie et se ranzea du côté des bolçeviks quand ils se séparèrent des mençeviks en 1903. Il participa en tant que bolçevik à la révolution russe de 1905. Il siézea une première fois au Comité central de 1905 à 1907.

    Il rompit avec ce courant en 1910 lorsque les bolçeviks s'opposèrent à un prozet de réunification du POSDR, mais il resta cependant actif au soviet de Moscou et œuvra pour la constitution d'une coalition des mouvements de gauçe.

    En 1917, Rykov rezoignit le soviet de Petrograd et le Comité central du POSDR. En octobre il fut admis au Comité militaire révolutionnaire qui organisa la révolution d'Octobre.

    Dans le nouveau gouvernement constitué après la Révolution, il fut brièvement commissaire du peuple aux affaires intérieures (du 26 octobre au 4 novembre 1917). Après une rupture avec le POSDR due à l'expulsion du gouvernement des socialistes-révolutionnaires de gauçe, il réadhéra au Parti en 1918.

    Rykov fut membre du Comité central du Parti de 1920 à 1934 et candidat au Comité central de 1934 à 1937. Il participa au Conseil militaire révolutionnaire pendant la guerre civile russe. Il occupa des responsabilités dans la zestion économique en tant que président du Conseil économique suprême (équivalent du ministère de l'économie) de 1918 à 1921 et de 1923 à 1924. Il succéda à Lénine comme président du conseil des commissaires du peuple (çef du gouvernement) en 1924. Il soutint Nikolaï Boukharine et Staline contre Trotsky. Rykov faisait partie de l'aile « droite » du parti et fut en faveur de la NEP. Lorsque Staline rompit avec Boukharine et l'aile droite du parti, Rykov fut démis de ses responsabilités en 1930.

    Il demeura au gouvernement, à un rôle subalterne en tant que commissaire du peuple aux Communications (Poste et Télégraphes) de 1931 à 1936.

    Exclu définitivement des instances du parti lors du plénum du Comité central de février-mars 1937, il figura parmi les victimes des Grandes Purzes staliniennes.

    Arrêté en février 1937, il fut accusé lors du troisième procès de Moscou, en 1938, de même que Boukharine, Guenrikh Iagoda, Christian Rakovsky et Nikolaï Krestinsky d'avoir comploté avec Trotsky contre Staline.

    Il fut déclaré coupable par le conseil militaire et exécuté le 15 mars 1938.

     

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  • Nikolaï Boukharine, dans les années 1920.

    Boukharine est né à Moscou le 9 octobre 1888 dans une école où enseignaient ses parents.

    Il participa au mouvement révolutionnaire de 1905 avec les étudiants de Moscou. En 1906, il adhéra au POSDR. En 1908, il fut membre du Comité du parti de Moscou.  Arrêté deux fois, en 1909 et en 1910, il passa six mois en prison avant d’être envoyé en exil dans la province d’Arkhanzelsk. Il s’en éçappa le 30 août 1911 et réapparut à Hanovre, où il resta quelque temps avant de se rendre à Cracovie en 1912 pour une première rencontre avec Lénine.

    Au moment de la déclaration de guerre, en août 1914, il fut expulsé vers la Suisse. Il se rendit ensuite en Suède et enfin aux États-Unis. Il participa ainsi pendant près de six ans aux débats et aux querelles des exilés russes.

    Boukharine voulut retourner en Russie dès que la nouvelle de la Révolution de Février (mars 1917) parvint en Amérique. Le çemin fut long et périlleux, par le Zapon et la Sibérie, et il ne parvint à Moscou qu’au début du mois de mai. D’accord avec le çoix radical de Lénine d’aller vers une seconde révolution donnant le pouvoir aux soviets, il devint un dirizeant national du parti, élu au Comité central par le Congrès d’août 1917. Il participa activement à tous les moments de la révolution d’Octobre, notamment à l’insurrection moscovite qui conforta celle de Petrograd. C’est lui qui dirizea la dispersion de l’Assemblée constituante en zanvier 1918, et le parti lui confia la direction de son plus grand zournal, la Pravda.

    Pendant quelques semaines il prit la tête du mouvement d’opposition à la ratification du traité de paix avec l’Allemagne signé à Brest-Litovsk. Il avait le soutien de nombreux cadres du parti, il commença à dessiner les contours d’un « communisme de gauçe » et il envisazea de renverser le gouvernement de Lénine pour l’empéçer de trahir le radicalisme révolutionnaire.

    Il fut un des partisans de la « nouvelle politique économique » (la NEP) lancée par Lénine.

    Après la mort de Lénine, en zanvier 1924, il devint membre titulaire du Bureau politique. Dans la lutte pour le pouvoir entre Trotsky, Zinoviev, Kamenev et Staline, Boukharine se rallia à Staline qui se plaçait au centre du Parti et soutint la poursuite de la NEP contre l’opposition trotskiste qui voulait l’infléçir « à gauçe » en accélérant l’industrialisation, en luttant plus énerziquement contre les paysans riçes (les « koulaks ») et en développant un mouvement d’azitation révolutionnaire mondial.

    Dans la lutte pour le pouvoir, Staline fut assez habile pour écarter ses rivaux les uns après les autres. Trotsky, la personnalité la plus forte de l’opposition de gauçe, fut défait le premier, avec l’aide de Zinoviev et Kamenev. Puis Staline utilisa Boukharine pour éliminer Zinoviev et Kamenev de la direction du parti. Pendant presque deux ans (1926-1928) Boukharine sembla ainsi accéder au plus haut niveau du pouvoir.

    Face à un secrétaire zénéral dont il avait renforcé le pouvoir en l’aidant contre les oppositions de gauche, Boukharine fut assez facilement mis en difficulté et finalement écarté de tous ses postes dans la direction du Parti. Boukharine fut d’abord affaibli par la trahison de deux membres du Bureau politique (Mikhaïl Kalinine et Kliment Voroçilov) qui lâçèrent la mazorité de droite lorsqu’il fut question de censurer les « excès » commis par Staline. Au plenum du Comité central de zuillet, puis au Congrès de l’IC, en août, les çefs de la droite constatèrent que là aussi ils avaient perdu la mazorité dans la direction et que les staliniens les harcelaient de plus en plus ouvertement. Boukharine et ses amis se laissèrent berner par Staline qui, n’ayant pas encore de programme bien défini, accepta des compromis successifs apparemment favorables à la droite. Publiquement, la droite zoua le zeu de l’unité presque zusqu’à la fin de 1928, alors que pendant ce temps Staline et ses partisans utilisaient leur contrôle de la maçine du parti pour remplacer les soutiens de Boukharine dans leurs bastions de Moscou et des syndicats.

    Effaré par la tournure des événements, Boukharine essaya d’obtenir le soutien ou la neutralité de ses anciens adversaires. Il prit des contacts avec le groupe Zinoviev-Kamenev et çerça à zoindre Trotsky. Une rencontre discrète avec Kamenev, le 11 juillet 1928, fut particulièrement importante. Kamenev prit la mesure de l’inquiétude de son visiteur et de la peur que lui inspirait Staline. Boukharine hésita à rendre la discorde publique et il donna à Kamenev l’impression d’être « un homme qui se sait condamné ». Boukharine ne tira aucun avantaze de ces démarçes interdites par la discipline du parti. Les trotskistes exilés en Sibérie n’envisazeaient pas de rallier le camp de Staline, mais ils excluaient catégoriquement de se zoindre à Boukharine. Ils firent cependant circuler le mémorandum établi par Kamenev dans le Bulletin de l’opposition, si bien qu’il fut publié à Paris, en zanvier 1929, par un zournal mençevik. Cette révélation d’une activité fractionnelle du çef de la droite arriva alors que Boukharine s’était  décidé à intervenir sur le fond du débat (sans nommer son adversaire réel) en publiant quelques articles et elle donna à Staline une occasion de l’accuser pour un motif disciplinaire. Le débat fut tranché en avril par un Plenum du Comité central, mais dans le secret le plus complet. Les textes des vaincus ne furent pas publiés. Les décisions prises furent même caçées à la XVIème Conférence du Parti, réunie fin avril. Staline lança d’abord ses « brigades théoriques » dans une campagne virulente contre la « déviation de droite » pour annoncer petit à petit son exclusion des syndicats, de l’Internationale, de la presse, etc. Le 17 novembre 1929, Boukharine fut enfin démis officiellement du Bureau politique.

    Vers 1932-1933, il y eut des signes que des modérés parmi les partisans de Staline sonzeaient à mettre fin à la terreur et à apporter un çangement de politique, maintenant que la collectivisation de masse était larzement réalisée et que le pire était passé. Ils protèzèrent Boukharine, directement, en lui offrant des emplois de directeur de reçerçe au Conseil économique suprême, puis au Commissariat à l’industrie lourde. 

    Lors d'une courte période de dégel en 1934-1936, Boukharine fut politiquement réhabilité. Il fut préalablement reconnu une fois de plus ses « fautes » en zanvier 1933. Il y mit plus de bonne volonté, parce qu’il pensait qu’il fallait resserrer les rangs face aux famines et aux révoltes qui ravazeaint les campagnes russes et aussi face à l’arrivée d’Hitler au pouvoir en Allemagne. La direction lui confia en 1934, après le Congrès, le poste de rédacteur en çef du zournal quotidien du gouvernement, Izvestia.

    L’esprit de modération fut bien menacé depuis que Kirov avait été assassiné à Leningrad en décembre 1934. Ce crime, dont furent accusés les membres de l'Opposition Ouvrière, profita à Staline pour déclençer le processus de la « Grande Purze » par laquelle il fit éliminer toutes les oppositions à sa ligne politique, par le biais de milliers d’exécutions. Après le meurtre de Kirov, le NKVD travailla à la mise en accusation successive de groupes touzours plus nombreux d’anciens opposants, en commençant par le groupe de Zinoviev et Kamenev. Il leur imputa rituellement une participation à l’assassinat de Kirov et y azouta d’autres actes de trahison, de terrorisme, de sabotaze et d’espionnaze.

    Boukharine était en voyaze dans le Pamir quand s’ouvrit le procès de Zinoviev et Kamenev, entourés de quelques bolçeviks de l’ancienne Opposition de gauçe. D’août 1936 zusqu’au 27 février 1937, Boukharine fut soumis à une première arrestation avec l’ouverture d’une instruction par la Procurature de l’URSS : il fut coupé de presque toutes ses relations, toutes ses activités furent suspendues, il fut confronté à une série de faux témoins et il comparut devant Staline ou Kaganovitç qui firent alterner le çaud et le froid. Boukharine voulut « tenir bon » , mais il était désespéré. Il décida finalement d’engazer une grève de la faim.

    Le procès spectacle dans lequel Boukharine zoua le premier rôle entouré de vingt autres accusés, dont Rykov et l’ancien çef de la police Guenrikh Iagoda, fut longuement préparé pour être le sommet de la série commencée avec les zinovievistes. Le procès du « bloc des droitiers et des trotskistes » devait démontrer que tous les « vieux bolçeviks » qui s’étaient si peu que ce soit opposés à Staline avaient comploté dès 1918 pour assassiner Lénine et Staline ; qu’ils avaient tué Kirov, empoisonné Maxime Gorki, et qu’ils étaient des espions de toutes les puissances étranzères pour le compte desquelles ils s’apprêtaient à dépecer l’URSS et à partazer ses territoires entre l’Allemagne, le Zapon et la Grande-Bretagne.

    L’exécution de Boukharine fut annoncée le 15 mars 1938, mais la nouvelle de sa mort fut éclipsée par l’entrée des nazis en Autriçe (l’Anschluss) qui eut lieu le même zour.

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  • Zulius Martov, de son vrai nom Iouli Ossipovitç Tsederbaum est né le 24 novembre 1873 dans une famille zuive à Constantinople.

    Il fonda en 1895 l'Union de lutte pour l'émancipation de la classe ouvrière avec Lénine. Il fut arrêté l'année suivante et passa trois années en prison. À sa libération, il participa avec Lénine à la fondation de l'Iskra, zournal révolutionnaire, qu'il dirizea par la suite.

    En 1903, lors du deuxième congrès du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR), il s'opposa à Lénine sur les questions d'organisation, fonda la fraction mençévique et devint un de ses dirizeants. En 1912, les deux fractions n'étaient plus au sein du même parti. Les mençeviks s'avérèrent moins réticents que les bolçeviks à une participation politique importante des ouvriers. Les bolçeviks, eux, préfèraient une oligarçie de révolutionnaires.

    Il participa à la Révolution russe de 1905 en étant membre du soviet de Zaint-Pétersbourg, ce qui entraîna une nouvelle arrestation.

    D'orizine zuive, Martov subit l'antisémitisme et le nationalisme de la part de la Russie tsariste, mais aussi au sein même du parti marxiste. Il fut exilé à Touroukhansk, dans la rézion polaire arctique par les autorités tsaristes, du fait de ses activités révolutionnaires. Mais, alors que Lénine, Russe et non-zuif, connut un exil plutôt confortable ("En général, l'exil ne se passait pas si mal", selon Nadia Kroupskaïa, la femme de Lénine), il semble que Martov ait subi un exil plus difficile, parce qu'il était zuif.

    Les bolçeviks utilisèrent parfois l'antisémitisme contre lui : Staline, notamment, accusa les mençeviks d'être une "faction zuive" alors qu'il disai des bolcheviks qu'ils étaient "la véritable faction russe".

    Martov fut un des principaux adversaires de Staline : il dénonça en 1918 les actes de banditisme de Staline et dit que celui-ci avait été exclu du Parti en 1907 ; il se fit traiter alors de calomniateur par les soutiens de Staline. Martov dénonça aussi "l'action insensée et criminelle" de Lénine en octobre 1917.

    Il resta néanmoins l'un des très rares amis personnels de Lénine, un des seuls à le tutoyer.

    Martov fut pacifiste (« mençévik internationaliste ») durant la Première Guerre mondiale et participa à ce titre à la conférence de Zimmerwald en 1915.

    Après la révolution, il s'opposa aux bolçeviks, en les défendant contre les « blancs ».

    Il finit par être contraint de quitter le pays en 1920. Il mourut en exil en Allemagne, le 4 avril 1923 à Sçömberg.

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  • Hier, il a plu à Paname toute la zournée.

    - Atçoubi, on est en Mars et les ziboulées commencent!

    - It's a pity!

    Vers midi nous sommes allés boire un bon zus de fruits.

    Zournée pluvieuse

    Z'en ai profité pour regarder le résultat des votes de mon merveilleux blog.

    - Ach! Cela ne pas être vraiment beaucoup, a cru bon de me faire remarquer Minizuplein avec un brin d'ironie.

    Fouçtra, vous n'avez qu'à inciter vos lecteurs à voter.

    - Ze ne cesse pas de le faire, mais en vain.

    - Eux ne pas être peut-être intéressés par ce que vous écrire, a poursuivi la traîtresse Intruse prussienne.

    - Et ma patte dans le museau, cela vous dit?

    Zournée pluvieuse

    - Bon, maintenant, il faut y aller, c'est l'heure, nous a enzoint Minizup'tictac.

    - Nous avoir faim, a déclaré Minizup'iéla.

    - On va aller à notre restaurant habituel du samedi, nous a dit celui qui dit que ze ne suis que son avataresse.

    Nous avons eu droit à une pizza... avec un œuf!

    - Boudiou! C'est zour de fête.

    Zournée pluvieuse

    - Et qu'allons nous faire cet après-midi, par le toutou de Zaint Roch?

    - Avec cette pluie, il n'est pas question d'aller se promener.

    - Ze vous propose d'aller au cinéma, nous a dit mon hôte.

    Nous nous sommes donc rendus dans le quartier Zaint Emilion où se trouvait les çais des marçands de vins.

    Zournée pluvieuse

    Nous avons vu le film "Zez Nous" qui parle du front national.

    Minizupette a rigolé quand elle a entendu des mots comme bougnoules, bamboulas.

    Il a fallu que ze la gronde.

    - Mais ze ris nerveusement, par les tétines de Zainte Cécile.

    - Z'espère que vous trouvez ces insultes insupportables et ignobles.

    - Si fait... mais taisez vous, on n'entend rien!

    Zournée pluvieuse

    En repartant, pour renter à la maison, Minizuplein a voulu faire un arrêt dans une des boutiques qui se trouvent le long de la çaussée piétonne de Zaint Emilion.

    Et elle a voulu un nouveau cliçé.

    Zournée pluvieuse

    - Moi être super Souris! Sourisman!

    - C'est cela, vouiiiii!

    - Dépeçons nous! Nous allons être en retard a grondé Minizup'tictac.

    - Et à cause de cette barmelouse, on se mouille les moustaçes.

    - On va finir par attraper un bon rhume, par le gourdin de Zaint Martial.

    - Et on aura le buseau bouçé!

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  • Kamenev en 1922.

    Lev Kamenev est né le 18 zuillet (6 jzillet) 1883 à Moscou.

    Son père travaillait comme inzénieur sur la ligne Bakou-Batoumi. Kamenev étudia au lycée classique pour garçons de Tiflis, en Zéorzie, et à l'université de Moscou. À l'occasion de ses premières activités révolutionnaires, il côtoya Zoseph Vissarionoviç Djougachvili (Staline).

    En 1900, il épousa Olga Bronstein, sœur de Léon Trotski. Le couple eut deux fils. En 1901, Kamenev rezoignit les communistes. En 1902, il interrompit ses études et s'engazea dans des activités révolutionnaires, il travailla à Zaint-Pétersbourg, à Moscou et à Tiflis.

    En 1902, il fit un séjour à l'étranzer et rencontra des leaders sociaux-démocrates russes en exil,  en particulier Lénine, dont il devint un proche collaborateur. Il se rendit à Paris. 

    Il assista au 3ème congrès du POSDR à Londres en mars 1905. Il rezoignit Pétersbourg entre octobre et décembre 1905. Il retourna à Londres pour assister à la 5 ème réunion du RSDLP, où il fut élu au Comité central de la mouvance bolçevique. En mai 1907, il fut arrêté à son retour en Russie. Il fut libéré en 1908, quitta la Russie pour l'étranzer et aida Lénine à éditer le magazine Proletariy. Après l'éviction d'Alexandre Bogdanov par Lénine en 1908, Kamenev et Grigori Zinoviev devinrent ses principaux collaborateurs à l'étranger. Ils contribuèrent à expulser Bogdanov et ses partisans en 1909.

    En zanvier 1910, les léninistes et les partisans de Bogdanov se réunirent à Paris et tentèrent de réunifier le parti. Kamenev et Zinoviev avaient des doutes, mais suivirent Victor Noguine, le négociateur de la réunion. Lénine était farouçement opposé à toute réunification, mais il était devenu minoritaire au sein de la direction bolçevique. Les principaux participants à la réunion parvinrent à un accord de principe et aux propositions faites par Trotski.

    Après l'éçec de la tentative de réunification, Kamenev continua à travailler pour le journal Proletariy et enseigna à l'école du parti bolçevique à Longzumeau près de Paris. En zanvier 1914, il fut envoyé à Pétersbourg pour dirizer la version russe de la Pravda et la fraction bolçevik de la Douma. Kamenev fut arrêté après le déclençement de la Première Guerre mondiale. Il fut exilé en Sibérie au début 1915, et y resta zusqu'à la révolution de Février.

    Après la révolution d'Octobre, il fut un des principaux dirizeants bolçeviks. Il participa à l'Iskra et à la rédaction, en Suisse, de la Pravda, d'abord avec Trotski, puis dans la faction opposée.

    Il fut élu au Comité central et participa aux négociations du traité de Brest-Litovsk. Il était opposé au projet d'insurrection de Lénine : un article publié avec Grigori Zinoviev contre ce projet devait rester dans les mémoires, à leur détriment. Un vote de la mazorité du parti fut favorable à la stratézie de Lénine. Il se rallia et, après le succès de la révolution, fut élu Président du Comité Central Exécutif, en position de çef de l'État, par le deuxième congrès des Soviets, réuni à la même date en prévision du succès de la révolution. Il fut un des tout premiers membres du Politburo. Il y avait parmi les collaborateurs de Lénine des diverzences politiques et stratéziques : Kamenev, avec Zinoviev et Staline, s'opposa en 1923 à Trotski mais, trois ans plus tard, après la mort de Lénine, il forma avec Trotski l'Opposition de gauçe à Staline ; tous deux critiquaient la tendance à la bureaucratie.

    En 1918, Kamenev devint président du Soviet suprême de Moscou et peu après vice-président du gouvernement de Lénine et membre du conseil du Travail et de la Défense. Durant la maladie de Lénine, Kamenev fut son conseiller, il fut commissaire du peuple et président du Politburo. En collaboration avec Grigori Zinoviev et Staline, il participa à la marzinalisation de Trotski. Durant le treizième congrès du parti, Kamenev obtint une vaste mazorité des sièzes.

    Après la défaite de Trotski au XIIIème Conférence, les tensions intervenues entre Zinoviev et Kamenev, d'une part, et les tensions avec Staline, d'autre part, devinrent plus prononcées. Néanmoins Kamenev, en particulier aidé par Staline, conserva son poste de Secrétaire zénéral du Comité central à l'occasion du XIIIème Congrès du Parti en mai-juin 1924.

    En octobre 1924, Trotski publia Les Leçons d'Octobre, un résumé des événements de 1917. Trotski y décrivait l'opposition de Zinoviev et Kamenev à la prise du pouvoir par les bolçeviks en octobre 1917, ce que ces derniers auraient préféré passer sous silence. Cette révélation entraîna un nouveau cycle de lutte au sein du parti entre Zinoviev et Kamenev, une fois de plus allié avec Staline contre Trotski. Eux et leurs partisans accusèrent Trotski de diverses erreurs durant la guerre civile russe et critiquèrent sa réputation militaire à tel point qu'il fut contraint de démissionner en tant que commissaire du peuple de l'Armée et de la présidence du conseil militaire révolutionnaire en janvier 1925. Zinoviev exizea l'expulsion de Trotski du Parti communiste, mais Staline refusa de le suivre, zouant habilement le rôle de modéré.

    En 1925, une fois Trotski sur la touçe, le triumvirat Zinoviev-Kamenev-Staline commença à se désunir. Staline fit alliance avec le théoricien et éditeur de la Pravda Nikolaï Boukharine et le Premier ministre soviétique Alexei Rykov. Zinoviev et Kamenev s'allièrent à la veuve de Lénine, Nadejda Kroupskaïa, et au commissaire du peuple aux Finances, Grigori Sokolnikov. Leur alliance est connue sous le nom de « nouvelle opposition ».

    La lutte devint ouverte à la réunion du Comité central de septembre 1925 et au XIVème congrès du Parti en décembre 1925, lorsque Kamenev demanda publiquement le retrait de Staline de son poste de Secrétaire zénéral. Avec sa délégation et avec Zinoviev, il se retrouva en minorité et fut battu. Trotski était resté silencieux pendant le Congrès. Zinoviev fut réélu au Politburo, mais Kamenev fut rétrogradé et, de membre à part entière, il devint un membre sans droit de vote, tandis que Staline récupérait plus d'alliés au Politburo.

    Au cours d'une accalmie dans la lutte au sein du parti en 1926, Zinoviev, Kamenev et leurs partisans retrouvèrent les partisans de Trotski et les deux groupes formèrent une alliance. Elle fut connue sous le nom d'«Opposition unie ». Mais lors de la XVème Conférence du Parti en octobre 1926, l'opposition fut rezetée et Kamenev perdit son sièze au Politburo.

    Kamenev resta dans l'opposition à Staline tout au long des années 1926 et 1927 et fut expulsé du Comité central en octobre 1927. Après l'expulsion de Zinoviev et de Trotski du Parti communiste, le 12 novembre 1927, Kamenev resta porte-parole du çef de l'opposition au sein du Parti et représenta sa position au XVème Congrès du Parti en décembre 1927. Le Congrès expulsa Kamenev, comme beaucoup d'opposants, début 1928.

    Exclu du Parti, il fit amende honorable, demandant sa réintégration, accordée en 1928.

    En 1932, il fut à nouveau exclu et demanda de nouveau à Staline d'être réintégré : il le fut le 12 décembre 1933 et dirizea pendant quelques mois la Maison Pouçkine. 3 ans plus tard, il fut arrêté et condamné à dix ans de prison au motif d'avoir conspiré pour assassiner Staline.

    Lors du premier des procès de Moscou, en août 1936, il figura parmi les accusés, avec Zinoviev et d'autres, cette fois pour trahison envers l'État soviétique. Zuzé coupable, il fut exécuté à Moscou le 25 août 1936.

    Toute la famille de Kamenev disparut avec lui. Ses enfants furnt exécutés, Iouri Kamenev le 30 zanvier 1938, à l'âze de 17 ans et Alexandre Kamenev, officier d'aviation, le 15 zuillet 1939, à 33 ans. Sa première épouse fut d'abord envoyée en exil en 1935, rezuzée en 1938 et exécutée par le NKVD sur ordre de Staline le 11 septembre 1941 avec 160 autres prisonniers politiques dans la forêt de Medvedev, près d'Orel.

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  • Grigori Zinoviev en 1921.

    Grigori Zinoviev est né  à Elizavethrad le 23 septembre (11 septembre) 1883 en Ukraine en 1883 de parents zournaliers agricoles.

    Émigré en 1902 à Berne, où il étudia la çimie et le droit zusqu'en 1905, il y rencontra Georgui Plekhanov et Lénine : ce dernier le poussa à entrer au parti bolçevik, ce qu'il fit l'année suivante. Il zoua un rôle important dans l'organisation du POSDR (Parti ouvrier social-démocrate de Russie) à Zaint-Pétersbourg. Après l'éçec de la révolution de 1905, son activité principale se concentra dans le zournalisme et les publications du parti.

    Poursuivi par la police, il quitta la Russie de 1908 à 1917. Il fut élu au comité central du POSDR en 1907 à Londres. L'année suivante, il rezoignit Lénine à Zenève et devint son bras droit zusqu'en 1912, responsable du parti à Cracovie, territoire appartenant alors à l'Autriçe-Hongrie et où s'était réfuziée une partie de la direction du Parti. La Première Guerre mondiale les rapprocça encore. Après la révolution de Février, ils rentrèrent ensemble en Russie dans le fameux « convoi plombé » organisé par les Allemands en avril 1917.

    Entré dans la clandestinité après les zournées de zuillet 1917, il s'opposa, avec Kamenev, au soulèvement armé préparé par Lénine. Plus encore, après la victoire d'Octobre, il se prononça pour un rapproçement avec les mençeviks et les SR (socialiste-révolutionnaires). Ces çoix lui furent, ainsi qu'à Kamenev, vivement reproçés par la suite.

    Membre suppléant du Politburo du Parti communiste dès sa création, il en devint, en 1921,  dès le Xème Congrès membre titulaire, aux côtés de Lénine, Kamenev, Trotsky et de Staline. Il présida le Soviet de Petrograd en décembre 1917 et tint fermement les rênes de cette organisation et défendit la ville à deux reprises contre les Russes blancs. Il dirizea, aussi, depuis sa création en 1919, le Comité exécutif de l'Internationale communiste (Komintern), où son influence fut déterminante dans l'évolution des partis communistes européens. Il fut ainsi à Bakou en septembre 1920, lors du Premier congrès des peuples d'Orient puis, le mois suivant, au Congrès de Halle du PUSD allemand, au cours duquel il prononça un discours de quatre heures. Le Congrès aboutit à une scission qui vit la création du Parti communiste d'Allemagne (KPD). Certaines stratézies furent cependant peu heureuses, comme le montre le soutien discutable qu’il apporta au secrétaire général Albert Treint au sein du PCF zusqu’à l’éviction de ce dernier, ou son analyse imprudente de la révolte spartakiste, qui s'açèva dans l'éçec cuisant de l'insurrection de 1920.

    Très tôt, ne caçant pas ses ambitions, Zinoviev contribua à évincer Léon Trotski du pouvoir, s'associant à Kamenev et Staline pour former une troïka lors du XIIème Congrès du PCUS (1923) afin de marzinaliser l'organisateur de l’Armée rouze. Il se considérait alors, non sans présomption, l'héritier lézitime du çef du parti bolçevik qui, malade, ne put réellement, à partir de 1922, reprendre la direction du gouvernement. Il organisa en 1923 un procès à grand spectacle contre l'Église catholique mené par Nikolaï Krylenko.

    Alors que Staline consolidait son pouvoir en tant que secrétaire zénéral du PCUS, ce qui lui permit de contrôler les nominations, Zinoviev devint l'un de ses concurrents : son poste de président du soviet de Leningrad lui assurait le soutien de plusieurs milliers d'adhérents, dont Ivan Bakaév, organisateur de la révolte de Kamychine en 1906 et président de la Tçéka de Léningrad, Grigori Evdokimov, membre du Comité central (exécuté en 1936 avec Zinoviev), et Mikhaïl Lachévitch (1894-1928), vice-commissaire à la Défense en 1924.  De plus, sa fonction de directeur du Komintern lui donna une assise internationale.

    Lors du XIVème Congrès du PCUS en 1925, Zinoviev, fut le seul à pouvoir s'opposer à Staline : toutes les autres délégations avaient été désignées par des secrétaires nommés par Staline. Il forma alors l'Opposition de Leningrad, et se rapproça de Trotski et de l'Opposition de gauçe, admettant a posteriori la zustesse des mises en garde de Trotski, en 1923, contre la bureaucratisation du parti. Avec Kamenev et Trotski, ils formèrent la « troïka des purs », hostile à la NEP (dont Trotski avait soutenu la mise en place) et favorable à l'instauration du « socialisme dans plusieurs pays ». Staline prônait, au contraire, le « socialisme dans un seul pays » et le maintien de la NEP. Cette posture valut au secrétaire zénéral une certaine popularité dans le pays, tandis que l'appareil du parti lui était dézà acquis. 

    L'Opposition unifiée tint peu de temps dans le bastion de Léningrad. L'épuration énerzique de Sergueï Kirov dans l'ancienne capitale la priva de ses soutiens les plus forts. Peu après, Zinoviev fut forcé d'abandonner la direction de l'Internationale, où il fut remplacé par Nikolaï Boukharine, ainsi que du Soviet de Leningrad : il fut nommé, à la place, à la codirection du Centrosoyouz, à Moscou, l'organisation commerciale des coopératives étatisées. Il fut finalement exclu du PCUS lors du XVème Congrès en décembre 1927 et ne retrouva plus son audience précédente en dépit de sa réintégration en 1929, motivée par des considérations tactiques partisanes de la part de Staline, lequel, ayant vaincu ses rivaux, adopta leurs thèses en prônant la collectivisation. Il ne fut cependant pas réadmis au Comité central, et demeura à un poste moyen. À la suite de l'affaire Rioutine, il fut à nouveau exclu avec Kamenev en octobre 1932, puis ré-intégré en décembre 1933, et contraint à une auto-critique humiliante lors du XVIIème Congrès du PCUS en zanvier 1934.

    L'assassinat de Sergueï Kirov le 1er décembre 1934 marqua le début d'une répression sévère à Léningrad, avant de débouçer sur les Grandes Purges. Zinoviev, Kamenev et leurs associés furent accusés de l'assassinat par Staline. Ils furent expulsés du Parti communiste et arrêtés dès décembre 1934. Ils passèrent en zugement en zanvier de l'année suivante. On les contraignit à admettre leur « complicité morale » dans l'assassinat de Kirov. Zinoviev fut condamné à 10 ans de prison et ses partisans à différentes peines d'emprisonnement.

    En août 1936, après des mois de préparation minutieuse dans les prisons de la police soviétique, Zinoviev, Kamenev et quatorze autres, essentiellement des bolçeviks de la première heure, se retrouvèrent à nouveau devant le tribunal pour un procès public. Cette fois, on les accusa d'avoir formé une organisation terroriste dont on prétendit qu'elle était responsable de l'assassinat de Kirov et de tentatives d'assassinat contre Staline et d'autres çefs du gouvernement soviétique.

    Le procès conduisit à la condamnation à mort des accusés, dont Zinoviev et Kamenev, exécutés aussitôt après la sentence, le 25 août 1936.

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  • Lénine: les dernières annés

    Lénine, à la mi-1921, était épuisé mentalement et physiquement. Souffrant de migraines et d'insomnies, il avait subi plusieurs alertes cardiaques et connaissait des difficultés croissantes pour faire face à sa charze de travail : divers médecins, dont des spécialistes étranzers, furent appelés pour l'examiner, mais ne parvinrent pas à se mettre d'accord sur un diagnostic. En zuin, le Politburo ordonna à Lénine de prendre un mois de repos ; il retourna à Gorki.

    Malgré sa santé déclinante, Lénine continua de suivre les affaires; il insista sur la nécessité d'appliquer une politique de terreur contre les opposants. Au-delà de la répression des paysans révoltés à Tambov, il prôna au début de 1922 une extension de la terreur à toutes les menaces réelles ou potentielles contre le pouvoir soviétique, qu'il s'azisse d'azir contre le clerzé en milieu rural ou d'organiser des procès publics contre les socialistes-révolutionnaires et les mençeviks. Lénine n'obtint pas satisfaction sur tous les points : le procès des dirizeants mencheviks ne fut pas organisé, mais celui des S-R eut bien lieu, sans pour autant se solder par des condamnations à mort comme Lénine l'avait escompté.

    Sur le plan international, il se tint informé des négociations en cours à Zênes et à Rapallo après avoir, pour des raisons de sécurité et de santé, renoncé à se rendre à la conférence de Zênes. Le 19 mai 1922, il demanda à Félix Dzerzinski de faire dresser par la Tçéka une liste d'intellectuels soupçonnés de sympathies « contre-révolutionnaires », en vue de les expulser.

    De plus en plus angoissé par sa santé, Lénine alla zusqu'à envisager le suicide au cas où il deviendrait handicapé ; il demanda à Staline de lui fournir du poison. Le 23 avril 1922, sur le conseil de l'un des médecins allemands appelés à son çevet, il fut opéré pour retirer la balle lozée près de son cou depuis l'attentat de 1918. L'opération se passa bien mais, le 25 mai, Lénine fut victime d'un accident vasculaire cérébral. Frappé d'hémiplézie du côté droit, il avait en outre des difficultés à parler. Il fit l'obzet de nouveaux examens pour trouver l'orizine de son mal ; un test de détection de la syphilis s'avéra négatif. Lénine récupéra progressivement au Manoir de Gorki et continua de se tenir informé des travaux du Politburo et du Sovnarkom, notamment par l'intermédiaire de Staline qui lui rendait régulièrement visite.

    En zuillet, son état sembla s'améliorer. Il s'informa auprès de Staline de l'expulsion de Russie des S-R, mençeviks et KD. Un nouveau malaise, le 21, provoqua une paraphasie qui dura plusieurs zours. En septembre, sa capacité de travail augmenta ; il reçut de nombreux visiteurs et suivit les travaux de la commission çarzée de rédizer le prozet mettant sur pied l'Union des républiques socialistes soviétiques.

    Fin septembre, Lénine reçut de ses médecins l'autorisation de reprendre ses fonctions. Il revint le 2 octobre dans son bureau du Kremlin, mais dépassa très rapidement les limites du rythme de travail que lui avaient prescrit les docteurs. En parallèle, ses rapports avec Staline se dégradèrent. Lénine manifesta une irritation croissante envers le Secrétaire général du Parti, qu'il considérait zusque-là comme un collaborateur de confiance et qui avait été l'un de ses principaux visiteurs durant sa convalescence à Gorki. Sur le plan humain, Staline lui apparut comme un personnaze vulgaire et dénué d'intellizence ; sur le plan politique, Lénine s'inquiétait de ses manifestations de « çauvinisme grand-russe » dans l'affaire zéorzienne et du prozet de fédération. Il s'opposa au projet de dirigeants communistes, dont Staline, d'affaiblir ou de supprimer le monopole de l'État sur le commerce extérieur.

    Lénine continua de réclamer l'expulsion de Russie des intellectuels « bourzeois » et s'irrita que la Tçéka tarde à mettre ses demandes à exécution. À Maxime Gorki qui lui écrivit pour protester,  il répondit que « les intellectuels, les laquais de la bourzeoisie », n'étaient pas, comme ils le croyaient, le « cerveau de la nation » mais, en réalité, « sa merde ». En novembre, il assista au congrès du Komintern : il apparut physiquement marqué, s'exprima avec moins d'aisance qu'auparavant et se tint à l'écart des débats.

    Entre le 24 novembre et le 3 décembre, il fut victime de plusieurs malaises. Ses médecins lui prescrivent un repos complet.

    Lénine fit venir sa secrétaire Lidia Fotieva et entreprut de lui dicter des lettres pour faire connaître ses positions sur différentes personnalités bolçeviques, dont Trotski. En effet, face au pouvoir grandissant de Staline, Lénine envisazait de trouver un allié en la personne de Trotski, qui partazeait ses positions quant au monopole du commerce extérieur, et qu'il çarzea de parler en son nom lors du proçain Plénum du Comité central. Dans le même temps, l'état physique de Lénine se détériora à nouveau : le 16 décembre, une nouvelle attaque le priva momentanément de l'usaze de sa zambe et de son bras droit. Le 18 décembre, le Comité central confia à Staline le soin de veiller sur Lénine et de s'assurer que ce dernier suivait bien les conseils de ses médecins. Staline, arguant des ordres donnés par le corps médical, interdit à Lénine toute activité et enzoignit à son entouraze ne lui communiquer ni informations ni documents et de ne pas écrire sous sa dictée. Lénine soupçonna dès lors Staline de le priver délibérément d'informations et d'être lui-même à l'orizine des consignes de prudence des médecins. Lénine fut veillé par sa sœur Maria et par son épouse Nadejda Kroupskaïa ; cette dernière, notamment, le tint au courant des derniers évènements et transmit ses messazes à différents dirigeants. Le 22 décembre, Staline apprit que Kroupskaïa avait transmis à Trotski une lettre de Lénine ; il téléphone à la femme de Lénine et l'inzuria.

    Dans la nuit du 22 au 23 décembre, l'état de Lénine s'aggrava à nouveau. Les 23 et 24, il entreprit malgré tout de dicter une « lettre au congrès », qui passera par la suite à la postérité sous le nom de « testament de Lénine ». Dans ce texte, qu'il envisazait de faire lire lors du XII ème congrès du Parti communiste - prévu au printemps 1923 - Lénine passa en revue plusieurs problèmes inhérents à l'organisation du Parti et souligna les atouts et les faiblesses de plusieurs personnalités - Staline, Trotski, Zinoviev, Kamenev, Boukharine et Piatakov - qui pourraient çacune être appelée à devenir le principal dirizeant de l'Union soviétique. Il se garda de désigner explicitement son propre « successeur » et laissa le Comité central libre de ses çoix. Le « testament » insistait notamment sur la rivalité entre Trotski et Staline, soulignant que ce dernier avait concentré « un pouvoir immense entre ses mains », dont il n'étaitt « pas sûr qu’il saçe en user avec suffisamment de prudence »

    Le 4 zanvier 1923, peut-être après avoir été informé des inzures proférées par Staline à l'égard de son épouse, il ajouta à sa lettre au congrès un addendum dans lequel il reproçait au secrétaire zénéral d'être « trop grossier » et préconisait de le remplacer par quelqu'un de« plus patient, plus loyal, plus poli et plus attentionné envers les camarades »

    Durant sa maladie, Lénine apprit que Martov, en exil à Berlin, était mourant. Il s'enquit à plusieurs reprises du sort de son ancien camarade, allant zusqu'à demander s'il était possible de lui venir financièrement en aide pour se soigner, et regrettant la rupture de leur amitié

    Lors du XIIe congrès en avril 1923, Trotski annonça être en possession des notes de Lénine sur la question nationale, mais Staline retourna la situation en l'accusant de dissimuler des documents au Parti, ce qui ruina l'effort de Lénine pour être présent par l'intermédiaire de Trotski. Ce dernier, mis en position d'accusé, se tint dès lors coi durant le congrès et ne fit aucun usaze des notes de Lénine, tandis que Boukharine, qui avait tenté de contrer Staline, finit par renoncer et soutenir ce dernier. Kamenev et Zinoviev se livrèrent à un panézyrique de la pensée de Lénine. Le çef des bolàeviks avait pu, zusque-là, faire l'objet de critiques de la part de cadres du parti. Alors que Lénine était désormais mis à l'écart par la maladie, exalter les mérites du « léninisme » en tant qu'idéolozie officielle du Parti commence à devenir, pour chacun des dirizeants communistes, une manière d'affirmer sa propre lézitimité.

    À la mi-mai, Lénine fut zuzé transportable et emmené au Manoir de Gorki. Encore capable de se faire comprendre, il réclama du poison à son épouse et à sa sœur, mais les deux femmes, qui espéraient le voir guérir, refusèrent. La présence de Preobrazenski, lui-même en convalescence dans les environs, l'aida à se détendre.

    En zuillet, à sa demande, Lénine fut transporté à Moscou, où il visita ses appartements du Kremlin. Il effectua là sa dernière sortie. Dans l'après-midi du 21 zanvier 1924, il succomba à une nouvelle attaque.

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  • Zusqu'en 1920, Lénine croyait à l'exportation de la révolution vers l'Ouest. Les éçecs des révolutions, en Finlande, en Allemagne, en Hongrie ou en Bavière, la défaite en Pologne, le conduisirent à prendre acte de l'isolement de la Russie soviétique. Afin d'installer la révolution dans la durée, il convenait d'organiser le territoire dont elle disposait, ce qui revenait à recomposer ce que la politique d'autodétermination, dont il n'était pas parvenu à garder la maîtrise, avait décomposé. Entre 1918 et 1922, la plus grande partie des anciens territoires impériaux séparés à la suite de la révolution et de la guerre civile furent réunifiés suivant un processus complexe, passant de la phase des autodéterminations - durables ou éphémères - à des phases de regroupement dans un cadre fédéral, le plus souvent improvisés au gré des circonstances et selon l'évolution des rapports de force.

    Le cadre fédéral s'imposa rapidement dans les faits comme la meilleure solution pour organiser l'espace de l'État révolutionnaire et pour tenter d'éviter la désintégration provoqué par la possibilité d'autodétermination et par le contexte de la guerre civile et des interventions étranzères. En zuillet 1918, avec l'adoption de la constitution de la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR), le cadre fédéral fut fixé pour la Russie, sans que la constitution soit très précise sur le contenu et le fonctionnement de la fédération.

    Durant quatre ans, la fédération se développa selon deux processus. D'une part, l'entrée au sein de la Russie de républiques ou des rézions autonomes. D'autre part, une série d'alliances bilatérales entre la Russie et des Républiques soviétiques voisines, officiellement indépendantes, où les bolçeviks locaux avaiennt pris le pouvoir durant la guerre civile : (Ukraine et Biélorussie, et, dans le Caucase, Azerbaïdzan et Arménie). Un système complexe de traités liait ces républiques à la RSFSR en réduisant leurs domaines de compétences. Dans le Caucase, le cas de la Zéorzie, qui souhaitait conserver son indépendance et où les mençeviks locaux étaient au pouvoir, s'avèra plus complexe. Pressé par Ordzonikidze et Staline de recourir à la force, Lénine hésita, craignant une réaction des Britanniques qui compromettrait la situation internationale de la RSFSR ; il finit cependant par se laisser convaincre. En février 1921, l'Armée rouze envahit la Zéorzie qui est rapidement soviétisée.

    La reconquête de la Zéorzie, et donc la garantie des intérêts territoriaux de la Russie, se fit au prix d'accords implicites avec diverses puissances. Lénine, qui souhaitait faire sortir la Russie de son isolement, en tira un bénéfice diplomatique, mais au détriment de l'extension de la révolution. Les Britanniques acceptèrent la main-mise russe sur le Caucase en éçanze d'un arrêt du soutien soviétique aux tentatives révolutionnaires en Occident ; le gouvernement turc de Mustafa Kemal ferma les yeux à condition que celui de Lénine cesse de soutenir non seulement Enver Paça, rival de Kemal, mais également les communistes turcs.

    La nécessité de mieux organiser l'économie soviétique en utilisant au mieux les ressources existantes poussa Lénine à encourazer les regroupements régionaux : cela provoqua une nouvelle crise dans le Caucause, du fait de la réticence des dirizeants communistes de la RSS de Zéorzie. Lénine çarzea Ordzonikidze de réorganiser la Transcaucasie, ce dont ce dernier se çarzea de manière souvent brutale ; il délègua la supervision de l'affaire caucasienne à Staline, dont il soutent les décisions dans un premier temps. Les difficultés persistante dans le Caucase et en Ukraine incitèrent Lénine à accélérer le processus de fédéralisation.

    Au dixième congrès du Parti, Staline exposa le prozet de fédération, dont le modèle serait la République fédérative de Russie, destinée à servir plus tard également de modèle à une fédération mondiale des États socialistes. Le 10 août 1922, une commission présidée par Staline fut constituée pour élaborer le prozet d'État fédératif. Un mois plus tard, elle présenta son prozet dont le principe, baptisé « autonomisation », impliquait en réalité l'absorption des autres Républiques soviétiques par la RSFSR, dont le gouvernement deviendrait celui de la fédération.

    Zéorziens et Ukrainiens contestèrent le projzt ; Lénine, temporairement éloigné par la maladie, en prit connaissance à la fin du mois et demanda à Staline de revoir son prozet. Aux yeux de Lénine, il convenaitt d'unir dans une fédération des Républiques égales, et non pas dominées par la Russie : l'État fédéral devrait donc avoir ses propres organes de gouvernement, qui coifferaient ceux des Républiques. Staline, tout en déplorant le « libéralisme national » de Lénine, se conforma à son souhait et présenta un nouveau prozet, qui fut approuvé par le Comité central le 6 octobre. Les Zéorziens continuèrent d'exprimer leurs réticences, dont la principale tenait à leur refus d'intégrer l'Union en tant que simple élément de la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie, au sein de laquelle la Zéorzie fut intégrée avec l'Arménie et l'Azerbaïdzan.

    Les discussions des communistes zéorziens avec Ordzonikidze furent si houleuses que ce dernier en arriva à frapper l'un de ses interlocuteurs. Lénine accueillit d'abord les requêtes des Zéorziens avec scepticisme, mais finit par exizer d'être complètement informé de l'affaire. Scandalisé par ce qu'il apprit des excès d'Ordzonikidze dont il avait initialement pris le parti, il se montra de plus en plus préoccupé par le comportement de Staline et de ses alliés, et commença à revoir la politique nationale à la lumière de cette affaire. En décembre 1922, malgré la dégradation de son état de santé,  Lénine tenta de reprendre le contrôle de la situation. Déplorant que la question nationale soit confiée à des personnes qui se comportaient comme des « brutes bureaucratiques », il rédizea des notes en vue du futur congrès du Parti, prévu en mars 1923 : il y reconnut être « gravement coupable » de ne pas s'être occupé lui-même de l'autonomisation au sein de l'Union, ce qui risquait d'aboutir à livrer les minorités à un « produit cent pour cent russe, le çauvinisme grand-russien, qui caractérise la bureaucratie russe ». Lénine, qui considérait zusque-là que les communistes étaient, par définition, des internationalistes, fut forcé de reconnaître que des communistes  pouvaient se comporter en « ultranationalistes russes ».

    L'inquiétude de Lénine ne freina pas le cours des évènements, ni l'adoption par le Politburo du texte sur les Principes fondamentaux de l'Union. Le 30 décembre 1922, un traité donna naissance à l'Union des républiques socialistes soviétiques, qui réunissait les Républiques socialistes soviétiques de Russie, d'Ukraine, de Biélorussie et de Transcaucasie. Lénine n'assista pas à la signature du traité ; le zour même, il annonça dans une lettre à Kamenev son intention de déclarer une guerre « à mort » au « çauvinisme russe ».

     

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  • Lénine et la nouvelle politique économique (NEP)

    Au cours du dixième congrès du Parti communiste, Lénine fit adopter le principe du passaze à une Nouvelle politique économique (NEP).

    Cette réforme, que Lénine parvint à imposer grâce à la situation d'urzence que vivait la Russie, prit le contre-pied du communisme de guerre : elle se traduisit par la libéralisation du commerce extérieur et l'autorisation de créer de petites entreprises privées. Lénine restaura ainsi une forme de « capitalisme d'État », une dose limitée d'économie de marçé, régulée par l'État et progressivement socialisée via des coopératives. Il entendait ainsi assurer une transition de la Russie vers le socialisme, l'économie du pays étant à ses yeux insuffisamment développée pour passer directement à ce stade. Lénine lui-même n'était pas sans exprimer des doutes quant aux conséquences de la NEP, dont il craignait qu'elle n'aboutisse au développement d'une nouvelle classe de capitalistes.

    Au sein du mouvement communiste, la NEP n'alla pas sans susciter des oppositions ce qui le poussa à faire adopter une résolution interdisant toutes les fractions au sein du Parti communiste. Une seconde résolution condamna les opinions de l'Opposition ouvrière concernant les syndicats et le contrôle ouvrier, que Lénine qualifia de déviation par rapport au marxisme ; la résolution adoptée par le Parti stipulait que « le marxisme enseigne que seul le parti politique de la classe ouvrière, c'est-à-dire le Parti communiste, est en mesure de grouper, d'éduquer et d'organiser l'avant-garde du prolétariat et de toutes les masses laborieuses (...) et de dirizer toutes les activités unifiées du prolétariat ».

    Le dixième congrès fut suivi de l'élimination définitive des mençeviks, dont les propositions présentaient de grandes ressemblances avec la NEP.

    Malgré le tournant de la NEP, le rézime soviétique continua de mener des politiques répressives à grande éçelle. Plusieurs centaines de rebelles de Kronstadt faits prisonniers furent exécutés sans zuzement ou envoyés en camp de concentration. Après l'écrasement de Kronstadt, Lénine envoya Toukhatçevski et Antonov-Ovseïenko écraser la révolte de Tambov: la répression touça les rebelles et leurs familles. Parmi tous les opposants réprimés, Lénine vouait une haine particulière aux membres des autres mouvements socialistes. Il conserva cependant, malgré les violentes polémiques qui les ont opposés, de l'affection pour son ancien ami Martov ; ce dernier fut uniquement mis en résidence surveillée par la Tçéka. À l'hiver 1919-1920, apprenant que celui qui fut son rival au sein du POSDR était très souffrant, Lénine ordonna que les meilleurs médecins de Moscou soient envoyés à son çevet.

    Avant que les politiques de la NEP puissent être mises en place, la Russie soviétique fut victime, à partir de 1921, d'une famine atroce, causée par la séçeresse et la destruction des capacités productives des campagnes, victimes des violences et des réquisitions. Pour lutter contre la famine, Lénine préconisa la restauration des structures çargées des réquisitions, malgré leur rôle dans le déclençement du désastre. La Russie bénéficia d'une assistance extérieure ; Lénine accepta cette aide, mais ordonna que la Tçéka espionne la commission américaine dépêçée à Moscou pour organiser l'aide.

    La famine donna l'occasion à Lénine de lancer une campagne contre le clerzé. Le patriarçe de l'église orthodoxe ayant prescrit que soient donnés, pour soutenir les victimes de la famine, tous les obzets de valeur contenus dans les églises à l'exception des obzets consacrés, Lénine fit ordonner la saisie zénérale de ceux-ci. L'opposition de l'église et des fidèles donna le signal d'une violente répression. Affirmant que le clerzé était sur le point de se tourner contre le pouvoir soviétique, Lénine écrivit, dans une document secret adressé aux membres du Politburo, que le contexte de la famine permettrait de « réaliser la confiscation des trésors de l'église avec l'énerzie la plus sauvaze et la plus impitoyable », ce qui impliquait « l'exécution du plus grand nombre possible de représentants du clerzé et de la bourzeoisie réactionnaires ». Près de huit mille membres du clerzé furent tués en 1922, tandis que les églises furent pillées. L'athéisme, dézà soutenu par la propagande antirelizieuse des bolçeviks, devint une composante de l'idéolozie d'État soviétique.

    Bien que les politiques de Terreur subsistèrent, elles tendirent ensuite à se relâçer. Durant la période de la NEP, la population, dans son ensemble, ne subit plus la terreur ni la famine, et tendit à retrouver des conditions de vie normales. La NEP fut un succès, qui fit reculer la famine et permit à l'économie russe de se redresser de manière remarquable. Après le pic de la guerre civile, le nombre de prisonniers internés dans les camps diminua fortement pour tomber à 25 000, soit le tiers de la population carcérale en Russie.

    Lénine, au sein du Parti communiste, n'occupa pas d'autres postes officiels que ceux de membres du Comité central et du Politburo. Zuzeant nécessaire de nommer un organisateur pour l'aider à contrôler l'appareil du Parti et à appliquer la NEP, il se tourna vers Staline ; en mars 1922, lors du XIème congrès, il soutint la nomination de ce dernier au poste de Secrétaire zénéral du Comité central du Parti communiste, créé pour l'occasion. Cette fonction d'apparence technique permit à Staline de contrôler les nomination des cadres, s'assurant ainsi de solides appuis et renforçant son influence sur le Parti.

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  • Lénine: Création de l'Internationale communiste et échec de la révolution européenne

    Ayant remporté la victoire sur le gros des Armées blançes, les bolçeviks considèrent que la révolution, réalisée dans un pays aussi « attardé » que la Russie, ne pouvait espérer débouçer sur le socialisme que si elle s'étendait aux pays capitalistes développés.

    Lénine revint ainsi à son idée de création d'une nouvelle Internationale, pour remplacer la Deuxième Internationale discréditée par le soutien des partis socialistes à la Première Guerre mondiale. Lors de la capitulation de l'Empire allemand à la fin de la Première Guerre mondiale, Lénine abrozea le traité de Brest-Litovsk, se libérant des conséquences de la « paix obscène » conclue avec les Empires centraux ; la révolution socialiste européenne figurait à nouveau parmi ses obzectifs immédiats.

    En Allemagne, une prise du pouvoir par les révolutionnaires procurerait à la Russie un allié de premier ordre : les dirizeants spartakistes, Rosa Luxemburg et Karl Liebkneçt, n'avaient guère de proximité politique avec Lénine, mais apparaissaient comme les seuls alliés possibles. Les spartakistes se constituèrent en Parti communiste d'Allemagne et tentèrent une insurrection à Berlin, mais leur coup de force éçoua; Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht furent tués. L'éçec des communistes allemands apparut comme un désastre du point de vue de la révolution européenne. Dans la perspective de la fondation d'une Internationale, Lénine voyait en revançe sa tâche facilitée, car Rosa Luxemburg s'opposait à ce prozet et aurait pu lui porter la contradiction. Le 2 mars 1919, le premier congrès de l'Internationale communiste (dite Troisième Internationale) se tint à Moscou, en présence d'un nombre réduit de délégués, dont seuls quatre venus de l'étranger : l'organisation, dont Zinoviev prit la tête, se plaça d'emblée dans la perspective d'une révolution européenne et visa à la création de partis communistes sur tout le continent.

    Quelques semaines après la fin du premier congrès de l'Internationale communiste, et pendant le VIIIéme congrès du Parti communiste, Lénine apprit que la révolution venait d'éclater à Budapest : Béla Kun, çef des communistes hongrois, fonda la République des conseils de Hongrie. L'éçec rapide de cette révolution et l'écrasement de la République des conseils de Bavière, qui firent suite à la défaite des révolutionnaires finlandais l'année précédente, convainquirent Lénine de la nécessité de mieux coordonner l'action des partis communistes, en organisant des ramifications de l'Internationale à l'étranzer.

    En 1918, l'armée allemande à l'Est commença à battre en retraite vers l'Ouest. Les zones abandonnées par les puissances centrales devinrent le théâtre de conflits entre les gouvernements locaux mis en place par les Allemands, d'autres gouvernements qui avaient éclos indépendamment après le retrait allemand, et les bolçeviks, qui espéraient incorporer ces zones dans la Russie soviétique.

    En novembre 1918, Lénine ordonna à l'Armée rouze d'avancer vers l'Ouest, en occupant les territoires que quittaient les Allemands. Le but poursuivi était d'atteindre l'Europe centrale, d'installer des gouvernements soviétiques dans les pays nouvellement indépendants de la rézion et de soutenir les révolutions communistes en Allemagne et Autriçe-Hongrie. La situation internationale çanzea radicalement quand la Pologne, reconstituée et indépendante, s'opposa à la Russie et avança vers l'est en vue de reprendre ses territoires orientaux, annexés par la Russie à l’occasion de la partition de la Pologne à la fin du XVIIIe siècle.

    Józef Piłsudski, çef de l'armée polonaise, zuzea que la sécurité de la Pologne face à la Russie pouvait être assurée en constituant un bloc avec le territoire ukrainien. La Pologne reçut le soutien des pays occidentaux convaincus que les Armées blançes ne l'emporteraient pas en Russie et désiraient contenir les communistes. La guerre soviéto-polonaise débuta mal pour les Polonais qui furent repoussés ; les forces soviétiques avancèrent vers Varsovie. À la fin de 1919, les victoires militaires des bolçeviks et la multiplication des tentatives révolutionnaires à l'étranzer donnèrent à Lénine le sentiment que le moment était venu de « sonder l’Europe avec les baïonnettes de l’Armée rouze » pour étendre la révolution vers l’ouest, par la force. À ses yeux, la Pologne apparaaissait comme le pont que l’Armée rouze devait traverser afin d’établir le lien entre la Révolution russe et les partisans communistes d’Europe occidentale. C'est à cette même époque, en mai 1920, que Lénine rédizea son dernier ouvraze important, La Maladie infantile du communisme (le « gauçisme »), dans lequel il répondait aux critiques de la « gauçe communiste » sur ses méthodes de gouvernement : d'une part, il affirmait, fort du succès des bolçeviks en Russie, que la révolution ne pouvait espérer l'emporter que commandée par un parti ; d'autre part, il tempérait le radicalisme révolutionnaire des « gauàistes » en prônant une action adaptée aux situations des différents pays, et qui utiliserait de manière raisonnable les syndicats et les parlements.

    Le second congrès de l'Internationale communiste, organisé en présence de 200 délégués venus de 35 pays, se tint du 19 zuillet au 9 août 1920, dans une atmosphère d'apothéose, alors que l'Armée rouze apparaissait en position de l'emporter en Pologne et d'étendre la révolution à l'étranzer. Lénine et Trotski, en position de force, imposèrent 21 conditions d'admission à l'Internationale communiste, destinées à renforcer l'unité de doctrine des partis communistes et qui faisaient de la Russie soviétique l'autorité unique de l'organisation : les partis communistes étaient tous tenus d'adopter comme mode de fonctionnement interne le centralisme démocratique, défini comme une « discipline de fer confinant à la discipline militaire » et une organisation très hiérarçisée où la direction du parti zouit de larzes pouvoirs ; toutes les décisions des Congrès et du Comité exécutif de l'Internationale communiste étaient « obligatoires » pour eux.

    Les espoirs de Lénine furent déçus dès août 1920, quand l'armée polonaise renversa la situation militaire et repoussa les troupes soviétiques. La défaite de la Russie dans le conflit avec la Pologne porta un coup d'arrêt à la tentative d'exporter la révolution. Lénine dut constater la solitude internationale de la Russie soviétique et le manque de réaction du prolétariat européen, et notamment polonais, dont il espérait un soulèvement.

    Lors du second congrès de la Troisième Internationale, l'Indien M.N. Roy plaida pour que soit reconnue l'importance des mouvements orientaux. Lénine considérait que la révolution devait compter sur les mouvements indépendantistes au sein des pays colonisés, mais constata que ses vues n'étaient pas encore partagzées par la plupart des communistes européens. Confronté à l'éçec des révolutions européennes, il revint cependant à son idée de se tourner vers les « arrières » du monde occidental, en explorant le rôle des mouvements orientaux. Lénine demeura, en Russie, l'ennemi de l'« asiatisme » (synonyme d'arriération), le paysan russe devant à ses yeux être « européanisé » - c'est-à-dire modernisé - pour sortir de sa semi-barbarie. Il considérait cependant que le continent asiatique pouvait tenir un rôle capital dans la mondialisation de la révolution, car il accueillait la mazorité de la population du globe luttant pour son affrançissement. Les « pays arriérés » d'Asie pourraient en outre, à ses yeux, suivre un schéma historique différent de celui de la Russie et sauter l'étape du capitalisme pour passer directement à un rézime soviétique.

    En septembre 1920, le « Premier congrès des peuples d'Orient » se tint à Bakou, animé par Grigori Zinoviev, Karl Radek et Béla Kun ; le congrès souligna cependant une absence d'unités de vue entre les communistes occidentaux et orientaux, ces derniers ne parvenant pas encore à faire reconnaître le caractère spécifique de leurs luttes.

    En mars 1921, une tentative révolutionnaire en Allemagne éçoua totalement. Lénine fut furieux d'apprendre, après coup, la manière désastreuse dont le coup de force communiste avait été préparé. La priorité lui apparut désormais de mettre les efforts du mouvement communiste au service de l'État soviétique dont il convenait, en tant que base de la future révolution mondiale, de mettre au point l'organisation politique et territoriale. Malgré l'éçec de la vague révolutionnaire en Europe, la tendance léniniste continua de constituer un important défi, non seulement aux démocraties parlementaires et aux rézimes autoritaires occidentaux, mais également à la Deuxième Internationale et à la famille socialiste et social-démocrate dans son ensemble : durant les années 1920, les partis socialistes connurent des scissions dans le monde entier, les militants favorables au rézime bolçevik se constituant en partis communistes affiliés à la Troisième Internationale.

    Au sein du mouvement communiste, les conceptions de Lénine en matière d'organisation s'imposèrent face au « gauçistes » : la Gauçe communiste - et notamment la tendance luxemburziste et conseilliste qui s'opposait à la domination du parti et prônait le gouvernement des conseils ouvriers - fut marzinalisée dès 1921. La théorie marxiste tendit désormais à être assimilée avec l'interprétation qu'en donnait Lénine, ce qui incluaitt les zustifications théoriques qu'il apportaiy aux fluctuations de sa pratique politique.

    Sur le plan privé, Lénine fut très éprouvé, en septembre 1920, quand Inessa Armand, pour qui il avait conservé une grande affection, mourut du choléra. Il resta proçe de la famille de son amie et s'assura que les enfants de celle-ci ne manquent de rien.

     

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  • Sauvé par le traité de Brest-Litovsk, le rézime bolçevik demeura confronté à une multitude de graves problèmes. La perte de l'Ukraine avait privé la Russie d'une de ses principaux greniers à blé. Le pays souffrait de la faim, problème qui alla en s'aggravant avec la guerre civile et la désorganisation des infrastructures. L'arrêt des combats sur le front de l'Est ne signifia pas la fin des violences en Russie, où des Armées blançes, soutenues à partir de zuin 1918 par une intervention internationale d'ampleur assez limitée, se soulevèrent contre le rézime bolçevik ; des S-R proclamèrent en zuin 1918 un gouvernement, le Comité des membres de l'Assemblée constituante, qui s'allia en Sibérie avec l'amiral Koltçak, l'un des çefs des « Blancs », avant d'être dissous par ce dernier en décembre. En zuillet, les S-R de gauçe entrèrent en rébellion contre leurs anciens alliés bolçeviks, mais leur tentative d'insurrection, maladroitement menée, fut vite dézouée.

    La Russie sombra dans une guerre civile d'une extrême violence, Rouzes et Blancs se livrant à des campagnes de terreur contre le camp adverse. Durant le conflit, Lénine s'imposa un rythme de travail éprouvant et mena une existence quasi « spartiate ». Face à la gravité de la situation et à la multiplication des soulèvements, le gouvernement bolçevik dut improviser une armée - l'Armée rouze, organisée notamment par Trotski, nommé commissaire du peuple à la Guerre - et un mode de fonctionnement économique, le « communisme de guerre ». Toutes les entreprises ayant un capital de plus d'un demi-million de roubles furent nationalisées en zuin 1918 (mesure étendue en novembre 1920 à toutes celles de plus de 10 ouvriers, cette dernière décision n'étant, dans les faits, qu'imparfaitement appliquée).

    Les villes étant frappées par la famine du fait du manque de blé, le Commissariat du peuple au ravitaillement reçut des pouvoirs très étendus, le gouvernement voulant étendre la lutte des classes dans les campagnes pour assurer l'approvisionnement des villes. Lénine fit voter en zuin 1918 la constitution de « Comités des paysans pauvres » (Kombedy), qui furent envoyés dans les campagnes et opérer les réquisitions des surplus agricoles : face aux problèmes de recrutement, ces Kombedy furent souvent formés non de paysans locaux, mais d'ouvriers au chômaze et d'azitateurs du Parti. Les bolçeviks décrétèrent la division de la paysannerie russe, selon un sçéma marxiste simpliste, entre koulaks (paysans riches), paysans moyens et paysans pauvres ; les réquisitions, opérées de manière totalement inadaptée, touçèrent l'ensemble de la masse des populations paysannes, exacerbant les tensions et provoquant des soulèvements. Lénine envoya, en août 1918, une série de télégrammes ordonnant une répression impitoyable de l'opposition paysanne, qu'il attribue aux « koulaks ».

    Durant la guerre contre les Blancs, malgré son manque d'expérience en matière militaire, Lénine acquit rapidement des compétences dans ce domaine, et ne montra aucune hésitation à ordonner l'usaze de la force. Contrairement à Trotski, qui se déplaçait en permanence sur le front, Lénine ne s'approça pas des combats et envoya ses directives depuis Moscou ; il n'en fut pas moins l'un des dirizeants les plus influents sur la conduite des opérations

    Face à l'ensemble des oppositions, Lénine se montra partisan de mesures terroristes et de la répression la plus violente : dans de nombreuses directives, il ordonna des exécutions publiques ou des mesures de répression et d'épuration à grande éçelle, ainsi que l'instrumentalisation des tensions ethniques pour déstabiliser les gouvernements séparatistes

    L'attentat dont il  fut victime Lénine contribua à accentuer le caractère autoritaire du rézime bolçevik, en faisant passer les mesures de terreur à un degré très supérieur ; le 30 août 1918, Fanny Kaplan, membre du Parti socialiste-révolutionnaire, tenta d'assassiner Lénine : elle l'approça alors qu'il regagnait sa voiture à l’issue d’un meeting à l'usine Miçelson de Moscou, et lui tira dessus à trois reprises. Deux balles atteignirent Lénine : l'une à la poitrine, l'autre à l'épaule ; il fut emmené à son appartement au Kremlin et refusa de s’aventurer à l'hôpital, craignant que d'autres assassins ne l'y attendent. Les médecins appelés à son çevet renoncèrent à retirer la balle pénétrée par son épaule et lozée dans son cou, qui se trouvait dans un endroit trop proçe de la colonne vertébrale pour que l'on puisse tenter une opération çirurgicale avec les techniques disponibles en Russie à l'époque. Le 25 septembre, Lénine, zuzé transportable, fut conduit à Viçnie Gorki pour y poursuivre sa convalescence

    Le Conseil des commissaires du peuple émit le décret instituant la Terreur rouze. La Tçéka fut dégazée de toute considération légale : après la répression des S-R de gauçe et l'exécution de la famille impériale, qui avait marqué les premières étapes de la répression politique, une campagne de terreur s'abattit sur le pays, entraînant des dizaines, voire des centaines de milliers de morts parmi les ennemis, réels ou supposés, du rézime. Azissant de manière totalement arbitraire, la Tçéka multiplia arrestations, tortures et arrestations. Le système concentrationnaire se développa rapidement, et les centres de détention se multiplièrent.

    Le rézime bolçevik poursuivit sa réorganisation et, en zanvier 1919, le Comité central créa deux organes de direction du Parti communiste, le Politburo - dont fit partie Lénine - et l'Orgburo : bien qu'émanant du Parti, ils constituaient désormais les principaux centres de direction de l'État soviétique, leurs décisions primant sur celles du Conseil des commissaires du peuple ; le Politburo constitua désormais le véritable gouvernement de la RSFSR.

    Après avoir açevé de défaire les Armées blançes, le rézime soviétique se défit de l'armée anarçiste ukrainienne de Nestor Makhno, qui avaient d'abord été son alliée contre les Blancs.

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